#RL2016 : 560 romans à paraitre, nos #Explolecteurs vont en dévorer 50, venez les découvrir ici !
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Pour ses derniers mois d'activité professionnelle, Vincent donne un coup de main aux RH, pour évaluer les chances de se sépare facilement (ou pas) d'employés qui ne conviennent pas à leur responsable.
Et il se souvient des politiques qui se sont succédées, comme la gestion Prévisionnelle des Emplois et compétences, qui avait bon dos pour recycler au plus mal les salariés non mobiles géographiquement et dont certains ont bien joué le jeu en se suicidant !
Sauf que l'Entreprise a été accusée de les avoir poussées au suicide, et c'est avec ce procès en toile de fond qu'Eve, la fille d'une de ces victimes, entre dans l'entreprise grâce au coup de pouce de Vincent.
Un roman sur les relations au travail, sur le temps qui passe et qui permet de panser les plaies, d'oublier, de passer à autre chose.
Un roman sur le travail, le fameux 'donner du sens' qui est surtout le vent qui fait tourner les girouettes des politiques sociales qui se succèdent se remplaçant de plus en plsu vite, chacune enterrant la précédente qui n'a pas eu le temps d'aller à son terme ...
Un roman qui glisse doucement, qui se laisse lire, sans heurts ...
Et qui s'achève avec le départ en retraite de Vincent qui laisse à d'autres le soin de mener à leur non-terme les nouvelles idées des RH !
Un roman qui m'a permis de revivre certains des moins beaux souvenirs de ma lointaine vie professionnelle ...
Un auteur que je découvre et dont j'ai apprécié la façon de dépeindre ses personnages, avec empathie et tendresse pour nous délivrer un roman sur la vraie vie des entreprises, de la vie normale ...
Vincent, Bernard, Francis... et les autres
Sur les pas d'un cadre aux relations humaines d'un grand groupe de téléphonie, Thierry Beinstingel poursuit son exploration du monde de l'entreprise. Un roman qui se lit comme un thriller.
Vincent travaille au service des relations humaines dans une grande entreprise de téléphonie. À trois mois de la retraite, il met de l'ordre dans ses dossiers, se souvient notamment de la grande affaire qui a secoué la société une dizaine d'années plus tôt avec une vague de suicides. Bernard, qu'il avait croisé brièvement lors d'une réunion, avait été le premier. Il s'était enfermé dans son bureau un vendredi soir, avait pris des poignées de médicaments et arrosé le tout de beaucoup d'alcool. C'est la femme de ménage qui l'avait retrouvé le lundi matin. Un drame qui s'était doublé d'une intervention des forces de l'ordre quand, quelques jours plus tard Francis, le frère du défunt avait surgi avec son fusil de chasse et avait fait voler en éclats toutes les cloisons de verre du bureau. Employé à l'office des forêts, cet acte avait eu pour conséquences une rétrogradation et une affectation dans une forêt isolée où il vivait désormais avec son épouse Caroline et sa fille Charlène.
Une affaire qui ressurgit alors que se déroule le procès maintes fois reporté, mais aussi après un coup de fil de Vivian, l'épouse de Bernard. Elle sollicite son aide pour que sa fille obtienne l'emploi qu'elle convoite au service commercial. Après un rapide entretien avec Ève, qui avait neuf ans quand elle a perdu son père, il décide d'intercéder en sa faveur. Très vite la nouvelle recrue prend ses marques et s'intègre dans la société, y trouvant même l'amour. Seul Francis voit d'un mauvais œil ce «retour chez l'ennemi.
Quant à Vincent, il aimerait comprendre pourquoi rien n'a été entrepris pour tenter ce comprendre le geste de Bernard et tenter de prévenir les autres actes désespérés qui suivront.
Une enquête délicate qui permet à Thierry Beinstingel de mettre en lumière les pratiques pour le moins douteuses des grandes entreprises qui sous couvert d'un galimatias technocratique mettent leurs employés sous pression, allant jusqu'à leur demander l'inverse de ce pour quoi ils ont été engagés, les reléguant dans des placards à balai quand on ne trouve pas le moyen de les remercier. C'était l'époque meurtrière de la GPEC, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.
