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La nouvelle collection chez Dupuis-Aire Libre veut mettre en image (BD) les enquêtes de journalistes qui ont obtenu le prix Albert Londres. Parallèlement au très puissant « Mémoires de la Shoah » et l’enquête d’Annick Cojean, c’est Henri de Turenne qui est mis à l’honneur avec ses reportages sur la guerre de Corée dans les années 50 ; avec aussi quelques développements sur sa biographie et ses implications dans l’univers cinématographique.
Il s’agit ici des envoyés spéciaux / correspondants de guerre qui se retrouvent au cœur des batailles.
La BD rend bien compte de ces moments singuliers, que ce soit lorsque le collectif de correspondants se retrouve pour décompresser, que lorsqu’ils sont au feu et que certains y perdent la vie. Le « non reportage » par De Turenne sur une exécution par les officiers coréens montre aussi les limites de la recherche du scoop et l’impossibilité d’agir sur une situation où l’humanité des comportement est en question.
Elle permet aussi d’éclairer le rôle de plusieurs nations dans ces luttes pour le territoire coréen ; que ce soient les japonais et aussi les coréens avec la partition issu de l’après-guerre 2nd guerre mondiale entre un territoire administré par les soviétiques et celui par les américains, mais aussi les chinois sur la fin de la guerre.
A noter que Mac Arthur était d’ailleurs à la manœuvre et faisait partie de ceux qui préconisaient l’utilisation de l’arme nucléaire lorsque ses divisions ont été dépassées !
Une bd éclairante … qui montre, si il en était besoin, certaines horreurs de la guerre.
La maison d'édition Dupuis a lancé une nouvelle collection, dont cette BD est le premier tome. L'objectif est de présenter les reportages des lauréats du prestigieux prix Albert-Londres sous forme de roman graphique.
Cet ouvrage m'a attirée à cause de ma presque totale méconnaissance (oui, j'ose l'avouer!!!) de la guerre de Corée. Nous suivons le conflit qui a duré de juin 1950 à l'armistice en juillet 1953 à travers les yeux de Henri de Turenne, qui était alors jeune journaliste à l'AFP. Il couvrira la guerre pendant huit mois à partir de juin 1950.
Cette BD est un ouvrage historique mais aussi et surtout, c'est une description du métier de reporter de guerre. Même si les moyens techniques leur permettent à présent d'être plus réactifs, le cœur du métier est resté le même avec ses dangers, son adrénaline, ses amitiés fortes, ses peurs; c'est aussi le portrait d'un homme attachant derrière le journaliste.
Les dessins et les couleurs des scènes de guerre sont criants de réalisme, avec un trait précis même lorsqu'ils dessinent des scènes de chaos et de guerre.
La BD est complétée par des images d'archives, une présentation d'Albert Londres et une biographie de Henri de Turenne qui reçut, le 17 mai 1951, le prestigieux prix qui récompense un jeune journaliste francophone de moins de 40 ans. Après l'AFP, il travailla pour France-Soir et l'Express et prit le train de l'audio-visuel en collaborant à la célèbre émission "Cinq colonnes à la Une".
Cette BD est un hommage aux reporters de guerre qui risquent leur vie pour témoigner, pour documenter; elle trouve un écho particulier dans l'actualité. On estime que la guerre de Corée a fait plus de 800 000 morts parmi les militaires coréens, nordistes et sudistes et 57 000 parmi les militaires des forces de l'ONU. Le nombre de victimes civiles est estimé à 2 millions et le nombre de réfugiés à 3 millions. Et tout ce désastre pour revenir à la situation ante, avant que la Corée du Nord franchisse le 38ème parallèle et attaque la Corée du Sud.
Cette BD sera suivie d'une autre, en janvier 2025, sur Annick Cojean qui a reçu le prix Albert-Londres en 1996 pour sa série "Les Mémoires de la Shoah". A suivre donc.
