Depuis le tournant du XXe siècle jusqu'à sa partition en 1970, l'Université de Paris vit un profond renouvellement, disciplinaire et épistémologique. Dans le domaine des Lettres, l'un des traits marquants est l'émergence de nouveaux champs disciplinaires organisés autour des langues vivantes et des civilisations étrangères. Cet ouvrage collectif montre comment les importantes réformes de l'enseignement supérieur ayant eu lieu en France pendant les premières décennies du siècle vont encourager les échanges transnationaux et transdisciplinaires. La Sorbonne, qui peut être considérée comme un laboratoire de recomposition des formations disciplinaires, voit se constituer de nouvelles filières autour des langues vivantes, qui prennent la forme d'instituts dotés d'une relative autonomie. Dans une perspective comparatiste intégrant les langues romanes, anglo-saxonnes, scandinaves, slaves et arabe, l'ouvrage propose une analyse contrastive entre différentes langues modernes et met en relief leur progressive insertion dans le paysage universitaire, la construction de cursus de formation et de champs de recherche spécifiques et les principales évolutions qu'ont connues ces filières aujourd'hui centenaires.
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