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Berkeley et les philosophes du XVII siècle ; perception et scepticisme

Couverture du livre « Berkeley et les philosophes du XVII siècle ; perception et scepticisme » de Richard Glauser aux éditions Mardaga Pierre
Résumé:

A l'aube du siècle des Lumières, Berkeley invente l'immatérialisme, philosophie qui nie l'existence de la matière tout en affirmant la réalité des corps sensibles.
Trois thèses se trouvent au centre de sa pensée :
1) les philosophes qui l'ont précédé, et qui distinguent tout entre idées et... Voir plus

A l'aube du siècle des Lumières, Berkeley invente l'immatérialisme, philosophie qui nie l'existence de la matière tout en affirmant la réalité des corps sensibles.
Trois thèses se trouvent au centre de sa pensée :
1) les philosophes qui l'ont précédé, et qui distinguent tout entre idées et qualités sensibles, sont implicitement ou explicitement sceptiques ;
2) ils le sont parce que leurs systèmes impliquent que l'esprit ne peut être certain de l'existence des corps, puisqu'il ne percevrait rien d'autre que des idées ;
3) la seule possibilité de réfuter définitivement le scepticisme dépend de ce que l'on reconnaisse l'inexistence de la matière (immatérialisme), la réalité des corps (réalisme empirique), et l'identité des idées sensibles avec les qualités sensibles, l'identité des complexes d'idées sensibles avec les corps (phénoménisme).

Or, trois thèses si radicales auraient paru scandaleusement inacceptables aux yeux des philosophes majeurs précédant Berkeley. Alors comment le contexte - cartésien, néo-scolastique, sceptique - les a-t-il motivées et rendues certaines aux yeux de Berkeley ? Celui-ci était-il justifié à les adopter ? Et dans quelle mesure emploie-t-il des thèses et des arguments de ses prédécesseurs - concernant notamment le statut des idées - pour forger sa propre théorie des idées, réfuter le scepticisme et défendre l'immatérialisme ? Partant de ces questions, Richard Glauser examine les théories de la perception des philosophes qui, depuis Descartes, influencent Berkeley.
Il reconstruit le contexte sceptique, issu du cartésianisme, qui détermine la manière dont Berkeley comprend la philosophie moderne et réagit contre elle. Rompant avec une tradition ne voyant en ce philosophe qu'un intermédiaire entre Locke et Hume au sein de l'empirisme, l'auteur se fonde sur une étude précise des arguments de Berkeley pour mettre en évidence les racines profondes de sa pensée dans les problèmes et controverses épistémiques et ontologiques fondamentaux du XVIIe siècle.
Condition nécessaire pour évaluer l'exacte mesure de ses innovations les plus audacieuses.

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