80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
«Nous sommes réunis au carré pour le casse-croûte rituel du matin. Ce deuxième voyage vers la côte d'?Afrique a pourtant bien commencé. Comme à son habitude, l?'électricien, en pleine joute verbale avec un des mécanos, distrait notre petit groupe quand le radio surgit de la passerelle avec un télex à la main: «Préparez-vous les gars, nous allons croiser une forte dépression, ça va secouer.» Nul besoin d?en dire plus. Chacun sait ce qu'?il a à faire. Le cuisinier amarrer ses casseroles, le bosco et les matelots vérifier la bonne tenue des pontées, l?'électricien mettre en «panne» l?'ascenseur. Nous sommes en travers de Majorque, la plus grande des îles Baléares. Il faut moins de quinze minutes pour que le temps change. Le navire se met à tanguer brutalement. Je cours à ma cabine pour voir si rien ne risque de tomber. En arpentant les coursives, je dois me retenir aux cloisons pour ne pas tomber. Un bon «coup de tabac» nous attend.» Découvrant la mer à l'?âge de 8 ans en Normandie, Yves Grosjean se passionna immédiatement pour les navires qui entraient et sortaient du port du Havre. Cet univers marin, la perspective de voyages lointains et mystérieux ont alimenté son imaginaire durant toute son enfance. Quelques années plus tard, à l'?âge de 17 ans, il embarquait pour la première fois sur un porte-conteneurs. Marqué par cette mémorable aventure humaine, il a souhaité témoigner d?une époque où la marine marchande avait encore, selon lui, ses lettres de noblesse.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", nous explique Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année