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Après la vogue des Mille et Une Nuits et de leurs imitations, la publication en 1730 de la trilogie d'Hamilton : Le Bélier, Histoire de Fleur d'Épine, Les Quatre Facardins, ouvre la période persifleuse et satirique du conte merveilleux. Avec beaucoup d'humour, l'auteur des fameux Mémoires de Grammont dynamite le genre, soulignant ses clichés, outrant ses artifices, le rendant persifleur et libertin. Crébillon s'en inspirera et beaucoup d'autres conteurs après lui comme Pajon, Cazotte et Duclos, qui se plaisent à dérouler des destinées anti-héroïques et à offrir de nouvelles illustrations à la folie romanesque ambiante.
S'il peut encore sembler un jeu gratuit à usage privé chez Tessin, le conte s'assume chez Duclos comme une arme de dénonciation sociale et morale, quand il s'en prend à la superficialité mondaine et aux dérives de l'intelligence qui culminent dans la caricature du bel esprit. Torpillant avec Rousseau l'institution monarchique, avec Diderot les dogmes religieux, avec Cazotte les dogmatismes en tous genres, il prouve en souriant qu'il est encore capable, dans une époque que l'on a parfois jugée comme étant celle de son déclin, d'inventer de nouvelles formes d'écriture, plus ouvertes, dont le roman va s'emparer. En accueillant enfin des reflets fictionnels de lecteurs qui contestent le récit de l'intérieur ou relaient le narrateur premier, le conte du XVIIIe siècle invite plus que jamais à une lecture active et critique de la littérature et du monde.
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