C’est le moment de découvrir tous les romans en sélection pour la 11e édition du Prix…
Brune a grandi au-dessus du Catulle, le café parisien de ses « grands- mères », Douce et Granita, qui l'ont élevée après la mort de Rose, sa mère.
À l'époque, les soeurs Rigal - deux sacrées bonnes femmes - servaient jusqu'à deux cents repas par jour. Comme chez la plupart des limonadiers aveyronnais de Paris, les mots « vacances » et « loisirs » y étaient bannis.
L'été, elles envoyaient la petite Brune dans leur Aubrac natal, une terre à la fois chérie et détestée. Brune n'y est pas retournée depuis plus de vingt ans. Mais juste avant de mourir, Douce lui a demandé d'être inhumée sur le plateau, au pays des forêts d'épicéas et des lacs argentés, des steppes brûlées et des vaches caramel, dans l'infini brumeux balayé par l'écir, ce vent de tempête qui souffle comme un mauvais sort... Accompagnée de Granita, Brune découvre un monde à part où se mêlent tradition et modernité.
Et peu à peu, les secrets de la famille Rigal surgissent des tourbières, les « hautes boues » de l'Aubrac, Alto Braco en occitan.
C’est le moment de découvrir tous les romans en sélection pour la 11e édition du Prix…
Beau roman sur la fraternité, les secrets de famille, un chemin initiatique avec un retour/découverte d'une région l'Aubrac. A découvrir, vous ne regarderez plus une vache comme auparavant.
Ambre vient de perdre sa grand-mère qui l'a élevée. Elle veut enterrer Douce (c'est le prénom de la grand-mère) dans sa terre natale l'Aubrac.
Ce retour l'entraînera sur ses origines, les secrets de famille et la quête de vérité ne sera pas facile.
Ce livre dont l'écriture est parfaitement maitrisée est un ode à l'Aubrac, à l'amour filial, au climat rude et aussi à l'amitié.
Un roman poétique et sensible.
L'histoire, d'un lieu qui se conquiert, de deux soeurs montées à Paris, de leur petite fille et petite nièce, des critères de qualité de la viande, des spécificités d'un élevage, d'une terre que l'on possède au fond de son coeur, des secrets d'une époque révolue.
Un beau roman qui donne envie de s'évader à la découverte de l'Aubrac !
« Alto braco », le « haut lieu » en occitan, l'ancien nom du plateau de l'Aubrac. Brune, la narratrice trentenaire en est originaire, mais a été élevé à Paris dans le bistrot de ces deux grands-mères, ou plutôt Douce sa grand-mère maternelle et Annie sa grand-tante. Elle aussi ont quitté l'Aubrac, définitivement pensaient-elles. Brune doit y retourner pour y enterrer Douce et découvre ce territoire inconnu comme une touriste chez soi.
Les thèmes qui courent dans tout le roman et qui questionnent la narratrice sont passionnants : la transmission, le lien au pays d'origine. On suit pas à pas le cheminement intime de Brune qui ne croit ni aux gènes ni à la terre, mais découvre progressivement qu'elle s'est trompée sur ce qu'elle aime en réalisant la beauté rude et authentique de l'Aubrac et des êtres qui le peuplent. Sa quête de sens débouche sur une quête de vérité qui la mettent en face de lourds secrets de famille, de mensonges ou d'arrangements avec la vérité. Si elle veut devenir une femme entière, elle ne peut plus esquiver le passé comme l'ont fait ses deux grands-mères avant elle et comme elle l'a fait aussi, prise dans une lignée généalogique qui fait bégayer l'histoire.
Thèmes forts donc mais malheureusement, je suis restée spectatrice très lointaine de cette épiphanie de l'être. Si j'ai été touchée par les magnifiques descriptions de l'Aubrac et par les personnages fantasques des deux grands-mères bistrotières, la narratrice m'a souvent indifférée voire quelque peu agacée avec ces questionnements répétitifs et naïfs.
