Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Une galerie de personnages hauts en couleur qui évoluent dans les quartiers populaires du XVIII ième à PARIS.
Une conseillère Pôle emploi un brin sadique, un chef d'entreprise véreux, une adolescente surdouée, 2 cuisiniers tamoul et sénégalais, un agent immobilier douteux.
Chacun des personnages tente de survivre par de "petits arrangements" ...des petites résistances à une société administrée.
Des personnages que l'on retrouve autour d'un bon plat, d'un restaurant en création .
La cuisine comme un terrain d'entente, un lieu de convivialité.
Un roman léger , une comédie douce amère, agréable à lire qui parvient à vous soutirer des sourires.
Des personnages déjantés au vocabulaire fleuri.
Un agréable et doux moment de lecture .
Une friandise dévorée en deux jours.
Ce roman est comme un film choral (type Short cuts) : tous les personnages et les situations vont s'assembler. Vous serez pris dans une farandole de portraits hauts en couleurs, de personnages qui le sont tout autant, dans un agencement qui m'a fait penser à La conjuration des imbéciles. Tout s'assemble et fonctionne ; Pascale Pujol nous montre qu'il était possible que tout ce petit monde hétéroclite se coordonne. Les coïncidences et le sens du détail m'ont fait penser à l'écriture de Françoise Dorin. Sortant du visionnage de la série Grace et Frankie, le commerce de sex toys pour grand-mères m'a quant à lui paru d'actualité ! Un bémol pour ne pas paraître partial : les thèmes grossiers et les mots vulgaires, ou proches du peuple si l'on préfère, sont à la limite de l'excès ; cette limite n'est pas franchie, on reste dans l'ambiance crédible du quartier de la Goutte d'or façon Zola, mais on l'a presque échappé belle…
Je vous embrasse. C'est ainsi que l'homme conclut les rares messages qu'il adresse à la narratrice. L'expression reste cependant ce qu'elle est : trois mots jamais accomplis.
A partir et autour de ces trois mots, de ce geste esquissé comme une promesse ou un aveu ajourné, la jeune femme sonde les contours et les anfractuosités du sentiment amoureux, de cet élan indéchiffrable qui entraîne un être vers un autre sans que la réciprocité soit jamais avérée.
De cette relation, le peu de faits qui nous sont rapportés est soumis à l'interprétation et à l'analyse de l'amante qui, lucidement, presque froidement, décortique l'imperceptible mouvement qui va de l'attachement au détachement.
Tout en suggestions, tout en non-dits comblés par des hypothèses, ce court roman effectue un trajet d'une densité fulgurante au coeur des rapports amoureux, en s'éloignant de l'histoire particulière du personnage pour s'avancer en territoire plus universel.
Loin du marivaudage et de la romance attendue, le ton s'affûte en lames piquantes pour mettre à nu, sans violence mais sans complaisance non plus, les petits accommodements, les capitulations et les renonciations que l'on est capable d'accepter par amour. Mais le seuil de tolérance une fois atteint, il reste à s'observer agir, réagir, abandonner jusqu'à ne plus se reconnaître.
L'écriture se pare du plus vivant, du plus pur des classicismes pour disséquer avec impertinence cette relation qui oscille entre galanterie et goujaterie.
Pascale Pujol lacère à coups de griffes malicieux les serments, les promesses et les mots d'amour. Et c'est un régal, une gourmandise d'une acidité délicieuse !
Avoir ses menstrues, ses époques, ses anglais, ses ours, ses lunes, ses affaires, ses règles, ses ragnagnas, sa semaine ketchup, ses coquelicots, ses catimini, ses histoires...
Des histoires, oui. Des histoires esquissant douze sanguines déclinées du vermillon à la brique en passant par l'écarlate et le carmin. Toutes les nuances du sang qui s'écoule périodiquement du corps des femmes suscitant aussi bien la douleur physique, la honte, la frayeur que l'épanouissement, la fierté et la tranquillité. Douze manières de briser le tabou qui entoure si solidement ce flot mensuel que la publicité nous laisse encore croire que le sang des femmes est bleu.
Il fallait un bel aplomb pour braver cette sorte de malédiction littéraire qui fait que les règles sont escamotées de la plupart des univers romanesques. Il fallait un sacré talent pour réussir à créer des récits aussi vigoureux sans tomber dans le croustillant, ni le scabreux. Pascale Pujol a eu cet aplomb et possède ce talent. Ses douze nouvelles sanguines parcourent le territoire du jamais-dit, en nous plaçant entre maléfice et enchantement, entre réalisme et symbolisme, sans jamais lâcher la part d'humour léger et d'indulgente ironie qui donne tant de relief à son écriture. Elle nous emmène dans un voyage ou la répulsion côtoie la fascination et où l'on met au jour les pulsions les plus primitives des êtres.
Dans ses histoires, les règles deviennent philtre d'amour ou métamorphose du corps adolescent, les hommes en sont dégoûtés ou médusés et les femmes en font une épiphanie ou un fléau. Chaque nouvelle possède un ton qui lui est propre, une atmosphère singulière, et suscite des émotions et des réflexions différentes, parfois contradictoires, toujours complémentaires. L'homogénéité du recueil vient du thème, bien sûr, mais surtout de cette écriture qui façonne le réel tout en l'étirant vers des contrées poétiques, culturelles et même anthropologiques. Jamais l'auteur ne cède à la tentation du sublime ou de l'éthéré. Jamais non plus elle ne s'abîme dans l'obscène. Et c'est sur ce fil ténu que son écriture parvient à tenir l'équilibre.
"Sanguines" brise avec éclat l'accord tacite qui établit que "l'on ne parle pas de ces choses-là". En lisant ces douze nouvelles, je n'ai eu qu'un regret : que le recueil n'en comporte pas davantage !
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