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Quand il ne vend pas des couteaux à huître sur des foires, et qu'il ne discute pas avec Nadège, la vendeuse d'égouttoirs, Camille cherche à réconcilier ses deux voisins qui se haïssent : Mme Fillolit, vieille dame acariâtre, d'origine espagnole, et Dlahba, le maçon slave et bougon.
Lorsqu'il rencontre Merveille devant leur porte, son coeur chavire, sa vie bascule. Qui est vraiment cette jeune femme ? Un épais mystère l'entoure. Camille et Nadège enquêtent. Les voilà soudain accusés des pires crimes et menacés. Le mystère sera-t-il levé ? Les secrets de famille déterrés ?
De foire en foire, de Lille à Arles ou Montpellier en passant par la Bretagne, Camille et Nadège tentent d'en savoir plus sur la très troublante et très énigmatique Merveille. S'instaure alors un climat digne d'un sombre thriller que vient percer la lumière d'un amour absolu.
Oh que ce livre est une brise légère et agréable !
Camille est bonimenteur, pardon, vendeur-démonstrateur dans les foires. Il vend des couteaux à huitres révolutionnaires avec sa pote Nadège qui, elle, propose des égouttoirs-éponge. Sa petite entreprise, bon an mal an fonctionne. Il vit dans un local à vélos loué par Dlahba, maçon slave. Camille s’occupe de Mme Fillolit, impotente, vieille mégère pas apprivoisée Dlahba et Mme Filloli se vouent une haine sonore.
Camille était chez la mégère lorsque
« J’ai ouvert la porte brutalement et suis tombée sur elle.
Une femme
J’ai lâché un « oh » d’étonnement devant sa présence et elle a levé la main de surprise.
Je ne savais pas si je devais sortir ou la laisser passer.
Elle non plus.
On a ondulé comme ça, d’avant, d’arrière, de côté, puis elle s’est écartée.
Elle a souri je crois et dit… Je ne sais plus mais n’oublierai jamais.
Comme un souffle aspiré par ma bouche, sa voix m’était entrée en pleine poitrine. »
Coup de foudre, coup de poing dans le plexus, l’amour vient de le statufier.
Camille la retrouvera, cette fois devant chez Dlahba. Ils se revoient, tombent en amour tous les deux. Une merveille de la vie, ça tombe bien puisqu’elle s’appelle Merveille.
Comme tous les amoureux, ils se regardent, se font des promesses ; ils vont même jusqu’à se promettre de ne rien se cacher, qu’ils n’auront aucun secret l’un pour l’autre. Quelle imprudence !
Lorsque Merveille lui apprend que Dlahba et Mme Filloli sont ses parents, Camille veut comprendre et cherche le pourquoi de la séparation du trio. Mais comment lui dire puisqu’ils ne devraient rien se cacher ?
Camille va enfreindre cette loi, écouter ce que disent les parents et… la petite voix de la calomnie fait son chemin. La maison qui abrite leur amour se fissure. Pourront-ils sauver leur amour ? Sauront-ils faire les petits pas pour aller l’un vers l’autre, comprendre la démarche de l’autre ? Il faudra attendre la toute fin du livre pour connaître la vérité.
Le roman qui débute comme une conte de fée, une très belle histoire d’amour tout en pureté se transforme, avec les soupçons en une quête, une enquête sur l’Amoureuse. La fidèle Nadège l’aide, surtout depuis qu’ils ont été convoqués par la police pour des soupçons de fraude, alors que la veille au soir, Camille en avait discuté avec… Merveille
L’écriture est vive, sans faux trémolos. Il y a de l’amour dans les mots de Ludovic Roubaudi, il y a beaucoup d’humour aussi, comme l’histoire de l’hymne anglais, « God save the queen » ou la ronde du billet de cent euros. Dans la seconde partie, le suspens est bien mené.
Ludovic Roubaudi trousse une histoire où la calomnie, les secrets familiaux, l’amitié, le pardon, que je n’ai pu, pas eu envie de lâcher. Dire que ce livre reposait sur mon étagère depuis sa sortie ou presque.
De Ludovic Roubaudi, j'avais déjà lu le 18, Les Baltringues, Les Chiens écrasés. J'avançais donc en terrain connu, ravie d'avoir des nouvelles de cet auteur grâce à Masse critique (merci Babelio). Sur quel terrain allait-il conduire son lecteur, après les forains, après les pompiers, après les journalistes abonnés aux faits divers ? Sur celui de l'amour, pardi ! Camille (le garçon, le narrateur) tombe amoureux de Merveille (la fille) tandis qu'ils se croisent dans l'escalier. Déflagration pour le jeune homme, qui ne pense dès lors plus qu'à elle... Puis l'histoire un brin loufoque se fait polar... Une première partie plus réussie que la seconde, quelques longueurs de ci de là, quelques personnages mal dégrossis... mais un bon moment de lecture malgré tout.
Camille vend des couteaux à huîtres révolutionnaires sur les foires. Il aide sa voisine, impotente et acariâtre dans de menues besognes, et est plus ou moins ami avec son voisin, un immigré colérique.
Un jour il rencontre une jeune femme dont il tombe éperdument amoureux. Merveille. Mais quel est le lien entre elle et ses deux voisins ?
Les personnages sont sympathiques et touchants, même les voisins malgré leurs sales caractères.
C’est un roman sans prétention, mais prenant, vivant, tout en dialogues,
sur le thème de l’amour entaché par la calomnie et le doute qu’elle engendre.
Le suspens monte, et, comme Camille, on ne sait plus qui croire.
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