Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
C'est l'été, la saison préférée de Blanca. Après le décès de sa mère, elle quitte Barcelone pour s'installer dans la maison de vacances familiale de Cadaqués. Sur cette terre riche des souvenirs de son enfance, sous le soleil de la Méditerranée, elle cherche l'apaisement. Mais elle ne part pas seule, une troupe disparate et invraisemblable l'accompagne : ses deux ex-maris, les fils qu'elle a eus d'eux, ses amies Sofía et Elisa, son amant Santi et, bien entendu, sa mère défunte, à qui elle ne cesse de parler par-delà la mort, tant cette disparition lui semble difficile et inacceptable.
Les baignades, les promenades en bateau et les siestes dans le hamac vont se succéder, tout comme ces longs dîners estivaux au cours desquels les paroles s'échangent aussi facilement que les joints ou les amours. Les souvenirs affleurent alors, faisant s'entrelacer passé et présent. Blanca repense à cette mère fantasque, intellectuelle libre et exigeante, qu'elle a tant aimée et tant détestée. Elle lui écrit mentalement une lettre silencieuse et intense dans laquelle elle essaie de faire le bilan le plus honnête de leur relation douloureusement complexe.
Elle lui dit avec ses mots tendres, drôles et poignants que face à la mort elle choisit l'élégance, la légèreté, la vie.
Elle lui dit qu'elle choisit l'été et Cadaqués car elle sait que ça aussi, ça passera.
Livre événement de la Foire de Francfort 2014, traduit et publié dans une trentaine de pays, ce deuxième roman de Milena Busquets est un petit prodige d'équilibre et d'intelligence.
Cet été là, Blanca décide d'aller à Cadaquès, dans la maison de vacances familiale.
Ses deux ex-mari viendront ainsi que des amis.
Sa mère est morte récemment et lui manque énormément.
C'est un livre sur le deuil, souvent difficile à faire.
Sa mère était lumineuse, solaire, libre.
Et même si sa fin fut difficile, Blanca ne garde que les bons souvenirs de leur relation.
Si Blanca peut paraître futile, elle n'est en réalité que ce que sa mère lui a appris à être, une femme libre.
Entre fêtes, alcool, sexe …... il y a ce vide profond causé par la séparation définitive.
J'ai plutôt aimé ce roman.
Il est léger et profond à la fois.
L'ambiance festive de Cadaquès permet de panser ses plaies, tant bien que mal.
L'ambivalence des relations mère-fille est bien analysée, et il n'en reste que l'amour qui prédomine
Lu sur les conseils d'un libraire de La Grande Librairie
Dévoré en une journée
Le roman de Milena Busquets
" ça aussi ça passera"
publié par Gallimard en 2015
Le sujet est le deuil, l'adieu à une personne chère, une mère, à sa présence physique.
Blanca, la quarantaine, vient d'enterrer sa mère. Le vide, le manque, le chagrin sont là comme une douleur lancinante. Comment faire face? Comment apprivoiser souffrance et absence? Comment continuer à vivre?
Accompagnée de ses proches, elle part s'installer dans la maison familiale de Cadaques au bord de la Méditerranée où les souvenirs remontent où présent et passé se font face.
On oscille entre profondeur et légèreté.
Un roman intense et poignant mais aussi drôle et délicieux.
Allez y si ça n'est pas déjà fait!
Ce roman (mais en est-ce vraiment un ?) est un Hommage avec un grand H.
Tout d’abord, bien sûr, la narratrice rend un dernier hommage à sa mère décédée avec laquelle les relations n’ont pas toujours été faciles. Le chagrin est pourtant là, poignant, brut, avec ses différentes variations et ses passages plus ou moins difficiles.
Et puis, il y a l’autre hommage, celui aux 5 sens de la vie.
La vue, par exemple, avec ses descriptions des paysages de Cadaqués, des expressions des visages des personnages, des couleurs de leurs tenues.
