En Guinée-Bissau, Binidje est mon village natal, j'y ai vu le jour dans la première quinzaine de décembre 1940. Je m'appelle Kanthiompa ; Badiopa est le nom de ma tribu ; j'appartiens à l'ethnie mandjaque. En la dernière quinzaine d'octobre 1955, comme le voulait la coutume, j'émigrai au Sénégal, à Dakar.
Pour qu'il y ait justice, la force doit souvent servir la loi ; mais si celle-ci est dominée par celle-là, alors la justice disparait.
Que constate-t-on dans le monde jusqu'ici ? Les humiliations deviennent monnaie courante ; donc, la justice, comme Dieu, est morte !
Il faut que l'homme meure pour que l'esprit du monde continue ; je déclare que l'homme est beau, parce qu'il est mortel ; la finitude est le propre de tout être ; la matière n'est pas inscrite dans la durée... O scénique existence éphémère de l'être qui passe sans demeurer nulle part !
Tout est faux excepté l'amour. Tous les empires se sont écroulés sauf celui de l'amour. Toutes les forces impures s'effacent devant lui ; toutes les tempêtes les plus violentes passent, mais la force du coeur reste. Laissons parler notre coeur, car la vérité en vient...
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