"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans cette aventure inédite du Capitaine Albator, une équipe de scientifique a découvert un mausolée de Sylvidres et des informations où il est fait mention de manipulations génétiques et d'un pouvoir destructeur terrifiant. Pouvoir capable de rendre les Sylvidres immortelles ou au contraire de provoquer leur destruction.
La vague de froid extraordinaire qui frappe la planète bleue pourrait bien être liée à l'une de ces Sylvidres mutantes.
Le Capitaine Albator et son équipage parviendront-ils à élucider ce mystère et sauver la Terre de ce nouveau péril ?!
Dernier tome terrible, là encore aussi bien sur le graphisme que sur le scénario et l'émotion qui s'en dégagent. Si certaines guerres se mènent pour la survie, la façon de les mener à son importance et le respect entre ennemis en est le socle. Je reste sceptique sur cette position, convaincue que quelques soient les raisons, la guerre n'a jamais lieu d'être. En revanche, "Ici comme ailleurs, ce sont toujours les plus démunis qui sont le plus durement frappés" lors de celles-ci.
La famille n'est pas que le noyau nucléaire (des parents, un enfant) mais des liens indéfectibles entre des êtres (tout le monde n'est pas humain de la terre dans Albator et c'est une belle symbolique de la diversité humaine dont certains voudraient faire croire qu'il y a un eugénisme naturel). Le traitement de la fraternité est magnifié (les trois soeurs sylvidres, l'équipage de l'Arcadia, Talika et sa soeur Lina). L'amour est aussi abordé très subtilement : amour pour son enfant (Emeraldas - Alfred), l'amour de coeur (Dr Imer pour Talika), etc.
Les violences de l'enfance peuvent mener à la folie (Monna, une des 3 soeurs sylvidres) ou à la reproduction de la violence (Talika).
Quand aux politiques, la charge de Jérôme Alquie est fine mais forte, dans le même esprit que Leiji Matsumoto. J'ai l'impression d'entendre Stéphane Hessel et son "Indignez-vous !".
Petit clin d'oeil de l'auteur à une autre de ces oeuvres, Goldorak avec Albator qui lance "Pour la liberté ! ARCADIA, GO !!!"
Ce n'est pas trois tomes d'Albator pour la distraction, mais trois tomes engagés et portés par une profonde réflexion existentielle et sociétale.
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