"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Si le premier tome de cette série fut un vrai coup de coeur (ma chronique ici) je ne peux malheureusement pas dire la même chose du deuxième tome qui m'a moins emballé. J'ai cependant aimé ma lecture et compte bien continuer la série !
J'avais lu le premier tome en septembre 2013, et si c'est habituellement toujours un peu dur de se replonger dans une série, je n'ai pas eu beaucoup de mal à rentrer à nouveau dans l'histoire. En effet, vu que l'on suit un nouveau cavalier de l'apocalypse, ne plus très bien se souvenir du tome précédent n'est pas très grave. Après Alice on suit donc Edo, un personnage qui n'est malheureusement pas vraiment du genre que j'affectionne : c'est une racaille immature qui n'a aucun savoir vivre, il est injuste et plutôt écoeurant, ses réactions m'exaspéraient parfois et je trouve que le milieu dans lequel il vit ne suffit pas à justifier son caractère abjecte ; c'est tout simplement un personnage mauvais. le pire c'est qu'il est au courant de tout ça, et qu'il ne fait absolument rien pour changer.
Cependant, comme dans le premier tome, Eli Esseriam choisit la première personne pour la narration de son livre, et j'ai une nouvelle fois vraiment été étonnée de la manière parfaite dont elle arrive à retranscrire ses personnages à travers cette première personne. C'est Edo qui nous raconte lui même toute son histoire, et j'ai adoré sa façon sèche de se livrer dans le récit à coup de répliques cinglantes et de métaphores plus ou moins violentes. Les nombreuses références à la pop culture nous font indéniablement rire et sont vraiment accessibles à tous. Eli Esseriam arrive vraiment bien à imprégner son récit du caractère de ses personnages et c'est ce qui fait la force de ce livre, de cette série.
Juste pour vous partager mon enthousiasme pour cette narration si particulière, un petit exemple de réplique que j'ai vraiment trouvé... délicieux :
"- Ensuite, j'opterai probablement pour le pavé de biche sauce forestière. C'est un régal.
Un régal à 36 euros. Pour le prix, c'était une biche connue, genre la maman de Bambi." p93
Oui, pardon, pour le coup j'ai un humour assez noir, mais Edo aussi, et il n'a pas l'habitude de prendre des pincettes pour dire les choses.
On s'attache cependant d'abord beaucoup plus aux autres personnages qu'Edo croise car il a le don de pouvoir lire leurs coeurs et de savoir comment ils se sentent. C'est sa relation avec son petit frère, Anel, qui a fait que j'ai finalement ressenti de la pitié pour Edo et que j'ai eu un petit pincement au coeur en refermant le livre.
L'histoire en elle-même n'avance pas beaucoup plus que dans le premier tome. En effet, ce deuxième livre est avant tout là pour nous faire rencontrer Edo, l'apocalypse viendra plus tard. J'ai cependant trouvé la façon dont il découvre qu'il est un cavalier de l'apocalypse un peu bancale, tout comme j'ai trouvé qu'il accepte cette histoire un peu trop facilement. Et je n'ai pas trop compris comment il a pu laisser arriver ce qui est arrivé à Noémie. Elle finit d'ailleurs d'une façon que j'ai trouvé un peu exagéré.
Si je n'ai pas été autant touchée par ce personnage que par Alice du premier tome, je suis toujours aussi curieuse de connaître la suite de cette série. J'ai aussi hâte de découvrir le prochain cavalier avec qui j'espère mieux m'entendre.
http://bookshowl.blogspot.fr/2015/06/apocalypsis-tome-2-cavalier-rouge-edo.html
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