Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Lorsque j’ai vu passé cette BD, j’étais curieuse de découvrir l’histoire d’un des parrains de la mafia, Salvatore Riina, dit La Belva (Le Fauve). Le 15 janvier 1993, il est arrêté par la police dans la ville de Palerme, où il vivait avec sa famille.
Cet homme a été à l’origine de plusieurs milliers de morts en déclenchant une guerre contre toutes les autres familles mafieuses. L’Etat italien lui-même s’est retrouvé face à lui, après la mort des juges Giovanni Facone (1992) et Paolo Borsellino (1993).
Toto Riina a écopé de la perpétuité et meurt en prison en 2017.
Cette BD explique comment ce fils de paysan de la commune de Corleone, s’est retrouvé à la tête d’une des plus grandes familles mafieuses, la Cosa Nostra et c’est assez bien scénarisé et intéressant. Même si le format BD ne permet pas d’approfondir, cela reste une belle entrée en matière pour ceux qui souhaitent en apprendre davantage, sans approfondir mais suffisamment pour savoir à quoi correspond la Cosa Nostra. Une sorte de BD documentaire intéressante.
Une bande dessinée intéressante avec un sujet bien exploité, mais malheureusement je n’ai pas adhéré aux dessins. J’ai trouvé que les visages manquaient d’expressions et étaient trop semblables. Ce qui rend l’ensemble assez froid et ne m’a pas permis d’avoir de l’empathie. Pour autant, c’est une chouette découverte pour la partie documentaire. J’ai appris des choses et c’était plaisant sans être inoubliable pour autant.
https://julitlesmots.com/2024/05/28/fauve-de-corleone-de-facundo-teyo-vladimiro-merino-et-facundo-percio/
Ce récit est une histoire vraie, aussi passionnante que dérangeante. En effet, nous nous intéressons à un parrain, un grand tueur ou du moins, un grand commanditaire. Un salaud que nous devrions détester.
Le scénario est classique comme on peut l'imaginer pour une biographie. On suit la vie de toto, événement après événement, massacre après massacre. On peut s'y perdre par moment, notamment à cause du grand nombre de prenoms italiens et des nombreuses dates qui marque cette vie de tueur.
J'ai vraiment aimé cette bd sur cet homme dont je n'avais jamais entendu parler. Il y a 3 raisons à cela.
Deja, visuellement, c'est très beau. Un coup de crayon très graphique associé à une mise en couleur qui nous fait ressentir les différentes ambiances et sensations tout au long du récit.
Ensuite, il y a la narration. Car parfois, une biographie peut avoir ce manque de rythme imposé par le côté "une date, un événement". Ici, c'est Salvatore lui-même qui raconte sa vie, depuis sa cellule. Mais il ne nous parle pas, il fait un "examen de conscience" auprès de son père. Comme si il voulait se repentir avant de partir.
Et enfin, ce qui m'a surpris et m'a fait encore plus aimer cette histoire, c'est la dernière scène. Je ne vous la dévoilerai pas bien sur, mais ce que fait son père à un sens particulier qui rend poétique la conclusion de l'histoire.
Le fauve de Corleone est donc un indispensable en ce début d'année. Merci Delcourt pour l'envoi.
Le destin était tout tracé pour Salvatore Riina. Travailler la terre dans le village de Corleone, en Sicile, comme son père... Mais ce destin, Toto u curtu (surnommé ainsi pour sa petite taille) n'en voulait pas. La mort de son frère et de son père en 1943 sera le point de bascule.
C'est dans un dialogue entre celui qu'il est devenu et celui qu'il aurait dû devenir que JD Morvan nous raconte la vie de l'un des plus célèbres parrains de la cosa nostra, la mafia sicilienne. C'est une immersion dans les mécanismes du mal qui fait froid dans le dos. Impitoyable, froid, machiavélique, Salvatore devient La belva (la bête).
Comme en 2020 dans "Les croix de bois" ou en 2021 dans "La ferme de l'enfant-loup" (avec JD Morvan toujours), Facundo Percio, assisté de Facundo Teyo et Vladimiro Merino, assure une partie graphique de haute volée. J'ai retrouvé avec plaisir son trait noir, épais, avec l'utilisation d'un spectre restreint de couleurs, le jaune, le gris, le bleu, le rouge au gré des lieux et des ambiances.
C'est encore un excellent récit historique que nous offre JD Morvan. Et comme la partie graphique est à la hauteur, on peut foncer les yeux fermés sur "Le fauve de Corleone".
Salva et Victor sont amis depuis leur plus tendre enfance. Enfin le mot tendre est peut-être de trop dans ce quartier de Cali (Colombie) où habitent les deux garçons.
Leur quotidien pour vivre, vendre des cafés aux passants et leur voler leur portefeuille par la même occasion, une fois que ceux-ci pensent l’avoir rangé. Puis devenus hommes, ils ont construit leurs vies en parallèle. Dans l'armée pour combattre les FARC. Enfin dans les affaires, Salva le tueur à gages aidant Victor le trafiquant de drogue .
Mais Salva est emprisonné. Et en prison, face à des codétenus qui ne pensent qu’à se venger de lui, c’est sa rencontre avec Dieu qui va le sauver.
À sa sortie de prison, dix ans plus tard, Salva est devenu un autre homme. Désormais, pasteur évangéliste, Padre Sicario n’a plus qu’une seule idée en tête, construire un temple à Siloé, le quartier de son enfance.
Il espère ainsi faire venir à lui tous les laissés pour compte de la rue et changer la physionomie du barrio.
Malheureusement, cette quête évangélique n’est pas du goût de tous et surtout pas de Victor.
Comment continuer à faire fructifier sa petite entreprise si le quartier et ses habitants ne s’y prêtent plus ?
S’engage alors une lutte entre les deux anciens amis, prêts à tout pour imposer leurs choix de vie, dorénavant antagonistes.
Avec Padre Sicario, Stéphane Marchetti, Thomas Dandois (scénario) et Vladimiro Merino (dessin) nous plongent dans l’univers ultra-violent de la troisième ville de Colombie, bien connue pour son cartel et ses narcotrafiquants.
Ainsi ils abordent la très intéressante question du repentir et de sa faisabilité quand, comme Salva, on a choisi de rester et d’affronter.
Le trait très dynamique, la colorisation très sombre et les personnages hautement marqués font ressortir des dessins la violence assourdissante qui émane de ce terrible univers auquel beaucoup voudraient échapper
Mais changer sa vie, et ainsi vouloir changer la vie des autres, ne peut-il pas finalement se révéler plus dramatique que ce qui était escompté…
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