#SurlefrontdeCorée #NetGalleyFrance
Fin juin 1950
Lui qui voulait voir le monde va être servi. A un mois de son mariage, Henri de Turenne est envoyé par l'AFP pour couvrir le conflit qui oppose les deux Corées avec l'appui, au nord des Russes et au sud des Américains. Huit mois plus tard, il y est encore. Il a suivi les offensives américaines, perdu des collègues, évité les obus, craint les attaques de guérilleros...
Un.e lauréat.e, un reportage, un roman graphique.
Voilà le pitch de cette nouvelle collection qui débute chez Dupuis Aire Libre. Une idée brillante de Stéphane Marchetti et JD Morvan qui va donner lieu à 5 albums réalisés à partir des récits de 5 lauréats du Prix Albert Londres. Cinq époques différentes, cinq conflits, cinq points de vue sur l'Histoire du XXe siècle mais aussi sur le métier de journaliste.
Ce premier album passionnant met donc en lumière Henri de Turenne, primé en 1951 pour ses articles sur la guerre de Corée parus dans le Figaro. Un journaliste précurseur qui comprit rapidement l'importance de la télévision et en devint une figure de premier plan. C'est le dessinateur argentin Rafael Ortiz qui se charge de la partie graphique. Ce n'est pas simple, il faut montrer la guerre et en même temps le regard d'Henri de Turenne sur le conflit. Il s'en sort à merveille et plante un Henri de Turenne plutôt charismatique.
Je dois reconnaître que j'aurais eu bien du mal à parler de la guerre de Corée. Cet album éclaire ce conflit méconnu et l'angle du regard du journaliste apporte un vrai plus. Voilà une collection que je vais suivre avec grand intérêt !
A signaler l'excellente vidéo qui combine planches de l'album et images d'archives, accessible dès 14 ans sur enseignants.lumni.fr
Salva et Victor sont amis depuis leur plus tendre enfance. Enfin le mot tendre est peut-être de trop dans ce quartier de Cali (Colombie) où habitent les deux garçons.
Leur quotidien pour vivre, vendre des cafés aux passants et leur voler leur portefeuille par la même occasion, une fois que ceux-ci pensent l’avoir rangé. Puis devenus hommes, ils ont construit leurs vies en parallèle. Dans l'armée pour combattre les FARC. Enfin dans les affaires, Salva le tueur à gages aidant Victor le trafiquant de drogue .
Mais Salva est emprisonné. Et en prison, face à des codétenus qui ne pensent qu’à se venger de lui, c’est sa rencontre avec Dieu qui va le sauver.
À sa sortie de prison, dix ans plus tard, Salva est devenu un autre homme. Désormais, pasteur évangéliste, Padre Sicario n’a plus qu’une seule idée en tête, construire un temple à Siloé, le quartier de son enfance.
Il espère ainsi faire venir à lui tous les laissés pour compte de la rue et changer la physionomie du barrio.
Malheureusement, cette quête évangélique n’est pas du goût de tous et surtout pas de Victor.
Comment continuer à faire fructifier sa petite entreprise si le quartier et ses habitants ne s’y prêtent plus ?
S’engage alors une lutte entre les deux anciens amis, prêts à tout pour imposer leurs choix de vie, dorénavant antagonistes.
Avec Padre Sicario, Stéphane Marchetti, Thomas Dandois (scénario) et Vladimiro Merino (dessin) nous plongent dans l’univers ultra-violent de la troisième ville de Colombie, bien connue pour son cartel et ses narcotrafiquants.
Ainsi ils abordent la très intéressante question du repentir et de sa faisabilité quand, comme Salva, on a choisi de rester et d’affronter.
Le trait très dynamique, la colorisation très sombre et les personnages hautement marqués font ressortir des dessins la violence assourdissante qui émane de ce terrible univers auquel beaucoup voudraient échapper
Mais changer sa vie, et ainsi vouloir changer la vie des autres, ne peut-il pas finalement se révéler plus dramatique que ce qui était escompté…
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