Des bandes dessinées, mangas et romans graphiques à glisser sous le sapin !
Après plusieurs mois passés aux côtés d'Étienne, Rachel Cohen décide de conserver Catherine Colin comme nouvelle identité et revient à Sèvres pleine d'incertitudes. Étienne lui suggère de s'accorder une année loin de lui pour réfléchir à ses sentiments, à ses aspirations comme photographe et à ses envies de femme adulte. Après en avoir discuté avec Goéland, Pingouin et son ami de toujours Jeannot, Catherine décide de se consacrer pleinement à son art et se lance comme photographe professionnelle pour gagner ainsi son indépendance. Entre la fête de l'Humanité, une utopique colonie de vacances franco-allemande et un sujet social qui va la conduire jusqu'aux Etats-Unis, elle connaît un début de carrière fulgurant. Toujours en proie avec les traumatismes de son passé, Catherine va néanmoins, à travers son art et les relations qu'elle noue, s'ouvrir au monde et s'affirmer comme femme dans une société encore marquée par la guerre et la domination masculine.
Des bandes dessinées, mangas et romans graphiques à glisser sous le sapin !
On retrouve l'héroïne (Catherine/Rachel) après la guerre avec toujours la soif de liberté et de réaliser ses projets. Plusieurs sujets sont traités passant des relations avec le peuple allemand, la volonté de s'affranchir de son passé douloureux à l'émancipation en tant que jeune femme dans un monde où tout redevient possible avec des inégalités toujours existantes.
Et le cheminement graphique est toujours aussi photographique avec une force donnée à l'émotion retranscrite sur les visages.
Une lecture magnifique et bienveillante.
Au nom de Catherine est la suite de La Guerre de Catherine et commence donc après la fin de la seconde guerre. Pas besoin d’avoir lu le premier album pour comprendre et apprécier le second. Un petit résumé nous remet dans le contexte de l’histoire de Catherine. Catherine est en fait un prénom d’emprunt pour cacher ses origines juives lors de la guerre, son vrai prénom est Rachel.
Catherine/Rachel est passionnée de photographie et décide de monter à Paris pour trouver du boulot. Son premier job, elle l’obtient au journal de L’Humanité pour couvrir la fameuse fête de l’Huma. Elle reçoit ensuite une proposition de Paris Match pour un reportage à Auschwitz. Elle redoute ce voyage puisque ses parents ont disparu dans les camps. Elle refuse cette offre et se lance dans une initiative originale et osée pour l’époque : faire se rencontrer de jeunes allemands et de jeunes français de la Maison des Enfants dont Catherine faisait partie. C’est là qu’elle va tomber amoureuse de Tils, un jeune allemand étudiant en archéologie. Mais c’est un reportage aux États-Unis qui va changer sa vie, le procès d’un révérend contre l’état de Kansas lui refusant l’accès de sa fille noire à une école réservée aux blancs.
Un roman graphique passionnant et superbe qui joue constamment avec différentes palettes de couleurs et de noir et blanc et donne envie de découvrir le premier tome.
Une belle réussite.
Sa note : 9.5 /10
https://nathavh49.blogspot.com/2023/10/au-nom-de-catherine-julia-billet-et.html
À la fin de "La guerre de Catherine", nous avions quitté la jeune et intrépide Rachel, couronnée de succès par son exposition photo, en partance pour Riom afin de vivre avec Étienne... Un an plus tard, on retrouve Rachel de retour dans famille. Elle et lui n'avaient pas les même rêves tout simplement ... Maintenant, elle va devoir travailler et faire ses preuves en tant que photographe de presse. Et même si son premier reportage est couronné de succès, la suite n'est pas si simple... Et quand enfin elle semble avoir la chance de faire du photo journalisme, et pas seulement des photos de mannequins, son passé la rattrape... Il lui faudra alors une bonne dose de courage pour devenir ce qu'elle a toujours voulu être...
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La guerre de Catherine est pour moi un roman graphique de référence, il fait partie de ces lectures que je n'ai jamais oubliées. Ce qui est chez moi un marqueur important. Autant vous dire que lorsque j'ai su qu'il y avait une suite, j'étais fébrile...Est-ce que j'allais aimer ? Déjà la couverture a immédiatement su me rassurer... Comme le dit si bien @bulle.noire elle est hypnotisante, elle nous met en confiance. Puis l'histoire de cette jeune femme qui devient adulte et qui doit se battre pour être libre, des thèmes que j'affectionne. Bon c'est presque gagné... Il me restait une incertitude, Catherine (Rachel) existait pour moi sous le trait particulier de Claire Fauvel... Alors est-ce que j'allais vraiment retrouver mon héroïne telle que je l'avais laissée dans ma mémoire ? Mayalen Goust a tout simplement été merveilleuse car elle a su faire grandir Catherine. On la reconnaît, mais en même temps ce n'est plus la même... D'un livre plus orienté jeunesse, on entre dans un récit plus adulte et graphiquement, j'ai pris une claque.
