"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Quand le rédacteur en chef de Corse Hebdo est tué par une bombe, Isaià, une journaliste sans compromissions, part en quête de vérité. Sa seule piste? Des lettres anonymes évoquant la présence d'un faux Delacroix dans une cathédrale d'Ajaccio. Où devra-t-elle entamer ses recherches? Marseille. Elle y rencontre Jane, une jeune peintre qui, bon gré mal gré, l'épaulera dans une enquête se révélant bien plus tortueuse qu'il n'y paraît. Du maquis corse aux hôtels parisiens miteux, d'intimidations en enlèvements, elles seront poussées dans leurs retranchements. Les Belles sanguinaires, c'est aussi l'histoire de deux femmes qui se trouvent, dans l'incertitude et la douleur, sous la force vibrante et solaire d'un territoire et d'une culture au croisement de la Corse, de l'Italie et de la Provence.
Un roman qui nous emporte vers le Sud , vers la Corse et Marseille . Un roman de rencontres inédites et de menaces voilées .
La journaliste corse Isaia va croiser le chemin de l'artiste peintre Jane , par hasard en fuyant le danger et la Corse , sa patrie . et son village perché d'Ota . Isaia est une véritable journaliste d'investigation qui n'a pas peur de publier des papiers polémiques . Et les motifs ne manquent pas sur l'Ile de Beauté .. Persuadée d'être suivie , épiée et que ses jours sont en danger depuis que son patron , rédacteur en chef de Corsica-Hebdo a été tué dans une explosion . Elle va alors tenter de comprendre la menace qui pèse sur elle et , avec l'aide de sa nouvelle amie ( amoureuse ?) et son ami Mateo , de percer les mystères qui se cachent derrière cette panne géante d'Internet , derrière cette rumeur qui parle d'un faux Delacroix ayant remplacé l'original dans la cathédrale d'Ajaccio ou sur une dangereuse organisation politico médiatique toute puissante …..et bien sûr tenter de retrouver les assassins de son boss .
Isabelle Chaumard nous livre un récit au carrefour des cultures continentales et insulaires . Ce roman c'est l'histoire de belles amitiés , indestructibles malgré les événements . C'est enfin une belle galerie de personnages haut en couleur , aux caractères bien trempés qui ne s'en laissent pas compter . En bonus elle nous offre des décors majestueux qui nous font découvrir l'arrière pays corse comme les quartiers marseillais et nous fait partager un subtil bouquet de senteurs inédites de thym et de myrte qui fleurissent les garrigues .
Durant plus de 180 pages l'auteure nous gratifie d' une écriture au style singulier et parfaitement rythmée , qui , pour un premier roman nous prédit le meilleur pour la suite .
Lire le premier roman d’un auteur est toujours compliqué. On se doit d’être moins intransigeante, d’accepter les erreurs et tenter d’être un tant soit peu bienveillante avec l’auteur.
Ceci dit, toutes ces qualités ne font pas partie de ma personnalité.
L’idée centrale est intéressante puisqu’il s’agit d’un faux tableau de Delacroix qui trônerait dans la cathédrale d’Ajaccio et une journaliste corse, Isaià, est chargée de mener l’enquête entre la Corse et Marseille dont elle nous dresse un panorama complet.
En parallèle, une bombe explose à la rédaction de Corsica-Hebdo tuant le rédacteur en chef d’Isaià, parce qu’il aurait refusé des pots de vin ou de céder à un chantage.
Saupoudré par-dessus ces deux trames, une romance entre la journaliste et un jeune peintre, véritable encyclopédie de l’histoire de l’Art veut donner un peu d’épices à ce roman.
C’est là que tout se complique. Les deux trames policières se mélangent et nous perdent sans qu’on sache, au final si on lit un polar, un routard sur Ajaccio et Marseille ou un manuel d’histoire de l’Art.
Il n’en reste pas moins que le style en devenir est prometteur et que ce roman a beaucoup d’aspects intéressants, principalement ces deux personnages de femmes car il est encore rare de trouver des « héroïnes » gay dans la littérature et c’est dommage car, n’en déplaise à certains, l’amour entre filles et entre hommes existe depuis la nuit des temps et il serait temps de l’accepter.
Ce roman mérite d’être lu, pour ça mais pour le reste aussi car pour un premier roman, ce n’est pas si mal même si de longs passages descriptifs ou explicatifs m’ont parfois lassée.
http://www.evadez-moi.com/archives/2019/06/20/37444420.html
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