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Aux abords des ruines du désir, l'auteur entend le galop des quatre chevaux de l'Apocalypse de saint Jean. Sa réponse n'est pas le désespoir, pas plus que le désastre n'est le dernier mot du texte de Jean. Mais il a fallu d'abord déblayer les ruines.
En métaphysique, déblayer c'est reconnaître, faire reconnaître. Ainsi, l'auteur démasque-t-il les effets mortifères de l'idéalisme des « Lumières », de la psychanalyse, des « machines désirantes » de Deleuze.
Après avoir montré comment le désir s'est « dévoilé » dans trois siècles d'erreurs théoriques et pratiques, l'auteur restaure, ré-instaure un libre arbitre dont le christianisme a seul compris la tragédie et la gloire. Réunissant à cette fin les Pères de l'Église et les modernes comme Kierkegaard (et même, sur de rares points de convergence, Heidegger), il désigne enfin l'espérance, fondamentale et constitutive, de tout désir. Fondée sur la foi en la révélation chrétienne et l'idée proprement catholique de la personne à l'image de Dieu, voici une métaphysique permettant à l'homme qui a reconnu son origine surnaturelle d'accéder à une authentique délivrance.[Pierre Boutang]
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