"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Lyon, 1934. Nine Dupré, 27 ans, appartient à une lignée de parfumeurs français établie à Moscou sous l'empire des tsars. La révolution bolchevique a mis fin brutalement à son enfance. Son père, qui lui a transmis sa passion, a disparu dans la tourmente. Nine a grandi en exil, à Paris. Désormais, c'est en sa mémoire qu'elle veut se faire un nom dans ce métier exigeant.
Alors qu'elle travaille à Lyon pour une grande figure de la parfumerie française qui l'a prise sous son aile, Nine rencontre Pierre Rieux, un commissionnaire au passé sulfureux, proche du pouvoir soviétique. Bien que tout les sépare, ils deviennent amants. Lors de la visite d'une délégation de Soviétiques, Nine respire dans leur sillage un parfum dont seul son père détenait la composition. Comment est-ce possible ? Le maître parfumeur aurait-il survécu au pire ? Et à quel prix ?
Une fenêtre s'entrouvre, car Staline vient de lancer un concours international de parfums en prévision des vingt ans de la révolution. Contre toute attente, elle prend le risque insensé de retourner dans sa ville natale, ce Moscou moderne, revu et corrigé par Joseph Staline, en quête de son père.
Theresa Révay dévoile une page insolite de la haute parfumerie au XXe siècle. Sur fond de drames historiques et d'amour, elle dresse le portrait d'illustres créateurs mais aussi de personnalités méconnues de cet univers captivant, dont celui de son arrière-grand-oncle, Léon Givaudan.
L'autrice signe une fresque captivante et émouvante grâce à sa plume fine et romanesque, un historique avec de beau personnage féminin durant une période trouble et d'une page insolite de la haute parfumerie au XXe siècle.
Ambition, Passion, Amour, Parfum, Communisme, Famille et Secret.
Une oeuvre qui s'inspire de faits et personnages réels.
"Chez les parfumeurs, la violette est ce que l’on appelle « une fleur muette ». Quel que soit le procédé d’extraction qu’on emploie avec elle, qu’on tente la distillation à la vapeur d’eau ou qu’on utilise des solvants volatils, la violette résiste toujours, elle ne parle pas."
"Le lendemain, elle s'était reposée. Puis elle avait recommencé. Au bout de quelques jours, son père avait mélangé les touches et lui avait demandé d'identifier les odeurs les yeux fermés. Comme elle ne s'était pas trompée, il lui avait présenté la lavande, le serpolet, la lavande aspic, le romarin, le thym blanc et le thym rouge. Et encore. Et encore. Au fil des semaines, il avait ajouté des senteurs synthétiques, ainsi que des absolues aux teintes profondes et aux consistances visqueuses."
Une belle couverture et un titre intriguant pour ce roman historique. Romanesque, il nous entraîne dans les années 30 en France, en Russie et dans le monde de la parfumerie.
Lyon, 1934. Nine Dupré, 27 ans, appartient à une lignée de parfumeurs français établie à Moscou sous l'empire des tsars. La révolution bolchevique a mis fin brutalement à son enfance. Son père, qui lui a transmis sa passion, a disparu dans la tourmente. Nine a grandi en exil, à Paris. Désormais, c'est en sa mémoire qu'elle veut se faire un nom dans ce métier exigeant. Alors qu'elle travaille à Lyon pour une grande figure de la parfumerie française qui l'a prise sous son aile, Nine rencontre Pierre Rieux, un commissionnaire au passé sulfureux, proche du pouvoir soviétique.
"Ce parfum rouge" est l'histoire d'une fragrance conçue à Moscou dans les années 30 : Krasnaïa Moskova, autrement dit Moscou la Rouge par un parfumeur français qui disparaît en 1937 à l'époque de la terreur. Sa femme et ses deux enfants fuient l'Union soviétique de justesse.
L'auteure mêle des faits historiques réels et des histoires romanesques, romantiques et cela fait de ce texte une lecture très plaisante. Elle nous parle très bien de l'entre deux guerres, les années 30 (qui a étrangement des échos avec notre actualité) et en particulier de la vie politique, sociale, économique de la Ville de Lyon et en particulier, la vie d'Edouard Herriot. Mais nous allons aussi croiser Staline, qui organise un concours international de parfums, l'arrière grand père de l'auteur, Mr Givaudan, qui a crée une maison emblématique de la parfumerie, Ernest Beaux, le créateur de Chanel n°5.
Nous en apprenons aussi beaucoup sur le monde du parfum, les chimistes qui vont bouleverser ce monde en créant des fragrances "chimiques", des aromes. L'auteure décrit très bien le monde économique, politique et sociale de ses années, que ce soit en France, Lyon, ou en Union soviétique et les relations diplomatiques, politiques entre la France et le monde de Staline.
Le personnage de Nine est très touchant et j'ai aimé suivre ses aventures, professionnelles, personnelles.
J'ai récemment retrouvé sur mes étagères, "Le parfum" de Patrick Süskind et je crois que je vais le relire.
#Ceparfumrouge #NetGalleyFrance
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