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Pari totalement réussi et ce n'était pourtant pas facile... Au Nom de Catherine est une de mes plus belles lectures du mois de Mars, un très gros coup de cœur. Laissez-vous capturer par la force du récit et la beauté du trait.
Voici donc la suite de l'adaptation des romans de Julia Billet. Après "La guerre de Catherine" (qui vient de reparaître également) adaptée par Claire Fauvel, on retrouve Rachel, ado juive, devenue Catherine Colin pour passer en France libre. Elle a quitté la Maison des enfants à Sèvres et part photographier la guerre. Elle y revient à la Libération et expose pour la première fois son travail. Elle sait maintenant qu'elle veut devenir photographe.
Un an plus tard, elle ne sait plus où elle en est. Étienne, l'homme qu'elle aime veut l'épouser mais Catherine veut voir le monde. Il lui laisse un an pour réfléchir. Catherine se met alors à chercher du travail comme photographe... elle obtient ses premiers contrats avant d'intégrer la Ruche, une cité d'artistes. S'en suivra un parcours riche qui la mènera en Allemagne puis aux États-Unis...
Ce deuxième volume montre le parcours d'une femme dans le contexte particulier de l'après-guerre. Catherine est une adulte, elle fait des choix, les assume et veut tracer son propre chemin d'artiste photographe en toute liberté. Une force de caractère dissonante alors que les femmes doivent encore faire signer leur contrat d'embauche par un homme...
Alors que le dessin de Claire Fauvel plaçait fort justement "La guerre de Catherine" dans la catégorie Jeunesse, Mayalen Goust emmène le récit dans une toute autre dimension. Avec une Catherine charismatique, elle impose un dessin en contraste ou quelques couleurs fortes s'imposent tour à tour, où les clichés de la jeune artiste prennent vie dans un noir et blanc vintage du meilleur effet. Cette couv hypnotique donne le ton d'un album brillant et émouvant.
"Au nom de Catherine" est pour moi un coup de cœur saisissant. Totalement emballé par le travail de Mayalen Goust, j'ai refermé cet album charmé par la force de ce personnage, directement inspiré de la propre mère de l'autrice Julia Billet. Une totale réussite !
La Seconde Guerre mondiale est terminée pour celle qui a dû se faire appeler Catherine Colin. En effet, le nom de Rachel Lévi était trop dangereux pour cette jeune fille obligée de fuir, mais qui n’a pourtant pas oublié sa promesse. Celle de prendre, avec son appareil Rolleiflex, des photos de sa guerre.
Ce qui était un besoin de témoigner s’est transformé en véritable passion. Au point de vouloir devenir photographe professionnelle.
Après La guerre de Catherine, nous avons l’immense chance de pouvoir retrouver la suite de cette touchante histoire avec Au nom de Catherine. Une année s’est écoulée, et Catherine qui pensait pouvoir retrouver le bonheur avec Etienne, le photographe rencontré pendant son exode, ressent comme un besoin d’évasion et de découverte.
La jeune photographe se présente au journal L’Humanité qui la dépêche pour couvrir la Fête du même nom.
Puis ce sera une série de photos du couturier Balenciaga pour Paris Match.
Mais quand son rédacteur en chef lui propose de partir en Pologne, à Auschwitz plus précisément, la jeune reporter refuse, c’est au-dessus de ses forces. Comment faire face à l'indicible quand on ne sait même pas ce que ses parents sont devenus ? Comment se reconstruire quand le ressentiment, à l’égard d’une nation voisine et anciennement ennemie, est toujours tapi en vous ?
Catherine est devenue une femme, une magnifique femme, avec ce je ne sais quoi d’Audrey Hepburn, sous le trait toujours délicat et tellement chic de Mayalen Goust.
Au nom de Catherine nous plonge dans cette période où tout est à reconstruire. Pas seulement les bâtiments et les nations, mais également les corps et les esprits. Les femmes, qui comme pendant la Première Guerre mondiale, ont comblé l’absence des hommes partis au front, entendent bien faire souffler un vent de liberté sur leurs vies et défendre des droits indispensables pour qu’elles puissent, espérer enfin, devenir les égales des hommes.
Comment ne pas tomber sous le charme de cette sublime héroïne ? Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, c’est déjà fait !
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