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Chef-d’œuvre absolu ! « Folles mélancolies » est d’une rare puissance. Ces nouvelles ne laissent pas indemne. Elles affrontent de plein fouet le conformisme, la superficialité, le bien-pensant, et les faux-semblants. L’illustration de la première de couverture de Alex Gozblau est un puits de lumière et le pictural incite à l’inauguration d’une lecture intense et profonde. Car, tout est là. Le perfectionnisme est une note de haute gamme. Ces nouvelles sont si riches qu’elles comblent l’humanité faite femme. L’auteure Teresa Veiga écrit sous un pseudonyme. Son fantôme hante les pages. L’alliage est un bouquet d’éternelles. Onze nouvelles dont le fil rouge est la mélancolie, l’épure émotionnelle. Elles sont culte avant l’heure du glas. D’une haute littérature, l’envolée est scène vivante. Teresa Veiga ne craint pas l’ombre. Le passage du grinçant, le relationnel tourmenté et l’ambiance lourde et obstinée. Elle ne doute jamais, connaît les chemins qui mènent aux cartographies des cœurs. La mélancolie est encre, philosophie, pas un piège, jamais. Une juste façon d’oser et de relever la tête coûte que coûte. Les femmes, ici, sont des soldats affrontant les affres des soumissions, des embrigadements et de l’esclavagisme. Rien n’est fleur bleue, douceur et hédonisme. Le fleuve charrie les douleurs existentialistes, les mélancolies qui incitent à la liberté, au droit à l’amour. « Folles mélancolies » va au bout de l’acte même. Ces nouvelles osent le dire et râclent au couteau les aspérités. La mélancolie est un chantier métaphorique. Elles s’emboîtent telles des poupées gigognes et deviennent percutantes. Dans une deuxième lecture on pénètre subrepticement le champ d’une intériorité en épreuve morale et sentimentale. Ces femmes au destin souvent fatal, narratrices de ce majeur « Folles mélancolies » sont le reflet introspectif d’une existence d’épreuves à l’instar d’un féminisme qui ne sera jamais qu’une clef de cadenas sur leurs consciences et leurs habitus. La force altière de ces novellas bouscule le bovarysme, engendre des existences grinçantes dont l’écho tremble. Teresa Veiga affirme la symbolique du noir surpassant la blancheur des pensées inachevées. Pas de langueur, de compromission, les mélancolies dévorent ces vies trop tôt avortées. « Attention aux algues vertes » est d’une maturité inouïe. L’auteure dont le fantôme hante les pages, tire les ficelles et bien au-delà d’un rythme fort et tenace les messages ont cette portée qui dévore tout sur son passage. « Folles mélancolies » est un grand livre, un futur classique. Onze chants du cygne, chapelle où un seul pas franchi peut abolir le mental. Fantasmagorique résonnance, murs gorgés de lierre mélancolique, robes déchirées par les vautours, parfums envolés. La teneur n’achève pas son langage. Jusqu’au point final on se trouve dans ce renom qui affirme une littérature dorée à l’or fin. Traduit à la perfection du portugais par Ana Maria Torres, « Folles mélancolies » est publié par les majeures Editions Chandeigne.
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