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"Ballaciner" signifie adresser une ballade au cinéma... Pour moi le cinéma a d'abord été un contact avec le monde extérieur. Je suis né pendant la guerre, j'étais enfant dans une période de rationnements et d'enfermement. Grâce au cinéma "les projections que nous faisions sur un écran improvisé dans le corridor de l'appartement de ma grand-mère à Nice", j'ai découvert ce que c'était que la rue, les villes, la guerre, les incendies, l'avion et les sous-marins, et aussi les moments de peur ou de drôlerie, les comportements mystérieux et assez comiques des adultes. Par la suite, j'ai découvert ce que c'était que l'art et la culture. Les livres ne me proposaient pas les mêmes avantages (hormis les encyclopédies). Ils possédaient une voix intérieure et c'était le pouvoir des mots qui opérait, non le réel. » J.M.G. Le Clézio.
Publié à l'occasion du 60e anniversaire du Festival de Cannes, l'essai constitue une balade dans le cinéma et une rêverie sur le cinéma. Evoquant les films qui l'ont touché, l'auteur met en évidence le lien étroit entre littérature et cinéma.
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