"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Besoin d’un peu de couleurs dans la grisaille ? Envie d’exotisme sans empreinte carbone ? Osez ce petit détour vers la littérature chamarrée, celle qui n’est ni blanche ni noire, celle qui parcourt les sentiers battus de notre hexagone sans avoir forcément les deux pieds dans le même sabot, celle qui, avec le Prix Jean Anglade du premier roman, ouvre ses pages à de nouvelles plumes intrépides prêtes à conquérir de nouveaux espaces, la littérature du Terroir au sens noble du terme. Car avec Véronique Pierron, première lauréate de ce tout jeune Prix, qui ouvre le ban avec Les miracles de l’Ourcq, c’est le dépaysement assuré aux portes de Paris grâce à une plume d’une rare inventivité !
Dans un roman plein de surprises et d’audace, Véronique Pierron donne vie à des personnages truculents, hauts en couleurs et très attachants qui, comme elles, osent tout : de la course poursuite en fauteuil roulant à la pêche miraculeuse, de la traversée des frontières à rencontre de mondes inaccessibles. Entre Roms, « Voyageurs » et petite troupe hétéroclite de quidams à la marge, c’est une drôle de société d’un genre nouveau qui s’épanouit et cohabite sur les berges du canal de l’Ourcq, à l’image de ses maisons, bizarre, de guingois, mais accueillante et pleine de lumière, vivant son humanité selon ses propres règles, ses propres croyances, ses rencontres surprenantes, voire inespérées. Il y a de la gaieté, de la chaleur et une imagination pleine de saveur dans ce premier roman dont on ne doute pas qu’il soit le premier d’une nouvelle vigoureuse lignée.
Que de miracles dans ce livre !
Le premier d'entre eux est le vrai plaisir qu'on prend en l'ouvrant, la joie et l'altruisme nous sautent aux yeux, la vie nous prend à la gorge, et pourtant..
La population bigarrée et hétéroclite de ce coin de Paris, le long du canal de l'Ourcq se débrouille pour survivre plutôt que vivre : ils y mettent une telle hargne, une telle vivacité et un tel entrain que nous les suivons, un par un mais aussi tous ensemble dans leur quête quotidienne.
Difficile de dresser une liste tant ces relégués de la norme sortent de l'ordinaire : le vieux, veuf et seul qui tricote, Juno le brésilien illettré poète, Noury le violoniste, Isabelle l'écrivaine ou Sandra atteinte du syndrome de la Tourette.. et tant d'autres qui nous bousculent dans nos habitudes.. c'est un peu la représentation de la Cour de Miracles justement.
Et en face, les Roms, société organisée sur d'autres bases, à l'écart sauf dans la bagarre.
Ils habitent dans des caravanes ou des maisons de bric et de broc, mangent ce qu'ils trouvent ou piquent.
Et soudain, après la mort du vieux, le miracle, le premier, suivi de beaucoup d'autres, vient enrichir et perturber la vie de tous ces êtres chaleureux et ouverts à toutes les possibilités.
Tous ces cabossés de la vie, ces exclus nous donnent une belle leçon de vie mais avant tout nous font réfléchir sur la différence, sur l'accueil que nous leur réservons et sur le regard que nous jetons, parfois rapidement, sur ceux que nous croisons sans les voir.
La poésie nous enveloppe, le français utilisé par ces étrangers est étrange mais savoureux » le débit de Noury, plus vivant, devint plus fleuri aussi. Isabelle apprenait à ses dépens que certains étrangers chantaient sa langue tout aussi bien.. »
Un régal, un plaisir, la vie !!
Un village bohème aux portes de Paris, le long du canal de l'Ourcq. Une communauté bigarrée, insolente de vie malgré les coups durs, qui cherche un sens à la vie. Et l'amour...
Un premier roman irrésistible, écrit d'une plume virtuose, qui parle au cœur et où il est question d'humanité, d'espoir, du droit à la différence. De nous, de l'autre...
Sur les bords du canal de l'Ourcq à Paris, toute une population en marge a construit des villages avec des maisons de fortune en carton recouvertes de bâches en plastique. On y rencontre le Vieux, qui, après un naufrage personnel, s'adonne dans sa petite caravane à sa passion du tricot ; Sandra, atteinte du syndrome de Gilles de La Tourette ; Bella, qui est voyante, ou encore Noury le musicien. Il y a aussi Juno, le Brésilien poète illettré, fou amoureux d'une écrivaine infirme au succès grandissant. Cette population de cabossés aurait bien besoin d'un
coup de pouce du destin. Jusqu'au jour où surgissent les miracles de l'Ourcq...
J'ai reçu ce livre via la Masse critique de Babelio et au début, j'ai été un peu sceptique. Mais rapidement je me suis laissée emporter par ce conte moderne qui, contrairement au titre, ne laisse pas trop la place à la tristesse et à la misère. Ce livre est gonflé d'optimisme, d'humanité et de beauté.
J'ai bien aimé suivre les histoires et parcours de vie de ces hommes et femmes déracinées de leur pays qui espèrent avoir une vie meilleure en France, et qui atterrissent sur les bords du canal. mais dans ces villages règnent les sentiments et émotions existant dans une famille. Néanmoins, certains passages m'ont paru un peu longs, mais dans l'ensemble, la plume est belle et entraînante (au rythme du violon de Noury et des sambas de Juno)
Les miracles agissent tels des rayons de soleil inondant la vie de chacun d'eux. Un beau moment de lecture.
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