80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Natif de Paris, puis bordelais depuis mes 12 ans, j'ai vécu cette expérience particulière de celui qui quitte un environnement familier, pour celui où l'adoption par les autres enfants était une épreuve périlleuse, même obligatoire. Mais assez tôt, mes yeux de bon élève, glissaient au fil des trimestres, de mes cahiers à carreaux, aux crucifix pendus dans chaque salle, au-dessus du tableau noir. Je comprenais vite que mon attention se portait bien en dehors de ces murs. Ma scolarité s'annonçait bien chaotique, oubliant que François Mauriac fréquenta ces lieux.
À l'évidence, je commençais à vouloir exprimer ce que je ressentais, et rien dans ce collège ne l'autorisait. J'ai alors claqué la porte des mathématiques ou de l'histoire, pour finalement enfoncer celles du vaste parc arboré voisin, pour m'essayer à l'errance. J'ouvrais à cet instant les yeux sur certaines absurdités de l'existence. J'avais quinze ans, et ces vues sur le monde -très normatif- m'imposaient un nouveau mode d'expression : l'écriture. Et je ne m'en suis jamais détourné.
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