"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le futur n'est pas pour les enfants sagesUSA, 2035. Huit ans après l'apocalypse nucléaire. Personne ne sait qui, pourquoi ou comment les trois quarts des États-Unis ont été ravagés. Seule une bande transversale allant de New York à la Californie a été préservée de l'hiver nucléaire. Dans cette Amérique dévastée, comme des milliers d'autres survivants, John et sa fille Grace errent sur les routes essayant de descendre vers le sud pour y trouver nourriture, travail et un climat plus clément. Sauf que Grace n'est pas une petite fille comme les autres. Elle est ce que l'on appelle une enfant de la bombe : un mutant, un monstre recouvert de poils, muni de crocs et de griffes acérées. Mais un monstre qui aime les poupées, les bonbons et les histoires avant d'aller se coucher. Alors qu'ils entendent parler d'un centre accueillant les enfants comme elle, John et Grace décident de mettre tout en oeuvre pour s'y rendre... et découvrir la réalité qui se cache derrière cette légende.Amazing Grace est à la fois un récit post apocalyptique explorant les restes d'une société détruite et le parcours initiatique d'une enfant en proie au rejet et à la différence. L'errance d'un père et sa fille dans une Amérique en ruine qui, par ses thématiques, n'est pas sans évoquer tant l'horreur que l'émotion sourde et poignante de La Route de Cormac McCarthy.
*****SPOILER*****
Ce premier tome est intéressant.
J'ai été frappé par les multiples ressemblance avec la série Sweet Tooth (netflix), le monde post apocalyptique dans le quel des enfants "spéciaux" voient le jour : ici au cause d'une bombe nucléaire : enfant mutants
Dans la série d'un virus : enfants hybride.
L'homme qui garde un enfant particulier près de lui et le protège (idem dans la série).
Ces fameux enfants sont traquées, tuées, idolatrés ou simplement aimés par les survivants de l'apocalypse (idem sur toute la ligne dans la série).
Bref, pour en revenir à la BD, j'ai apprécier les dessins, charmants et agréable. Un peu déçue par le visuel mutant : c'est grossier et on s'approche plus de l'hybride humain/singe (tient ça me rappelle quelque chose...) que du mutant.
L'histoire en elle même est divertissante sans être transcendante. Je lirai la suite avec plaisir.
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Mon premier sentiment en refermant Amazing Grace était plutôt positif. J’avoue que, maintenant que je dois le chroniquer, je serais peut-être moins enthousiaste. D’abord parce que, au final, on a dans cette BD, pour l’instant, rien que du très classique. Je veux dire par là que ce premier tome coche un bon nombre de cases des passages obligés (pour ne pas dire « clichés ») du genre post-apocalyptique.
D’abord, il y a bien sûr une catastrophe. Ici elle est nucléaire, pas très original donc, et on ne sait pas vraiment de quoi il s’agit (attaque terroriste intérieure, guerre extérieure, les deux…). Cela a au moins le mérite de la cohérence, mais c’est également souvent le cas dans les œuvres de fictions post-apocalyptiques (La route, 10 Cloverfield Lane et tant d’autres…).
Ensuite, on a le « road movie » où un père (ou une mère) essaye de sauver son enfant en le protégeant coûte que coûte des dangers d’un chemin censé les conduire en lieu sûr. Je crois que l’on peut parler ici d’un incontournable tant ce schéma est une constante dans les récits du genre. Je ne vous ferais pas de liste exhaustive, mais, encore une fois, La route en est probablement l’exemple ultime. L’intérêt, ici, c’est que le père de Grace doit la protéger elle-même du danger qu’elle représente pour les autres. En effet, par une jolie pirouette (cacahuète) l’enfant que l’on cherche à emmener en lieu sûr n’est pas un être faible et sans défense mais une sorte de monstre dont un être humain normal, armé ou non, ne peut pratiquement pas venir à bout. C’est d’ailleurs elle qui protège son père des multiples périls qu’offre leur route. Paradoxalement, cette force physique redoutable est sûrement la plus grande faiblesse de Grace car elle provoque chez ceux qui ne la comprenne ni ne la connaisse une peur incontrôlable entraînant en retour une agressivité potentiellement mortelle. En bref, personne ne doit savoir que Grace est une « enfant de la Bombe » et ce afin d’éviter l’animosité des humains normaux…
Et puis, on a aussi les inévitables guet-apens de gens plus ou moins amateurs qui se font eux-mêmes massacrer quelques temps plus tard par plus méchants qu’eux. Sans compter le havre de paix qui ne le reste pas très longtemps…
Voilà. En fait, la lecture d’Amazing Grace est agréable, on s’attache assez aux personnages, surtout celui de Grace, mais je trouve qu’on a quand même une impression de déjà vu et revu et revu… C’est un peu dommage.
Avec tout ça, je ne vous ai pas parlé du dessin. Il y a un gros travail sur la couleur et sur les visages des personnages que je trouve plutôt réussis. Après, certaines attitudes et mouvements paraissent un peu trop statiques à mon goût. Enfin, globalement le rendu est quand même très bon hein, il ne faut pas chipoter. En revanche, je ne sais toujours pas quoi penser des yeux immenses des enfants. D’un côté je trouve cela très attendrissant et ça aide à s’attacher aux personnages de Grace et de Mandy (notamment), mais d’un autre côté ça me fait l’effet d’une solution un peu facile pour parvenir graphiquement à ce que le lecteur s’attache à ces mini-monstres…
En tout cas, même si cette chronique peut paraître un peu sévère, j’ai tout de même bien aimé cette BD et j’attends la suite avec impatience. D’autant que l’histoire se termine sur un cintre de falaise…
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