« On se remet plus facilement d'un mensonge que d'un viol ». Pas sûr quand on voit la détresse de Lisa, une frêle jeune fille d'une vingtaine d'année, trois ans après le procès qui a mis son violeur derrière les barreaux.
« On se remet plus facilement d'un mensonge que d'un viol ». Pas sûr quand on voit la détresse de Lisa, une frêle jeune fille d'une vingtaine d'année, trois ans après le procès qui a mis son violeur derrière les barreaux.
Jours de crimes, le livre qui se lit comme un roman de la justice
Lisa Charvet se présente au cabinet d’Alice Keridreux, une avocate : elle ne veut être défendue que par une femme. Lorsqu’elle était adolescente, elle a accusé un ouvrier venu faire des travaux chez ses parents d’avoir abusé d’elle. Le plâtrier âgé de 32 ans au moment des faits a été condamné pour viol sur mineur à une peine de dix ans de prison. Ayant toujours nié les faits, il a fait appel et le nouveau procès est prévu dans quatre mois. Lisa décide alors de raconter la véritable histoire à Alice. Un récit bien différent de sa première version.
Aux yeux d’Alice, Lisa est une cliente inattendue, « une vie percutée » parmi d’autres, qu’elle reçoit froidement, un peu dépitée par les aléas de son métier: « les meilleures plaidoiries sont toujours celles que l’on refait après » avoue t-elle. Mais elle a une fille de l’âge de Lisa, et lorsque cette jeune femme mal dans sa peau lui raconte son parcours, Alice bouleversée, décide de la défendre. Car le cas de Lisa pose de multiples questions : à contre-courant des polémiques actuelles où l’on est plus enclin d’insister sur le fait que l’on ne croit pas suffisamment les enfants et les femmes en général, Lisa avoue avoir menti sur cette agression sexuelle. La vérité est toute autre et toute aussi sordide. Alice, tout comme les jurés et toute personne impliquée dans l’affaire, est consciente que le mensonge de Lisa décrédibilise la parole de victimes d’agressions sexuelles. Comment dans un tel contexte social gérer le cas du mensonge? Alice s’est battue pour trouver sa place dans ce milieu en tant que femme, elle est humaniste et altruiste et le prouve dans ce dossier qu’elle s’acharne à défendre, à l’encontre de tous. Sa plaidoirie sera saisissante car quelque soit sa version, l’enjeu pour Alice est bel et bien de sauver Lisa, qui, en dépit de ses torts reste une victime à défendre.
Le sujet est complexe, extrêmement actuel : comment distinguer la vérité du mensonge dans des cas où la science et la médecine viennent accréditer des propos qui en réalité sont faux. Les affirmations de Lisa lorsqu’elle avait quinze ans avaient été jugées authentiques par des experts psychiatres. De même que l’examen de médecine légale auquel s’est soumise la jeune fille a plaidé en faveur de ses dires. De plus elle a bénéficié de la bienveillance de deux de ses professeurs qui à l’époque l’ont écoutée et aidée. Ce roman subtil, à la plume précise et efficace remet en cause nos certitudes et invite à la réflexion sociale.
Une lecture prenante, palpitante, la plume est fluide, intelligente, une analyse a contre courant de Me too et la libération de parole comme le titre l'indique il y a un mensonge au lourde conséquence, il n'y aura au fond pas qu'une seul victime mais deux Marco, un ouvrier condamné à dix ans de prison après avoir été accusé par Lisa de viol et Lisa elle-même. Mensonge, Culpabilité, Coupable Idéale, Mal être et Présomption. La vérité n’est pas toujours celle que l’on imagine.
Un récit dense, complexe, une belle réflexion sur la vérité et les notions de présomptions d'innocences, derrière de fausse accusation il se cache un mal être, des problèmes plus profonds, il n'est pas évident de toujours démêlé les fils de la vérité surtout lorsqu'il y a des pressions extérieurs.
"Alice était accablée par ce qu’elle venait d’entendre. Si cette fille disait vrai, un homme était en prison depuis plus de trois ans à cause d’elle. Ce n’était pas possible."
"L’homme que j’ai l’honneur de défendre a passé mille cent quatre-vingt-quinze jours derrière les barreaux. Mille cent quatre-vingt-quinze jours pour rien. Je vous sais gré d’une seule chose. Vous avez accepté que cette audience se déroule publiquement. Il eût été dommage en effet qu’une affaire aussi exemplaire de naufrage judiciaire fût jugée à huis clos. Ah ! Bien sûr, cela ne plaît pas à tout le monde, ici. La justice a horreur qu’on mette son nez dans ses sales petites affaires ! N’est-ce pas, Monsieur l’avocat général ?"
Une chose qui ne m'arrive pas souvent, quand tu finis un livre, en ne sachant pas si tu l'aimes ou pas. Un livre qui me laisse dans le questionnement , est ce le but de l'auteure. Ce roman est hors norme, inclassable pour moi. La couverture est magnifique, ces yeux tristes, ces yeux de repentis. Pourquoi ce mensonge, le titre est vraiment le reflet de l'histoire. L'auteure se lance dans un sujet difficile, celui du viol. Une jeune fille témoigne, et son violeur est de suite incarcéré, condamné à une peine de 10ans,il a toujours revendiquer son innocence. le dossier est réouvert, nouvelle audience, la peur de Lisa de se retrouver face à lui. Elle décide de changer d'avocat et choisit Alice pour la défendre. Cette dernière veut comprendre, connaitre l'histoire de la jeune fille. Les masques tombent, et la réalité est dévoilée, et nous laisse, totalement béa. A partir de ce moment , j'ai ressenti de la haine de la colère, et de la pitié pour Lisa.
Une jeune fille qui n'a pas eu une enfance facile, le divorce de ses parents, la fille facile du collège, des formes physiques développées, une vidéo est diffusée,et tout part en vrille.
Jusqu'où est elle capable d'agir pour se décréditer, pour assouvir sa soif de vengeance? Une jeune fille qui se remet en question, elle a besoin d'évacuer tout ce qu'elle a coeur?
Nous ressentons que l'auteure use d'un langage puissant , une maitrise du sujet, nous sommes plus dans une réalité que dans une fiction. L'auteure met le côté lugubre et malsain de l'histoire.
La psychologie des personnages est travaillée en profondeur, nous permettant de mieux cerner les personnages, principalement celui de Lisa. le rythme va crescendo au fur et à mesure de la lecture.
L'auteure tient en haleine ses lecteurs, le final me laisse perplexe. L'écriture est fluide, et envoutante. la lecture est percutante ,addictive. Un livre court dévoilant une intrigue surprenante et un suspens haletant.
A vous de découvrir la vie de Lisa, entre mensonge, manipulation, regret, thèmes qui reflètent le contenu du livre.
Plutôt déçue par ce roman dont j'attendais plus vu le sujet traité, et qui finalement ne fait que le survoler. Des personnages peu attachants et malheureusement très caricaturaux . Et que dire du titre qui dévoile complètement le récit... Un roman qui ne me restera pas longtemps en mémoire.
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