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https://hidesbouquine.blogspot.com/2019/08/engloutie-arno-strobel.html
Vous êtes enfouie profondément dans le sable… Impuissante… La marée ne cesse de monter… monter… L’eau vient tout doucement effleurer votre menton… Puis vos lèvres… La prochaine vague éclabousse votre visage… s’insinue dans votre nez, votre bouche… Vous vous mettez à tousser sans pouvoir vous arrêter… En vain, vous cherchez votre souffle…à simplement respirer…
Si ce mode opératoire de ce tueur fait frissonner d’effroi, instaure aussi une ambiance angoissante et nous fait la promesse d’une aventure prenante…. Vous resterez peut être, un peu de marbre face à ce supplice, à l’affut d’un véritable rebondissement, d’une surprise, d’un élément qui va faire pleinement apprécier cette lecture… En fait, Engloutie m’a littéralement fait le même effet que Enterrée vivante de l’auteur…
Alors je ne dément pas le côté attractif du roman, je me suis quand même retrouvée prise aux pièges de cette intrigue cauchemardesque. Je me suis souvent demandée qui était derrière se supplice macabre, à vouloir comprendre ses sombres motivations du tueur…
Pourtant il lui manque quelque chose d’essentiel à mes yeux pour en faire en véritable page-turner. Ce n’est pas le fait que je cherche encore à comprendre ses motivations qui sont finalement assez faible d’esprit. Je le dis encore une fois, la force d’un roman ne peut pas seulement résider dans son intrigue ou encore dans l’ambiance instaurée toute au long du récit. L’empathie pour les personnages a aussi toute son importance… Aucun n’est vraiment travaillé. Aucun n’a trouvé grâce à mes yeux. Ni l’héroïne Julia et son petit ami suspecté des meurtres… Ni le tueur dont les points de vue aurait apporté une plus-value ne m’ont sortie de mon apathie face à cette lecture. Je ne parle même pas de l’inspecteur chargé de l’affaire… J’en ai grincé des dents face à un flic aussi caricatural… J’aurai même préféré être engloutie à la place de ces jeunes femmes pour ne plus à avoir subir ses interventions…
Donc Engloutie est seulement un bon thriller sur la forme… si seulement les personnages n’étaient pas aussi effacées…
Julia et Michael décide de partir en vacances sur une île de la mer du nord à Amrum, avec un autre couple qu’ils connaissent à peine malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu. En effet un criminel rôde sur l’île et enlève un premier couple, il enterre la femme lorsque la marée est encore basse, ne laissant dépasser que sa tête et ligote l’homme pour le forcer à regarder sa femme se noyer. Le mystérieux tueur ne s’arrêtera pas là et bientôt d’autres crimes seront découverts. La police enquête et très vite les soupçons se portent sur Michael et la situation entre les deux couples devient invivable. Ce thriller se lit comme on croque un bonbon avec délectation. Arno Strobel excelle dans ce domaine, il sait créer des ambiances stressantes et angoissantes avec des chapitres qui alternent plusieurs points de vue, on apprend à connaître un peu de la psychologie des personnages. Mais surtout, on se régale lorsque c’est l’assassin lui-même qui parle. Beaucoup de suspense, une intrigue à couper le souffle et pourtant il faudra garder ses réserves d’air le plus longtemps possible sous peine d’être immerger par un flot d’indices et de présomptions qui viennent perturber à point nommé, le cerveau du lecteur. On n’a la sensation d’être manipuler mais par qui et pourquoi, la question se pose. Le style est précis et ne s’encombre pas de longues descriptions, on va à l’essentiel. Les personnages ne sont pas de premier abord très sympathiques loin sans faut. Du côté des policiers on découvre un personnage agressif l’agent Harmsen, qui a du mal à se maîtriser, colérique et bougon face à son nouveau collègue qui adopte une posture d’observation. Ils ne m’ont pas fait forte impression en revanche dans ce thriller psychologique, ce qui était fort en émotion et captivant à lire c’était la série de meurtre et son originalité. Un excellent moment fort en rebondissements. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2019/07/29/37529506.html
Alors que deux couples passent leurs vacances sur une île de la mer du Nord, un crime d'une cruauté insoupçonnable va les secouer et pourrait remettre tout leur séjour en question...
