Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Tremblez, les sorcières reviennent ! disait un slogan féministe des années 1970. Image repoussoir, représentation misogyne héritée des procès et des bûchers des grandes chasses de la Renaissance, la sorcière peut pourtant, affirme Mona Chollet, servir pour les femmes d'aujourd'hui de figure d'une puissance positive, affranchie de toutes les dominations.
Qu'elles vendent des grimoires sur Etsy, postent des photos de leur autel orné de cristaux sur Instagram ou se rassemblent pour jeter des sorts à Donald Trump, les sorcières sont partout. Davantage encore que leurs aînées des années 1970, les féministes actuelles semblent hantées par cette figure. La sorcière est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles qui, dans l'Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie ? Quels types de femme ces siècles de terreur ont-ils censurés, éliminés, réprimés ?
Ce livre en explore trois et examine ce qu'il en reste aujourd'hui, dans nos préjugés et nos représentations : la femme indépendante -; puisque les veuves et les célibataires furent particulièrement visées ; la femme sans enfant -; puisque l'époque des chasses a marqué la fin de la tolérance pour celles qui prétendaient contrôler leur fécondité ; et la femme âgée - devenue, et restée depuis, un objet d'horreur.
Enfin, il sera aussi question de la vision du monde que la traque des sorcières a servi à promouvoir, du rapport guerrier qui s'est développé alors tant à l'égard des femmes que de la nature : une double malédiction qui reste à lever.
Prix de l'essai Psychologies-Fnac 2019
Concentré de la chasse aux sorcières, pourquoi et comment elles étaient chassées. Toute une page historique dont les femmes subissent à plus ou moins forte échelle les conséquences aujourd'hui !
Alors que ce livre m'a été conseillé par plusieurs femmes enthousiastes de mon entourage, j'ai été profondément déçue. Où est il donc question de cette puissance invaincue annoncée en sous titre de ce livre ?! Il est question de cette puissance mais surtout de comment elle a été soumise au fil des âges, le poids des traditions patriarcales, la vision de ces femmes aujourd'hui.
J'ai trouvé cette lecture brouillonne, et assez misérabiliste
Texte fort !
Le passage sur le pouvoir des hommes médecins et la méconnaissance et non respect du corps de la femme m'a particulièrement " parlé" ayant eu à subir 15 mois de traitement pour une maladie grave .
Je remercie ma fille qui m'a fait découvrir ce livre et l'ai déjà, à mon tour, prêté à des amies .
Quelle déception!
Franchement, je me suis fait violence pour pouvoir finir ce livre et cela ne m’était pas arrivé depuis la fac et les œuvres imposées.
D’après le titre et le petit extrait sur la 1ère de couverture (que j’ai prit pour un résumé), je pensais que ce livre parlerai des sorcières d’aujourd’hui: magnétiseuses, guérisseuses et autres femmes ayant des dons… Bah en fait, non.
Ces femmes sont mentionnées dans l’introduction, qui est juste géniale et qui nous donne envie d’en savoir plus, l’auteure revient sur les origines de la chasse aux sorcières et sur certaines représentations de ces dernières. Puis, la 1ère partie parle des femmes célibataires et la façon dont elles sont perçues par la société. Cette partie est un peu trop féministe pour moi (comme tout le livre d’ailleurs) mais, son raisonnement me parait logique. Ensuite, les parties 2 à 4 s’enchainent dans le même état d’esprit, elle en vient même à parler de l’affaire WEINSTEIN et du #metoo. Dans ces parties, si je comptais le nombre de fois où le terme « sorcière » est écrit, je suis sûre que je ne remplirai pas les doigts de mes deux mains…
Pourquoi, avoir continué la lecture? Par espoir qu’il y est quelque chose de plus intéressant par la suite. Mais, où sont donc passées les sorcières ? C’est bien dommage car un sujet sur les sorcières d’aujourd’hui: magnétiseuses, guérisseuses (…) serait très intéressant. En effet, on fait de plus en plus appel à elles et ce dans tous les domaines.
Ce livre est un livre militant, pas un document « techniquement » historique, même s’il part d’un fait avéré dans l’histoire. Il évoque la vision de la femme et ses conditions de vie dans le monde patriarcal. Loin de prétendre à l’objectivité, Mona Chollet dit explicitement qu’il est impossible de retracer de manière exhaustive tous les faits, de donner tous les chiffres et que donc, elle propose ses réflexions à travers ses lectures. Elle ne manquera pas de rappeler sa subjectivité et son engagement féministe par ailleurs, qui la dédouaneront de toute critique d’escroquerie littéraire.
On peut ne pas d’accord avec tout ce qu’elle défend, ou réfute, ou propose, mais son analyse permet de comprendre les bouleversements actuels, dus à la libération de la parole des femmes.
Pour faire court (je ne reprendrais ni les thèmes du livre ni le bien-fondé de la thèse principale), la conclusion pessimiste du livre pourrait être la suivante : comment justifier l’injustifiable ? (la chasse aux sorcières, la haine des femmes) afin de promouvoir une ère de progrès (capitalisme effréné). Et la conclusion optimiste serait : il faut réformer en vue de construire « un monde où la libre exultation de nos corps et de nos esprits ne serait plus assimilée à un sabbat infernal » (p 248).
