Jours de crimes, le livre qui se lit comme un roman de la justice
Jours de crimes, le livre qui se lit comme un roman de la justice
Étienne est un pauvre mec paumé, qui n’a pas trouvé de sens à sa vie. Sylvia lui en donnera un. Avec elle, il a un titre, une mission dans son royaume imaginaire, une raison d’avancer. Les frontières entre le delire et le réel fondent et se confondent. Un jour, Étienne tue pour conjurer un sort. La machine juridique se met en marche, entre evaluation psychiatriques et besoin populaire d’un procès.
On lit ce livre comme on est happé par une série policière. Du Columbo: on connaît le tueur, sa méthode et même son mobile. Et pourtant, on continue de lire, car c’est sidérant. On voit ce qui se joue au procès, mais aussi avant. Et on prend conscience que la Justice n’est pas cette femme aux yeux bandés et à la balance, mais une affaire d’hommes et de femmes.
La justice vue de l'intérieur. Un grand avocat nous fait partager ses idées pour l'améliorer. Avec en plus des exemples vécus . Passionnant !
J'ai lu le premier titre paru, « la bête noire », et surtout j'ai eu l'occasion de voir et entendre E. DP plaider à la Cour d'appel de Rennes ; deux malfrats dans le box des accusés, chacun son avocat, l'un est reparti avec une peine renforcée, l'autre a été relaxé...Vous avez deviné quel avocat s'était chargé de sa défense. Je suis restée scotchée sur mon banc au moment du verdict.
J'ai donc lu avec curiosité ce nouveau livre et j'y trouve toujours la même détermination farouche à défendre un individu , souvent coupable mais aussi parfois innocent , ce qui requiert la plus grande vigilance de l'avocat de la défense.
E. DP dénonce en particulier ici la sur-victimisation accordée parfois trop généreusement par les nouveaux magistrats ; les victimes sont à défendre , nul ne peut le nier, mais l'accusé dans le box est quasiment condamné par la » moraline » ambiante , les médias , avant même que le procès ne commence. L'avocat relate quelques procès bien édifiants en ce sens.Les psy sont même parfois demandés pour assister les magistrats , sortez vos mouchoirs Il nous rapporte aussi quelques petits dysfonctionnements qui donne froid dans le dos.
Ce n'est pas vraiment un malaise, éprouvé à la lecture de ces 2 livres , mais une sorte d'incertitude, de gêne, qui fait réfléchir sur cette fameuse formule si souvent entendue : »Je fais confiance à la Justice de mon pays... » Espérons le.
Loin du simple récit de son quotidien et de son passé d'avocat, célèbre pour ses nombreux acquittements, Maître Dupond-Moretti nous livre des témoignages poignants. Son livre n'est pas un simple exposé du métier : c'est un véritable plaidoyer pour une justice plus sérieuse, pour des magistrats et une police plus consciencieux.
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