Arno Strobel est doué pour créer des ambiances et exerce ici son pouvoir de persuasion. Il nous entraîne dans un précipice tournoyant et dangereux.
On se retrouve confronté à la psychologie torve du tueur et à la complexité des interactions sociales entre les différents personnages. Il y a des caractères tranchés, des passés troubles qui suscitent la curiosité, la suspicion. L'auteur nous tend un piège dès les premières lignes. On avance ici dans une espèce de flux tendu qui dérange, met mal à l'aise et on se laisse porter sans savoir vraiment où tout cela va nous mener.
L'écriture est habile, fluide, convaincante. On est lié au récit, partagé entre le sadisme et l'excitation. On se focalise sur des éléments, on en élude d'autres. On doute, on croit savoir, on ne sait rien. Le suspens tient la route et on est tenu en haleine.
Les scènes de crime sont éprouvantes, extrêmes, cauchemardesques. Pour l'auteur de ces actes cruels et sans merci, il n'est rien de plus que des expériences, une recherche de réponses à sa satisfaction. Chez lui, il y a une toute-puissance qui s'agite plus qu'elle cogite.
Les rebondissements sont nombreux, perturbants. On se laisse surprendre par la mécanique perverse, et ce, jusqu'au bout.
Un bon cru pour un thriller imperturbable !
Depuis sa sortie en grand format, le roman d'Arno Strobel me faisait envie. Je suis claustrophobe et être enterrée vivante est tellement une idée horrible que je préfère, à ma mort, être incinérée. Si vous êtes vous aussi claustrophobe, certains passages de ce roman vont très certainement vous oppresser et cela dès le commencement de votre lecture.
Eva Rossbach se réveille dans le noir total, elle est prise au piège dans un cercueil. Personne ne peut l'attendre et lui venir en aide. Les descriptions d'Arno Strobel sont une grande force. J'ai eu la sensation d'être oppressée, je sentais l'angoisse d'Eva. Je me suis tout de suite imaginée moi-même enfermée dans une boîte... L'horreur ! Quand Eva se réveille, elle est de nouveau dans son lit et se rend compte que ce n'était qu'un cauchemar. Mais alors, comment expliquer les coups et les blessures sur son corps ? Tout le long du récit on se fait plusieurs scénarios. On en vient à se poser la question si elle ne serait pas amnésique ou folle. Qui dans son entourage pourrait-il lui en vouloir à ce point ? Pourquoi jouer avec ses nerfs et sa peur ? Je vous laisse découvrir les réponses.
Nous allons suivre plusieurs personnages : Eva, les inspecteurs Menkhoff et Reïthoffer ainsi que Britta et un «Il ». L'entrelacement des points de vue parsème des indices dans le récit. Les chapitres concernant Britta et « Il » sont très noirs et nous met des frissons dans le dos. Il y a plusieurs passages qui m'ont mis le haut le cœur. Arno Strobel nous met en scène la cruauté humaine et encore je trouve que le mot « cruel » est bien trop faible pour qualifier les actes de certains personnages. C'est difficilement imaginable ! Cependant, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. J'ai eu de la compassion pour ce qu'ils ont vécu notamment Eva, mais je suis restée assez extérieure à leurs souffrances.
Durant ma lecture plusieurs pistes de résolution me sont venues en tête. Mais après la moitié du roman, une s'est imposée à moi et elle ne m'a pas quitté jusqu'à la dernière page où mes doutes se sont confirmées. C'est une thématique peu courante dans la littérature (quoique c'est le deuxième livre que je lis qui aborde ce thème depuis cet été). Elle est intéressante et elle me fera toujours me poser des questions.
En conclusion, Arno Strobel dans Enterrées vivantes nous offre une résolution de l'histoire peu commune. Le récit est bien construit et bien mené. Pour les claustrophobes, on ressent réellement la sensation d'étouffement et d'enfermement. Il met en scène la cruauté humaine dans son côté le plus sombre et le plus terrible. Malgré le fait de ne pas mettre attachée aux personnages ainsi que d'avoir découvert la résolution bien avant la fin, j'ai passé un bon moment de lecture.
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