Quoi qu’il en soit, malgré les clichés et leur degré de véracité ou de fausseté, « Il est illusoire de prétendre à une rationalité pure, débarrassée de tout affect » selon Michel Hulin (p 238). Et c’est ma conclusion. À voir ce que l’on peut faire avec.
Hooo que j'ai aimé cette lecture qui m'a redonné goût aux ouvrages un peu "hors norme" .
Une couverture qui n'attire pas forcément l'attention mais qui donne le ton sur la densité des informations sur le sujet principal :La femme qui "sait " et qui "dérange " appellée plus communément :La sorcière !
On y voit cités les références et les faits historiques qui ne sont pas sans rappeler que la femme fait souvent l'objet de clichés surtout quand elle n'est pas accompagnée.
Parfois tragique souvent terrible,l'Histoire ne peut pas se vanter d'avoir été clémente sur ce "point" là .
Un ouvrage de référence ,qui plus est ,très agréable à la lecture (sur la forme bien sûr) qui laisse pantoise de temps à autre quand on réalise que ça n'est pas si loin de nous tout ça !
Il ne faut pas se fier à la couverture du livre, ni croire que cet ouvrage est un phénomène de mode.
Moi qui peine à lire autre chose que des romans de qualité ;) , ce livre est essentiel.
Mona Chollet s'est longuement et sérieusement documenté sur le génocide des sorcières, et fait des liens pertinents pour tenter d'expliquer la haine qui prévalut alors, et qui continue d'exister sous d'autres formes, dès lors que la femme veut déployer sa puissance, prendre place et parole, gérer elle même librement son image, donc son corps, son habillement, ou la façon dont elle souhaite devenir elle même, donc mère ou pas, comment elle veut mettre au monde, travailler, éduquer, créer, bref.... Comment être, exister, créer sa vie en tant que femme dans le XXI ème siècle est encore subordonné à un système patriarcal puissant, qui s'il vacille, lentement, nous marque encore trop profondément.
Un livre à lire, relire, à offrir à toutes nos filles, et aussi aux garçons pour que bouge et craquelle ce vieux monde basé sur la violence.
Je vais quand même conclure en vous invitant chaudement à vous plonger dans ce livre passionnant. Vous pouvez ne pas partager tous les points de vue de l'auteure, ce qui fut mon cas, mais le propos est stimulant et suscite le débat. Il met en lumière le fait que nous sommes encore bien loin de l'égalité tant prônée par nos dirigeants !
https://itzamna-librairie.blogspot.com/2019/09/sorcieres-la-puissance-invaincue-des.html
Mona Chollet signe un essai extrêmement complet, plein de références littéraires et historiques qui nous dépeint le portrait des sorcières d’antan et contemporaines.
Des femmes en relation avec la nature, qui soigne, aide à l’enfantement et aux avortements. Des femmes qui aident et aiment les autres femmes, sexe jugé et considéré comme faible depuis la nuit des temps. Des femmes qui effrayaient les hommes de Dieu, qui les ont jugés, brulés, décimés en un temps-record.
Des femmes ne désirant pas avoir d’enfants, libres de leurs corps, de leur destin et qui font le choix difficile, aux yeux d’une société jugeante, d’assumer leur choix.
Des femmes assumant leur côté naturel, leurs cheveux blancs, leurs rides. Finalement, comme les hommes. Des femmes refusant vivre sous le joug de cette société du paraître où le corps parfait, le bec en cul-de-poule, les filtres ne font qu’amplifier cette image d’une femme qui ne doit pas vieillir, qui doit être mince mais pas trop, avoir des formes mais pas trop, faire du sport mais savoir cuisiner, être une bonne amante mais gérer les enfants du matin au soir.
Des femmes stigmatisées si elles ont des amants plus jeunes. L’inverse n’étant pas sanctionné par la société.
Des femmes en rapport avec les cycles naturels, les effets de la lune, les éléments de la nature.
Des femmes qui subissent depuis des décennies des violences gynécologiques par des médecins hommes (et femmes aussi).
Des femmes qui, a plus de 50 ans, deviennent moins bankables, moins désirables alors qu’un homme va être plus mature, avoir un charme supplémentaire.
Des femmes célibataires et heureuses de l’être. Indépendantes, laissant libre cours à leurs envies. Professionnelles, sexuelles…
Des femmes qui font peur car libérée de la domination masculine.
Mona Chollet nous montre, avec une écriture limpide et accessible, que la chasse aux sorcières n’a finalement jamais cessé. Sorcières = Femmes. Le parallèle ne semble pas si évident au départ et au fil de la lecture, il apparaît tellement évident. Ce livre est une succession de récits de vie de millions de femmes. Des femmes qui s’assument seules, des femmes fortes, des femmes qui veulent aller au fond d’elles-même, qui refusent désormais de se taire et dont le combat quotidien est juste d’être acceptées entièrement pour ce qu’elles sont et non pas pour ce qu’on attend d’elles.
Le combat est loin d’être fini et rien n’est jamais acquis.
Un livre à mettre dans toutes les mains.
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