"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après avoir erré sur les bancs de la fac, un an en droit, deux en gestion, puis avoir tenté sa chance dans un IUT de commerce et bien qu’obtenant de bonnes notes, Ève Dubois craque, ayant « la sensation d’échouer sérieusement au bonheur ». Elle rassemble ses petites économies, quitte sa ville natale, Limoges, pour Toulouse où elle trouve un job par une agence d’intérim comme vendeuse dans un magasin de matelas. C’est là qu’elle rencontre June, cette rousse flamboyante qui va vite devenir sa meilleure amie lui prodiguant maints conseils.
En effet, Ève est une timide maladive et le Smic ne lui permet pas de s’inscrire à des activités excentriques comme le reggaeton sportif ou le yoga tantrique et c’est June qui la pousse à s’inscrire à un groupe de parole pour les personnes timides, dans l’espoir de la transformer en une meilleure vendeuse. Lors de sa présentation, plutôt qu’assumer le vide de sa vie, Ève a préféré mentir et déclarer être dessinatrice. Elle rejoint également d’autres groupes comme celui des Jeunes Mamans dynamiques ou celui des Addicts anonymes, se créant chaque fois de nouveaux profils, mentant sur sa personnalité et ses névroses, découvrant le plaisir, le temps d’une réunion, d’être une autre femme.
Mais l’arrivée dans le groupe des Timides, de Thomas, ce jeune libraire trentenaire, va rapidement perturber Ève.
Damien qu’elle côtoie au groupe des Addicts lui fait découvrir les tutos relationnels et, les vidéos qu’elle enchaîne avec avidité l’aident à discuter avec Thomas. Mais comment lui avouer la vérité ?
Comment construire une histoire d'amour alors qu'il la prend pour une autre ?
Elle, qui a menti à tellement de monde, s’inventant une autre personnalité pour chaque groupe, une profession différente, une famille, un mari et un fils ou une addiction au shopping, voulant tellement appartenir à un groupe, n’importe lequel, ne sait comment se dépêtrer de cette situation, ne voulant pas non plus perdre les amitiés créées lors de ses affabulations.
Pauline Perrier, cette jeune femme passionnée du web et des mots, apporte un regard contemporain sur la solitude que peuvent ressentir les jeunes aujourd’hui, connectés en quasi permanence sur la Toile, mais souvent incapables d’énoncer leurs difficultés et leur détresse à voix haute à ceux qu’ils aiment.
Les discussions au sein du groupe des Jeunes Mamans confiant leurs doutes et leurs peurs ont ce grand mérite de mettre en exergue les difficultés de ces jeunes mères qui, de retour de la maternité, se retrouvent à devoir se débrouiller seules avec leur bébé, et de la charge qui leur incombe.
Elle déconstruit ainsi le mythe de la glorification de la maternité qui est servi aux filles depuis leur enfance.
La solitude des grandes villes est aussi un roman sur l’amitié, cette amitié précieuse dans la vie et qui devient indispensable et tellement bienfaisante dans la confrontation à la mort et c’est aussi l’histoire d’une jeune femme en quête de son identité.
Les thèmes sont intéressants, mais l’écriture simple, de nombreuses répétitions comme notamment cette « zone de confort » souvent utilisée, une fin heureuse très prévisible me semblent davantage convenir à des ados. Un livre qui peut faire du bien à qui souffre de timidité et de solitude et un bon moyen de détente.
À souligner que chaque court chapitre porte le titre d’une chanson avec le nom de son auteur, évidemment en anglais...
Un petit conseil : Éviter de le lire en ayant un petit creux, ou si vous faites un régime, tant les talents en pâtisserie d’Ève risquent de vous faire craquer !
Merci à Babelio et aux éditions Hugo pour cette découverte.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Se dissimuler derrière d’autres personnages pour masquer sa timidité, c’est la démarche adoptée par Eve, vendeuse dans un magasin de matelas à Toulouse. Sous ce masque, elle s’inscrit à différents groupes de paroles et élargit ainsi son cercle de… connaissances. Mais lorsque les sentiments s’en mêlent, que la relation a besoin de se faire une place dans l’intimité pour exister voire durer… se muer dans divers personnages devient une véritable aventure. Pour Thomas, libraire, Eve est une dessinatrice de talent.
C’est dans un véritable imbroglio que nous emmène Pauline Perrier, un petit monde où la solitude est l’un des personnages principaux, le mal-être présent et les apparences précieuses.
Dans ce contexte, j’ai essayé de trouver une place, en la personne d’Eve entre autres, mais je suis restée sur le quai. Je n’ai pas réussi à m’évader.
J’ai refermé ce livre sans avoir compris le sens du titre « la solitude des grandes villes ».
J’ai toutefois découvert une autrice qui m’a offert un moment de lecture en dehors de mes choix habituels.
Blake Rivers n’est pas « orphelin, ni magicien, ni même plus intelligent que la moyenne ». Mais Blake Rivers a une âme de Robin des bois. S’il subit les règles de la Coalition, ce n’est pas sans broncher. Lorsqu’il peut tendre la main à plus mal loti que lui, il le fait sans réfléchir. Ce qui aurait déjà pu à maintes reprises lui attirer de gros ennuis, car la Coalition est partout : dans les murs, dans les écrans, dans les conduits d’aération. Sous prétexte de sécurité, elle a réquisitionné les médias à la fois pour espionner et pour répandre sa bonne parole (si, si, c’est une fiction). Avoir 20 ans sous un gouvernement qui assassine la liberté d’expression peut donner des envies de révolte et lorsqu’il est repéré pour son audace par un groupuscule qui espère renverser le pouvoir en place, Blake n’hésite pas longtemps : il intègre la Brèche.
Commence alors l’éternelle lutte du bien contre le mal, des opprimés contre l’oppresseur. Et il me manque des choses ici et là.
Ici le fond, ailleurs la forme. Je ne doute pas des bons côtés du personnage, de sa dévotion envers sa famille, mais j’aurais aimé un peu d’originalité dans sa bravoure. Un écu à un mendiant, de la nourriture à un autre, vu et revu. Ça ne me suffit pas, non plus, de rencontrer les mystérieux agitateurs de la Brèche dans un hangar clandestin pour croire qu’ils sont capables de sauver le monde. Certaines situations trop vites établies manquent de consistance et ne m’ont pas donné envie de m’investir dans l’histoire. Mais ne soyons pas trop sévères non plus. Si ce roman n’a rien apporté à ce que je connais du genre, il véhicule des valeurs indiscutables et son réalisme est assez plaisant. Les personnages sont sympathiques, le récit imagé. Pour moi, c’est trop léger, mais il en faut pour tous les goûts.
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