On aime, on vous fait gagner les 3 bandes dessinées retenues par la librairie Bulle !
Pour cette nouvelle étape de « Ma librairie », notre mission est claire : faire le plein de bulles ! Alors non, nous ne prenons pas la direction de la Champagne mais celle du Mans dans la Sarthe, pour y découvrir l’antre de la bande...
On aime, on vous fait gagner les 3 bandes dessinées retenues par la librairie Bulle !
Quand le lieutenant Bertillon débarque à la fête foraine, c'est pour enquêter sur le décès de Dylan, retrouvé mort dans sa caravane incendiée. Mais la police n'est pas forcément la bienvenue dans le camp et Bertillon n'a qu'un seul indice à se mettre sous la dent: un pendentif en forme de tête de taureau rouge.
Pour un premier scénario, Carine Barth propose un polar original avec un personnage qui n'a rien du héros classique. Il a bien un imper à la Columbo mais les clichés s'arrêtent là... Dans un univers atypique, avec des personnages hauts en couleurs et le poids de légendes ancestrales, on est plus proche de Saint-Elme que de Nestor Burma.
Après Moon, on retrouve Cyrille Pomès dans un tout autre registre. Pour autant, il se démarque à nouveau pour brosser des personnages marqués et des décors qui le sont tout autant avec la même expressivité et la même vitalité. De fait, on s'attache assez vite à ce flic atypique et même si le récit est mystérieux, on a bien envie d'en savoir plus...
Avec ce premier tome, ce Bertillon est parvenu à aiguiser ma curiosité, suffisamment pour attendre le tome 2 avec une certaine impatience... Je ne cache pas mon plaisir de voir une nouvelle série policière originale pointer le bout de son nez !
La narration de cette bande dessinée est très bien menée. Au niveau du scénario, l’intrigue se développe et repose grandement sur la personnalité du lieutenant qui ne ressemble pas vraiment à un flic. Au fur et à mesure, on perçoit des zones d’ombre chez ce jeune homme qui semble des plus banals. Il ne brille pas par sa pertinence ni son charisme. Mais il est très déterminé et ne lâche rien. Il veut la vérité.
Ensuite, visuellement, elle saisit, étonne et intrigue. Le rythme est très fluide, soutenu par des couleurs très tranchées et des angles de vue très marqués. Cela permet de jouer avec la confrontation entre le flic banal et l’univers de la fête foraine, entre l’autorité et la joie, entre la réalité et le poids des traditions, des légendes. La force des esprits infuse dans la BD et on voit alors des jeunes générations se positionner par rapport au passé et à la communauté. Ici, le lieutenant Bertillon rejoint des gens de son âge. Ainsi ce personnage qu’on pensait insaisissable, mis à part son statut de flic et le protagoniste nous surprend jusqu’à la dernière case. Mais d’autres enquêtes sont à suivre…
Cet album est une immersion dans le monde très caractéristique des adolescents. On y retrouve la belle Luna qui fait fantasmer les garçons de son collège, la copine rondelette qui subit les remarques humiliantes , trop contente de faire partie de la bande qui gravite autour de Luna. Il y a le beau gosse/bad boy qui sèche les cours et harcèle Gabriel avec sa bande de suiveurs, Gabriel qui vit seul avec un père dépassé depuis le décès de sa mère. Tous se côtoient mais aucun ne se regarde vraiment car tous ont les yeux rivés sur l’écran de leur smartphone et les doigts qui virevoltent sans cesse pour chatter sur leur groupe de discussion. Il faut dire qu’ils habitent une petite station balnéaire qui ne s’anime vraiment que deux mois dans l’année, le reste du temps , il n’y a rien à faire et chacun traine son ennui, les yeux rivés sur son téléphone.
Mais un soir d’orage, l’antenne relais est foudroyée et plus aucun écran ne fonctionne, pas même la radio. Les ados vont donc devoir se regarder enfin et s’occuper autrement jusqu’à ce que le réseau soit rétabli.
Voici un album bien de notre temps qui décrit le monde de l’adolescence dans toute sa complexité.
Avec ce nouvel album, Cyrille Pomès s’attarde sur le quotidien de ces ados lorsque la station balnéaire est désertée des touristes et de ses attractions. Il s’intéresse à leurs questionnements . Nous les suivons dans un destin entrecroisé où tous se côtoient au collège. Ils sont en proie à de nombreuse émotions exacerbées qu’ils ont du mal à gérer, telles que les violences familiales, le harcèlement, le deuil , la grossophobie et surtout les dangers des réseaux sociaux où un « clic » peut avoir des conséquences désastreuses. Nous les voyons tous en quête de liberté, d’émancipation et de découverte de soi.
Un album à proposer aux ados afin ouvrir le débat et d’ échanger.
Je suis assez partagée au sujet de ce titre.
D'un côté, cet ouvrage de Cyrille Pomès se caractérise par un style particulier et assez plaisant.
Il distille une atmosphère et un univers bien à lui dès les premières pages, qui sont d'autant plus renforcés par le travail de la coloriste, qui instaure une
La première planche et la référence à la cité perdue d'Atlantide, en lien avec la station balnéaire qui sert de toile de fond au récit, m'a fortement convaincue de prime abord, en mettant en place un certain lyrisme que je m'attendais à retrouver durant le reste du récit.
D'un autre côté, j'ai été très déçue de constater que le lyrisme s'estompe très rapidement, pour ne plus laisser la place qu'à une bande d'adolescents boutonneux, tous plus exaspérants les uns que les autres.
Les personnages principaux, notamment Cosmos, Luna ou encore Loïc, sont prisonniers des "rôles-type" dans lesquels on enferme souvent les collégiens, à savoir le garçon un peu mystérieux, la fille populaire en manque d'attention et la brute épaisse dont la seule motivation existentielle semble être de faire souffrir autrui.
Le jour où la foudre d'abat sur l'antenne-relais de leur petite ville, leur quotidien se voit aussitôt chamboulé...
Sans qu'il ne se passe rien pour autant ! Les jours se succèdent avec un morne ennui pour qu'au final /SPOILER ALERTE/, tout finisse par rentrer dans l'ordre, et que le réseau soit à nouveau opérationnel.
J'ai du mal à comprendre, in fine, ce qu'apporte ce titre. Est-ce une dénonciation des réseaux sociaux ?
Si tel est le cas, elle manque certainement de finesse, et contribue davantage à présenter les adolescents comme des attardés que comme des êtres doués de raison...
Peut-être que je me sens moi-même trop proche de cette génération pour avoir assez de recul sur la question, mais j'ai été un peu exaspérée par le manque de subtilité des différents protagonistes.
D'autant que le problème de l'addiction aux réseaux ne concerne pas seulement la jeunesse...
Au final, j'ai clos ma lecture avec un sentiment d'inachevé assez inexplicable.
Je n'ai pas vraiment vu de sens se dégager de ces 160 pages et je me suis parfois un peu ennuyée moi aussi durant ma lecture.
La petite touche de Cyrille Pomès est indéniable et m'a plutôt convaincue, aussi j'espère que je serai davantage séduite par ses autres titres que par "Moon".
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