Je pense également que je n'ai pas accroché avec la volonté kaléidoscopique de l'auteure qui plaque sur la transformation intime et profonde de Brune une thématique plus documentaire sur l'élevage et l'industrie de la viande. Cela m'a semblé artificiel, avec des enchaînements peu fluides entre les deux univers, alors que la trame romanesque de quête de soi et des origines était suffisamment forte pour se suffire en soi.
De beaux thèmes, deux beaux personnages mais au final un roman pas assez abouti à mon goût pour me faire vibrer.
Très beau roman sur l’Aubrac, le retour aux origines familiales et la découverte des secrets de famille.
D'un passé oublié, Vanessa Bamberger nous fait traverser les étendues désertiques et minérales du haut plateau de l'Aubrac. Cantal, Lozère et Aveyron, l'auteur comble avec nous les trous de mémoire d'une triple identité : trois entités rassemblées sous la bannière de l'Auvergne, trois communautés géologiques et humaines qui forme le coeur de la France, et celui d'une femme.
« Nous étions le 30 octobre et j’enterrais Douce »
Douce, c’est sa grand-mère maternelle, celle qui l’a élevée avec sa grand-tante, Granita, au-dessus de leur bistrot en proche banlieue parisienne. Les deux sœurs sont venues de leur Aubrac natal pour travailler à la capitale et monter leur affaire, ce bistrot « Le Catulle » qui tient à sa bonne réputation. C’est que l’on n’est pas feignantes chez les deux sœurs inséparables ! Sa mère est morte peu de jours après la naissance de Brune et, son père, elle ne le voit plus depuis qu’il a quitté Paris pour retourner dans l’Aubrac et reprendre la ferme à la mort de son père. C’est ainsi que les choses doivent se passer, là-bas.
Brune qui, en parole, reniait son Aubrac a supplié sa petite-fille de l’enterrer dans le cimetière de Lacalm, au pays, où elles ne sont jamais retournées.
Le moment pour Granita et Brune de retrouver, de renouer avec le pays. Retour au pays des souvenirs de vacances pour Brune et retrouvailles avec les cousins pour Granita.
Tout un passé, un monde rural, des paysages que Vanessa Bamberger fait renaître, que je reconnais et qui m’enchante encore et toujours. Les secrets sont légions dans les familles et leurs découvertes culbutent les descendants. Chacun de nous vient d’une terre, certains l’oublient un temps, mais le désir revient toujours car « Il ne faut pas oublier d'où l'on vient. Ou plutôt, il faut savoir d'où l'on vient pour pouvoir l'oublier. »
Brune fait connaissance avec son passé, celui de ses ascendants. Les révélations font l’étourdir, la faire vaciller mais, une fois digérées, vont être le socle sur lequel elle poursuit sa route.
Une belle lecture qui m’a permis de retrouver l’Aubrac, ce pays pauvre où les jeunes partaient à Paris pour servir dans les cafés et monter leur propre affaire. Les auvergnats de Paris… Toute une histoire !! En retour, ils ont permis à leur pays de vivre. Maintenant l’Aubrac est un pays riche de son passé, de ses traditions, de sa ruralité, financièrement -la terre y est chère- et le paysage varié ravit mon regard.
Un livre émouvant, nostalgique que je rapproche du livre de Paola Pigani, « Des orties et des hommes », tous les deux chez Liana Levi
Alto Braco ou haut plateau, c'est l'Aubrac. Terre de paysans et de traditions. Mais aussi de secrets et de non-dits que Brune va découvrir à la mort de sa grand-mère.
Dans la famille Rigal, il y a surtout des figures féminines : deux sœurs, Douce et Annie alias Granita, parties vivre à Paris, cafetières. Brune va grandir entre ces deux femmes, ses deux grands-mères, au caractère bien trempé.
Un très beau texte que je vous laisse découvrir...
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