J’ai trouvé la plume de Stéphanie très agréable et captivante : dès le début, on a envie d’en connaître davantage sur Romain et Laurent et les raisons qui les ont poussés à se retrouver en prison, privés de toutes libertés … J’avoue qu’avant de lire ce roman, j’avais quelques appréhensions … peur que cet univers carcéral soit plein de noirceur et de laideur … alors, oui cet univers est noir et oppressant mais Stéphanie manie les mots avec talent et parvient ainsi « à mettre entre parenthèses cet environnement hostile » au profit des émotions de ces personnages si touchants. Romain et Laurent vont trouver les ressources au plus profond d’eux-mêmes pour aller de l’avant et se trouver un but même en prison. On dévore ce roman page après page car l’intrigue est bien ficelée … on alterne entre projets futurs et flashbacks dans le passé pour comprendre au mieux la psychologie de ces deux hommes.
J’ai été particulièrement touchée par l’histoire de Romain que je ne vous dévoilerai pas afin de ne pas spoiler cette si belle histoire d’amitié… Enfin, comment ne pas tomber sous le charme de cette magnifique couverture qui prend tout son sens au fil des pages… pour finir en apothéose à la dernière ligne du roman ! Évidemment, je me suis régalée à réaliser le galet !
Voici une une lecture loin d'être sombre et glauque, malgré le lieu. Une histoire pleine d'espoir.
Laurent et Romain sont deux jeunes qui se rencontrent en prison. S'ils se retrouvent tous les deux là, ce n'est pas parce que ce sont des gros délinquants, mais plutôt parce qu'à un moment donné ils n'ont pas fait le bon choix, chacun pour des raisons différentes. S'ils n'avaient pas été enfermés, dans le même établissement, et dans la même cellule, ils n'auraient certainement jamais sympathisé. Romain, un gars de la cité, à la forte sensibilité, n'ayant jamais connu sa mère, qui a arrêté l'école en Troisième. Et Laurent, issu d'un tout autre milieu, qui préparait ses concours d'admission aux grandes écoles de commerce, et qui semble vouloir montrer à son codétenu, par son arrogance, que lui n'a rien à faire ici. Oui, mais voilà, la prison peut nécessiter d'être solidaire pour s'en sortir, et faire naître du beau entre ses murs.
Dans cette histoire, on découvre l'univers carcéral dans tout ce qu'il y a de plus dur, mais aussi (et surtout) à travers des choses qui peuvent permettre de ne pas y dépérir, de garder espoir : les livres qui permettent de s'évader, l'art qui est un bon support pour exprimer ce que l'on ressent, les échanges épistolaires qui peuvent apporter de belles surprises, le nécessaire soutien de la famille, et bien sûr l'amitié qui peut se nouer entre deux personnes.
On ressent bien l'importance du lien avec l'extérieur, qui permet certainement de s'accrocher à un après plus serein.
J'ai trouvé cette lecture très agréable, et je suis heureuse d'avoir lu ce livre (en très peu de temps croyez-moi).
Cependant, j'ai ressenti comme un petit goût de trop peu. J'aurais aimé que la réalité carcérale soit plus développée.
Même si je conçois que certaines personnes incarcérées puissent s'en sortir très bien (et heureusement), j'ai trouvé que la fin du livre était un tantinet trop optimiste.
Sans tomber dans le glauque, j'aurais apprécié que ce soit un peu plus nuancé.
Cela dit, ça peut tout à fait être réaliste car, comme on dit : la réalité dépasse parfois la fiction.
Et puis, imaginer qu'un accident de parcours n'est pas forcément synonyme d'une vie totalement brisée, ben ça fait du bien à lire !
Ce livre ayant été écrit à l'occasion d'un concours, le temps imparti a sans doute impacté son écriture. Cela me donne donc terriblement envie de lire un autre roman de Stéphanie Castillo-Soler, car celui-ci est tout même très prometteur.
Romain, il a subi.
