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Qui est Mulford Sploodge ? À en croire les 33 enquêtes saluées avec verve et enthousiasme, un détective insolent et de pacotille. Mais je dis ça, je dis rien...
Ne vous attendez à rien de particulier avec ce roman, laissez-le simplement vous divertir. C’est un excellent antidote à la morosité ambiante, et par les temps qui courent, croyez-moi, c'est déjà beaucoup.
J'ai suivi les aventures fantaisistes de Sploodge sans arrière-pensée, le sourire aux lèvres. Certes, cela n'a parfois ni queue ni tête, mais pour autant, ça se lit avec plaisir. On sent qu'il y a derrière une vraie maîtrise de l'écriture, avec un héros qui s'adapte à toutes les situations dans une temporalité étrange.
Les références sont savoureuses, truffées d'excentricités et de diversions en tout genre, sans oublier des jeux de mots habilement placés. Les personnages, bien que souvent ridiculisés, n'ont pas leur langue dans leur poche. Les dialogues sont volontairement absurdes, et on s'en amuse pleinement.
L'auteur se lance dans une logorrhée débridée avec une liberté de ton rafraîchissante. On y retrouve une bonne dose de sens critique et d'autodérision, que l'on ne peut qu'apprécier. Sploodge, avec son côté un peu "bof", agaçant, et irrécupérable, finit pourtant par se rendre attachant, presque pardonnable. Les péripéties sont délirantes et iconiques, et à travers elles, on voyage dans le temps avec une fluidité déconcertante.
L'auteur nous ravit avec un éloge savamment scabreux, cyniquement drôle, voire jubilatoire. Son sens inné du rythme, de la parodie et de l'absurde en fait un véritable défouloir littéraire. Mais attention, si vous tentez de suivre le fil rouge, gardez à l’esprit que ce n'est pas du boudin !
Alors que le guitariste Abel Diaz embarque pour une croisière transatlantique en qualité de musicien, il s'improvise enquêteur à la mort d'un acolyte qu'il juge un peu trop suspecte. De Lisbonne en passant par New-York, Paris et Le Loiret, ce périple amateur pourrait bien s'avérer aussi crucial que gratiné...
Abel Diaz est le personnage central de ce roman, et il en fait toute la saveur. Profondément attachant avec ses délires psychotiques et son franc-parler, il nous divertit avec une verve et joueuse impertinence.
On ne voit pas le temps passer en sa compagnie. L'écriture est volubile avec des dialogues croustillants et des jeux de mots qui prêtent à sourire. Le huis clos instaure un mystère et un suspense à couper au couteau.
Abel soupçonne, rassemble des informations, creuse et oriente ses pistes avec beaucoup de ténacité. En parallèle, on a affaire à une série de meurtres en France, de prostituées. L'auteur fait-il diversion ?
Les chapitres s'enchaînent avec un sens du rythme et du spectacle qui n'est plus à démontrer. En fin limier, notre antihéros se rapproche progressivement de la vérité. Certains chapitres traînent en longueur, et on sent que l'on prend un véritable plaisir à jouer avec nos nerfs. On se rapproche de l'entourage de la victime avec des confrontations édifiantes.
L'action et l'adrénaline se rejoignent pour un scénario sous tension. Des confrontations aux révélations, en passant par des rebondissements ahuris, on s'inquiète et on est tenu en haleine jusqu'au dénouement final qui temporise autant qu'il rassasie.
Si le venin est mortel, il n'en est pas moins vengeur et assassin !
Antoine Aria, comédien dramaturge dans l'âme en a assez des petits castings publicitaires, alors quand on lui propose de jouer un rôle de mafieux sur le retour, il n'hésite pas une seule seconde. Seulement, il n'a pas conscience que ce rôle pourrait s'avérer un peu plus vrai que nature...
Avec ce roman, on plonge à bras ouvert dans le comique de situation avec des personnages haut en couleur. On fait la connaissance d'Antoine, un fantasque comédien raté, agacé par son agent, à qui il reproche son manque d'intérêt pour sa carrière. À cela s'ajoute, une vieille rivalité avec un confrère de planches.
D'entrée de jeu, on sent qu'il va y avoir du quiproquo, de l'action, de l'humour. Les répliques fusent, cinglantes. L'auteur met l'accent sur le verbe et la répartie. Les descriptions, le caractère des personnages sont taillés dans la masse. Le ton employé est dévergondé, assez brut de décoffrage. Tout est dans l'exagération, c'est généreux, musclé et savoureux.
L'écriture est acide, tonique et juteuse. Il y a des rendez-vous spectaculaires, insaisissables dont on ne se lasse pas. On passe derrière les coulisses de la famille, du banditisme. On y parle d'amour, de jalousie et de fâcherie. Nos héros, sans le savoir, vont se mettre en danger et rencontrer bien des surprises. C'est drôle, cocasse, éreintant. Ces jeux de guerre auxquels on assiste à la scène comme à la ville, nous laissent sur les genoux. Ici, on frétille, on se gausse, on blêmit : mais quel bon moment on passe.
Inédit, théâtral et totalement divertissant. Épique, on vous dit !!!
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