Le choc de ces suicides à répétition a beau avoir fait changer les méthodes, Francis se rend bien compte que sous le vernis, ce sont bien les mêmes règles qui perdurent.
L'auteur, qui a travaillé chez Orange jusqu'en 2017, décortique avec beaucoup de justesse cet univers impitoyable. Mais sans manichéisme et sans vouloir en faire un roman à charge, il montre combien, avec la meilleure volonté du monde, il est difficile de faire bouger les lignes. L'homme reste un loup pour l'homme.
https://urlz.fr/jm87
Les réseaux sociaux sont la pire et la meilleure des choses. J’essaie d’en oublier le pire pour ne garder que le meilleur. C’est ainsi que grâce au "post Facebook" d’une auteure que j’apprécie beaucoup, j’ai appris la naissance, à Saint-Brieuc dans les Côtes d’Armor, d’une nouvelle revue littéraire baptisée "L’âme au diable".
Fabienne Juhel, puisqu’il s’agit d’elle a partagé sur sa page un article du journal Ouest-France consacré à cette information. Il relate l’aventure littéraire de Stéphane Balcérowiak, médecin et amoureux des lettres. Aidée par sa compagne Virginie Le Lionnais, il se jette dans l’aventure de l’édition… Aussitôt lu, aussitôt envoyé un message à l’adresse indiquée. Aussitôt la réponse, aussitôt le virement réalisé, je n’ai pas attendu plus de trois jours… Le résultat est, là, tout simplement magique…en rouge et noir, les couleurs de l’enfer.
La revue est magnifique, au format livre joliment orné d’œuvres de divers artistes, croqueurs, dessinateurs, photographes présentés en début d’ouvrage. Elles agrémentent les seize textes, seize nouvelles inédites, toutes aux accents lucifériens. Dès l’avant-propos, signé de l’éditeur j’ai compris que la qualité serait au rendez-vous. L’écriture minutieusement travaillée, le vocabulaire particulièrement recherché, la syntaxe aux allures parfois désuètes mais tellement élégantes m’on tout de suite incitée à poursuivre. Et dans ce genre, le plaisir est de grapiller, inutile de suivre le fil, il n’y en a pas…Je ne vous les citerai pas toutes ces courtes histoires, là n’est pas le but. J’ai trouvé en chacune un petit quelque chose de "ouf", comme dirait mon petit-fils, j’y ai trouvé surtout une écriture de belle facture, lisse ou plus sèche, mais toujours coruscante.
Sombre est l’histoire racontée par Fabienne Juhel dans "La meute", qui m’a rappelée ce cher Joseph Ponthus et ses carcasses pour ce qui est du fond. Pour la forme, l’écriture emporte tout, vive, claquante et belle, aux phrases courtes et rythmées. Waouh ! Plus feutrée celle de Mérédith Le Dez qui fait route avec le diable, sereine et tranquille, enveloppée de brume. Et si Alain Emery m’a embarquée avec son voisin aux allures de démon dans une partie d’échecs un soir de tempête, Fañch Rebours m’a fait rire aux éclats, jaunes, lors de son "Faust-Noz", à la fois satanique et tellement actuel. Et tous les autres textes sont d’un haut niveau. Ils sont poétiques, éclectiques, érudits et la littérature partout présente.
Il m’a suffi d’un week-end pluvieux pour aller, par des chemins sinueux, au bout de cette aventure diabolique. Je souhaite une longue vie à cette revue méphistophélique belle sous tout rapport. Et je jure, la main droite levée, que sa bretonnitude n’y est pour rien.
C'est tout simplement une belle réussite.
https://memo-emoi.fr
Le livre retrace toute l'histoire de la Yougoslavie à travers la vie des ancêtres de l'auteur. L'auteur commence le récit au XVIIIème siècle et le termine de nos jours. On apprend beaucoup sur ces petits pays si proches de nous et dont finalement on sait peu de choses.
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