Les caprices de la vie. La mère absente, les maisons d'accueil. Les mauvaises fréquentations. Il a subi jusqu'à la prison.
Un cambriolage qui tourne mal.
Une femme morte.
Ça ne fait pas de bruit, une vie qui se casse.
Laurent, c'est différent.
Fils sans maman aussi, mais élevé dans les beaux quartiers. Il plonge par amour. Bêtement. Protéger sa petite soeur de la drogue. Il ne voulait pas tuer, Laurent. C'est arrivé. Voilà. Comme ça. On pense se protéger. Ça peut paraître simple. Sauf qu'après, il faut le prouver...
Les voici réunis en prison.
Non pas deux criminels.
Deux accidents.
Deux accidents d'une société bancale, un peu mal foutue. Ils ont vingt ans, vingt ans et des poussières. Vingt ans et des barreaux.
Ils vont, l'un et l'autre, s'affranchir de leur univers respectif, de leurs idées reçues d'ici et de nulle part. Tout désapprendre. Et se comprendre, enfin.
Dans ce huis clos menaçant, c'est pourtant l'art qui va les porter jusqu'à la libération, leur donner du souffle, de l'air. Un horizon. La littérature. le dessin.
Et puis l'amour...
Je découvre la plume de l'auteure avec enthousiasme. Consciente elle-même des quelques défauts de son livre, offert d'un jet, sans réécriture, c'est avec indulgence que je me suis penchée sur cette lecture.
Quelques répétitions, mais rien d'insupportable, par exemple.
150 pages qui se lisent aisément. Qui auraient mérité encore un peu de travail.
Une plume prometteuse pour l'avenir.
A à peine vingt ans, Romain débarque en prison. Condamné parce qu’un vol commis avec deux complices a mal tourné et qu’une vieille dame a trouvé la mort. Romain est un habitué des familles d’accueil, abandonné à la naissance par sa mère. Il partage sa cellule avec Laurent, lui aussi condamné pour un meurtre. Celui du dealer de sa demi-sœur. Laurent a le même âge que Romain et s’il est issu d’un milieu bourgeois, souffre lui aussi d’avoir été abandonné par sa mère. Ces deux solitaires, révoltés, vont apprendre à cohabiter, s’apprivoiser et se soutenir après les inévitables tensions des débuts.
Dans ce récit qui se déroule quasi exclusivement au sein de la prison règne évidemment la promiscuité, les privations, la violence, la loi du plus fort. Mais Stéphanie Castillo-Soler a choisi de s’extraire de ces noirceurs pour retenir les aspects positifs de la rencontre entre les deux jeunes garçons. Car de cette cohabitation forcée va naître une belle amitié, des liens forts et indestructibles, une envie de se soutenir l’un l’autre et de s’ouvrir à un autre monde.
Romain et Laurent sont, chacun à leur façon, attachants. Romain naïf, sensible, peu sûr de lui et Laurent, parfois condescendant, arrogant ont tout pour s’opposer. Mais la prison crée entre eux des liens puissants qui vont permettre à l’un comme à l’autre d’évoluer et de changer.
Si cette relation amicale est assez crédible, si on laisse de côté qu’elle s’épanouit dans un lieu où il ne doit pas en naître beaucoup, les relations amoureuses des deux garçons sont un peu plus improbables. Romain tombant amoureux de la demi-sœur de Laurent à travers une photo et étant, dès la première rencontre, payé de retour et Laurent entretenant une idylle avec la personne qui s’est engagée dans le programme d’échanges épistolaires des prisons. Evidemment, les deux correspondants vont se découvrir âmes sœurs et entamer une belle relation amoureuse. On tombe alors dans un côté sentimental qui a sans doute moins à faire ici.
On retiendra de ce récit une envie de lumière, de rédemption, de bienveillance. Il lui manque peut-être un brin de nuances, le positif prenant trop facilement le pas sur les réalités de la vie carcérale.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année