L’ouïe ensuite avec la mer, omniprésente, les longues discussions entre amis, les rires des enfants, les disputes, aussi…
L’odorat, dont la présence, moins évidente n’est est pas moins représenté par les évocations des séances de « fumage » de joints.
Le goût, avec ces fameux verres de vin blanc glacé que la jeune femme semble tellement apprécier mais aussi par la sensation salée que laisse un bain de mer…
Enfin, le toucher. Le plus important dans ce roman où le sexe et le contact charnel semblent le seul hymne à l’existence, la seule preuve d’être bien vivant, d’être au plus près du « sensible ».
C’est un roman en perpétuel lutte entre la mort et la vie, le bonheur et le chagrin, la simplicité et la complexité d’être là, à poursuivre, vaille que vaille, son propre chemin.
Un véritable plaisir de lecture et de remise en perspective des choses de la vie.
Un roman à la fois léger et grave sur le décès d’une mère qui hante Bianca pendant ses vacances à Cadaquès.
Bianca aime la vie et la croque à pleines dents.
Malgré le sujet certes grave, j’ai passée une belle après-midi de lecture en compagnie de cette femme un peu fofolle.
L’image que je retiendrai :
Celle de l’histoire inventée par la mère de Bianca qui raconte que l’empereur de Chine avait demandé à ses plus grands savants de lui trouver la phrase pouvant être utilisée à tout propos. « Ça aussi ça passera » fut leur réponse.
Quelques citation :
« Je crois que je partage avec la plupart des femmes de la planète, et peut-être avec le pape et quelque autre chef religieux, l’idée folle que seule l’amour nous sauvera. » (p.50)
« Je ne sais pas si la vie aurait autant de sens s’il n’y avait pas les nuits d’été. » (p. 65)
http://alexmotamots.fr/?p=1807
Grosse déception alors que les quelques critiques que j'avais lues me laissaient espérer de passer un bon moment. J'ai bien aimé le style de Milena Busquets mais je me suis ennuyé: non seulement il ne se passe pas grand chose, ce qui a priori ne me gêne pas plus que ça, mais en plus je n'ai pas trouvé les personnages très attachants. La seule lecture de l'épilogue (4 très jolies pages) m'aurait suffit.
Cà aussi çà passera de Milena Busquets ( Gallimard 2015) Traduit de l’espagnol
Résumé Nathalie Bullat
Cette Jeune romancière catalane donne une tonalité sucrée-salée à son roman. Les pages oscillent entre chagrin et joie de vivre. Entre Amour et Mort . C’est une lettre d’adieu à sa mère défunte. Ces pages qui veulent chasser le chagrin ont pourtant toutes les composantes d’un roman de l’été : la chaleur, la Méditerranée, les ruelles blanches de ce St Tropez catalan qu’est Cadaqués, la maison de famille, les balades en mer, les soirées où affluent musique et alcool bercées par la rumeur de la mer, un goût de liberté, une envie de s’amuser.
Mais tout ceci Blanca le cherche pour ne pas penser à la disparition de sa mère, à la maladie, à la souffrance qui ont précédé le décès. La mère de Blanca, femme cultivée, brillante figure de l’intelligentsia espagnole des années 60 à Barcelone pouvait être aussi un monstre d’égoïsme …Mais qu’importe ! Blanca est triste, paumée, elle a peur de voir son monde se dépeupler des êtres qu’elle aime .Elle se rend dans la maison de vacances, pour retrouver le gout de sa jeunesse, de la vie, les marques de légèreté et d’élégance qu’avait sa mère, toujours entourée de chiens ! Elle embarque avec elle ses deux ex maris, ses enfants, ses amants, ses amis. Elle se jette dans le lit des hommes pour taire » les choses douloureuses ou moches » pour cacher ses larmes… Chercher l’amour d’une mère à travers d’autres amours… çà ne peut pas fonctionner « les amours ne sont pas interchangeables »nous dit-elle. Pourtant sa mère lui avait promis que la douleur de l’absence serait supportable que le temps émousse toutes les peines, et que « çà aussi çà passera » !
