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Il y a des ouvrages vers lesquels je me tourne plus facilement vers leur version audio que papier et c'est généralement le cas avec les essais qui, pour moi sont des lectures plus exigeantes.
J'ai néanmoins quelques difficultés à me plonger dedans, car ce texte demande une certaine concentration, mais à partir du moment où j'ai accroché, je l'ai littéralement dévoré.
Passant mon temps à m'excuser et à me sentir coupable de tout est de n'importe quoi, cette écoute était faite pour moi.
Mona Chollet aborde ici plusieurs thèmes. J'ai été très sensible notamment à ceux portant sur les enfants et la parentalité, sujet qui me touche particulièrement actuellement.
J'ai beaucoup apprécié être accompagnée par la voix bienveillante de Cristelle Ledroit pour cette écoute qui parfois peut-être difficile, car elle met le doigt sur certaines situations auxquelles on s'identifie complètement.
Mona Chollet nous offre un ouvrage qui se découvre petit à petit pour que les idées développées soient comme des petites graines qui vont pousser et mûrir avec le temps une fois plantées.
Je tiens à remercier Lizzie et Netgalley France pour cette écoute que j'ai beaucoup apprécié. La prochaine fois que j'irai en librairie, je m'offrirai sa version papier pour pouvoir revenir et relire certains passages...
Tous les écrits de cette autrice sont une valeur sûre, et cet essai ne fait pas exception.
L'approche de Mona Chollet pour aborder un sujet est toujours très bien pensée et incite à une réflexion approfondie sur le thème de départ. Réfléchir à son intérieur, à son foyer ou à son chez-soi, c'est nécessairement entamer une introspection sur sa propre nature et son rapport à son environnement. Ces questions sont profondément personnelles, car chacun façonne son espace de vie pour qu'il reflète sa personnalité, ses aspirations et ses engagements.
Le lien est aisément établi entre la manière d'habiter nos intérieurs et le fait qu'il s'agit d'un acte politique. En effet, nos perceptions en disent long sur nos individualités et sur les sociétés dans lesquelles nous évoluons.
Vous l’entendez, vous aussi ? Cette petite voix intérieure pleine de reproches ? Cet ennemi intime qui commente et juge à peu près tout ce qu’on fait et tout ce qu’on est ? Trop ceci, pas assez cela. Résister à la culpabilisation cherche à identifier les fondements et les séquelles de ces pensées hostiles qui nous pourrissent la vie, qui nous empêchent d’exister.
Avant de développer son sujet, cette tyrannie envers soi-même, Mona Chollet prend quelques précautions. “Je suis un peu embarrassée de consacrer un livre à l’ennemi intérieur, à une époque où les ennemi.es extérieur.es sont en si grande forme.” Mais il faut dire que ce compagnon barbelé est davantage intériorisé qu’intérieur : il résulte d’une assimilation d’injonctions venues d’ailleurs.
Elle évoque d’emblée la notion de “péché originel” issue de l’héritage culturel chrétien qui voudrait que la femme soit fautive et dont on traîne encore les casseroles. Elle émet ensuite d’autres hypothèses, comme la flambée du discours misogyne au XIIIe siècle avec la création des universités, dont les femmes, entre autres, considérées comme des semblables et donc comme des menaces par les dominants, sont privées d’accès. S’ensuit un affaiblissement de leur statut professionnel, politique, juridique, domestique. Des siècles plus tard, “les femmes croulent sous le poids des représentations négatives d’elles-mêmes accumulées au cours de leur existence.”
Comme toujours avec Mona Chollet, c’est à la fois très personnel et très documenté. Des anecdotes de sa vie personnelle ou amicale côtoient des extraits de podcasts ou des citations de documents autour de ces sentiments de culpabilité souvent injustifiés. Elle s’indigne, elle ajoute des parenthèses furieuses, elle prend partie pour les populations dominées, les femmes, les mères, les enfants, avec des mots habilement choisis et des tournures aussi soignées que “nous pataugeons dans la mare saumâtre de l’individualisme.” On en retient des conseils concrets, la nécessité du changement, et un peu d’espoir pour la suite.
C'est un constat, c'est une réalité. L'existence de la femme. L'égal de l'homme. Cela évolue mais pas assez vite. Il faudrait une volonté politique beaucoup plus marquante. Je m'insurge quand j'entends qu'un Président prend la défense d'un violeur ou présumé violeur. On ne détruit pas la notoriété. La majorité des hommes sont solidaires à votre combat.
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