Dans un monde où la relation à l'autre est cruciale, le cerveau nous permet de ressentir ce que l'autre ressent par des mécanismes de partage affectif, de résonance neuronale et de lui attribuer des pensées et des émotions. Ce travail a été motivé par les questions suivantes. Quels processus cérébraux sont mis en jeu lorsqu'une personne réagit de manière inappropriée? Comment les patients atteints de la maladie Huntington gèrent-ils l'association entre un contexte social et une émotion? Les résultats expérimentaux montrent que faire face à une personne qui exprime une émotion inappropriée module l'ensemble des processus en lien avec l'empathie et en particulier recrute un réseau qui supporte la métacognition et l'agentivité. Les structures de préparation à l'action, notamment le cortex cingulaire antérieur, sont inhibées lorsque le contexte et l'émotion sont incongrus, démontrant l'inhabilité à réagir dans de telles situations sociales. Chez les patients cette structure n'est pas inhibée comme il devrait face à la réaction inappropriée d'une autre personne. L'implication de ces résultats est discutée dans la perspective de recherches à venir.
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