Citations :
j'ai réussi à être une petite fille jusqu'à avoir quarante ans, deux enfants, deux maris, plusieurs liaisons, plusieurs appartements, plusieurs boulots [...] Ça ne me plaît pas d'être orpheline, je ne suis pas faite pour la tristesse. Ou peut-être que si, peut-être suis-je à la mesure exacte du chagrin, peut-être est-il désormais le seul ¬vêtement qui m'aille ».
« « J'ai un hurlement en moi, qui, d'habitude, pendant la journée, me laisse tranquille, mais la nuit, lorsque je m'étends sur un lit et que j'essaie de dormir, il se réveille et commence à rôder, comme un chat furieux, il me lacère la poitrine, crispe mes mâchoires, me cogne les tempes
Critique de L’express « L'union d'Eros et de Thanatos comme seul moyen de mettre la mort entre parenthèses, pour un récit toujours sur le fil, entre hier et demain, entre les vivants et les morts, l'amour absolu et la faim des corps. «
Oui bof ! déçue, le personnage m’ennuie, je n’ai pas dû tout saisir, je ne suis pas assez psychologue pour comprendre ce genre de comportement, elle est assez désespérante cette femme, insouciante, oui certainement perturbée par la disparition de sa mère, mais cette nonchalance la rend antipathique à mes yeux. Bianca aime la vie, elle se console dans les bras de ses ex-maris, a d’autres amants, retrouve ses enfants autour d’une bonne table, aime faire du bateau, des siestes crapuleuses, et retrace la vie en parlant de sa mère, elle a du chagrin, de la peine, n’arrive pas à faire son deuil mais je doute que lorsque l’on perd un être cher, on ait envie de croquer la vie comme elle le fait si égoïstement et superficiellement. Cependant un point positif, le texte est bien écrit, de belles phrases surgissent, c’est agréable à lire.
Un livre très plaisant à lire : ou comment rendre léger un sujet au départ triste, qui se déroule dans un contexte de vie pour le moins instable! Si le style peut parfois paraître un peu familier, je pense qu’il relate au contraire très bien l’état d’esprit de la narratrice.
La narratrice, Blanca, essaie de naviguer avec dignité entre, la peine de la perte de sa mère, son aspiration à une vie de femme libre, et la recherche de sensations lui permettant de se sentir pleinement vivante.
Pour cela, elle choisit de passer son été dans la maison de famille de Cadaquès. Ce lieu est lourd de sens car il lui permet de réunir les personnes qui ont partagé ou partagent encore sa vie : le souvenir de sa mère (« la femme de sa vie »), ses enfants (qu’elle observe avec la bienveillance touchante d’une mère), ses deux ex maris (dont aucun n’est parvenu à être l’ « homme de sa vie » mais dont elle n’est pas détachée), ses deux amies les plus proches (qui tour à tour la comprennent et la raisonnent), et son amant (qui lui donne le sentiment d’être ancrée dans le présent).
La relation à la mère, omniprésente, est très touchante. Quand à sa recherche de vie à tout prix, à travers le sexe, Blanca y voit un remède au chagrin, mais aussi probablement un hommage sa mère qui lui avait transmis cette quête permanente de profiter de la vie à pleines dents. Et c'est bien de vie davantage que de mort qu’il s’agit dans ce livre.
En clair, un livre qui mèle humour, légèreté, subtilité, et émotion : sans prétention mais plein d’élégance. Enfin le titre, «ça aussi, ça passera » est une devise qui ouvre joliment l’horizon du livre, une fois celui-ci refermé. Une très bonne idée de lecture pour l’été !
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Tout à fait d'accord Muriel : Bof!