"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Margaret Parker, dite « Garet », vit heureuse dans son ranch qu’elle mène au côté de son mari Thomas. Ensemble, ils hébergent des femmes en fuite, femmes battues, esclaves, prostituées qui fuient leur maquereau, … Ils engagent aussi des hors la loi entre deux mauvais coups pour les aider dans leur élevage de chevaux.
Lorsque Thomas meurt, Garet, avec l’aide des femmes qui habitent avec elle, continue à se débrouiller tant bien que mal dans son exploitation. Mais elles ne sont pas nées à la bonne époque…
Dans les années 1870, les femmes n’ont pas leur place dans ce monde d’hommes. C’est pourquoi une femme qui gère seule un ranch avec d’autres femmes ça ne plait pas du tout aux propriétaires alentour et encore moins à celui juste à côté, le colonel Connolly qui pourrait agrandir ses terres et sa fortune…
Lorsqu’il demande à Garet de devenir sa femme et qu’elle refuse il fait en sorte qu’elle perde tout et soit obligée de lui vendre son ranch et ses terres pour une bouchée de pain.
Toujours aidée des femmes qui l’accompagnent, Garet décide de se venger. Ensemble elles vont former le gang Parker et spolier les banques et l’argent des mines de Connolly. Cet argent elles vont s’en garder pour elles, rebâtir un nouveau ranch et en faire profiter les habitants de la ville où elles vont trouver refuge.
Un gang de femmes ?! Impossible !
Personne ne croit en leur existence ce qui les arrangent bien car elles peuvent ainsi continuer leurs méfaits sans être inquiétées ni recherchées. Toutefois Garet cache un secret qui va peut-être lui faire commettre une erreur…
***
Un vrai régal ! Difficile de lâcher ce bouquin tiré d’une histoire vraie.
L’époque du Far-West n’est franchement pas attirante à tout point de vue et encore moins pour les femmes qui se devaient de rester à leur place et ne surtout pas déranger les croyances machistes ! Quel régal que ces femmes qui ont su déranger l’ordre établi et tenir tête aux hommes !
Chacune a son histoire que l’auteure nous révèle au fil des pages et elles sont toutes très attachantes, de même que Jehu le seul homme de la bande, qui lui aussi brave un des interdits de l’époque en aimant Hattie ancienne esclave noire alors qu’il est blanc ! Mon dieu !
Poussière, sueur, amitiés, sororité, rivalités, trahisons, aventure, une histoire prenante !
Les droits du livre ont été cédés pour une adaptation en série, je suis curieuse de savoir quelles actrices seront prises pour tenir les rôles des 2 femmes principales, Garet et Hattie.
Un premier roman qui a du souffle.
Les Femmes d’Heresy Ranch est un passionnant western au féminin dans lequel des femmes extraordinaires luttent pour leur survie dans un monde de brutes. C’est aussi une ode à la liberté et à la sororité qui réunit un gang de femmes bien sympathiques. Rien ne prédestinait Margaret, l’anglaise bien née, Hattie, l’ancienne esclave, Joan et Stella, les deux jeunes sœurs et l’indéfinissable Jehu, à être ainsi unis à la vie, à la mort dans ce bien étrange gang Parker. Et il ne faut pas oublier l’énigmatique Grace, tout aussi aventurière.
Pour ce captivant conte Melissa Lenhardt s’est inspirée de faits réels. La vie dans le Far West des années 1870, enjolivée par les films, était en fait terriblement dure et machiste. L’indigence la plus grande était le lot du plus grand nombre et tout particulièrement des femmes. Elles ne pouvaient être que putes ou reproductrices pétries de religion mais surtout pas des femmes libres. L’auteure montre aussi que la violence engendre inéluctablement la violence, même si ses héroïnes redistribuent une grandes part de leurs vols aux pauvres.
La construction de ce roman est très originale, y alternent des articles de journaux de l’époque, des interviews des années 1930 d’une ancienne esclave, le journal intime de Margaret et aussi celui de Grace, apportant un regard extérieur. C’est conçu comme une enquête journalistique. Par ce subterfuge Melissa Lenhart dynamise son récit en alternant les différents point de vue.
C’est avec beaucoup de regrets que j’ai quitté ces femmes hors la loi mais vraies Robin des Bois.
Un grand merci aux éditions Cherche Midi et à Léa et son Picabo River Book Club
https://ffloladilettante.wordpress.com/2021/03/24/les-femmes-dheresy-ranch-de-melissa-lenhardt/
Un superbe roman se déroulant dans le grand Ouest américain, tiré de faits réels nous dit-on. Nous allons suivre la destinée de plusieurs femmes fortes, puissantes et pleines de ressource. Trois femmes vont se relayer dans la narration des faits d’armes du gang Parker. Une survivante, ancienne esclave de 92 ans, Henrietta Lee dit Hattie se confie et nous livre ses mémoires. Grace Trumdull, écrivaine débutante et ancienne Pinkerton. Enfin la duchesse britannique, veuve, Margaret Parker dit Garet, la chef du groupe qui saura prendre en main son destin et en offrir un à ses consœurs. Trois points de vue pour une même histoire nous donnant à voir des angles différents et un accès privilégié à leurs pensées intimes. Un gang de femmes écumant le Colorado, personne ne veut y croire surtout pas ceux qui se sont fait détroussés. Chacune de ses femmes s’est vue blessée, humiliée, trahie, meurtrie par les hommes, on ne peut s’étonner alors de leur choix de se regrouper, d’être solidaires et loyales les unes envers les autres. Alors lorsque l’anonymat commence à peser à la Duchesse, on peut craindre le début de la fin. Dans les années 1870 apparaissent les Pinkertons, ils font régner la loi dans un Far West où la Police est encore inexistante. Au travers, des interviews, des articles de presse, des journaux intimes et des archives, se déroule un récit extraordinaire car il est centré sur des personnages féminins ce qui est suffisamment rare pour être apprécié à sa juste valeur. J’ai été surprise par le nombre de personnages qui apparaissent tout au long du roman, on aurait pu s’y perdre mais l’auteure fait un excellent travail de présentation même avec les personnages secondaires. Un roman féministe bien avant l’heure qui bouleverse par la violence et la cruauté d’une époque. Un Western au féminin à découvrir pleinement. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2021/02/02/38803937.html
À la mort de son mari, Margaret Parker a été dépossédée de son ranch par un riche propriétaire, le colonel Connolly. Avec les amis qu'elle hébergeait, les sœures Stella et Joan, Jehu et sa compagne Hattie, une ancienne esclave noire, elle tente de survivre et pour cela organise un hold up contre la banque du colonel.
Le groupe crée ensuite Heresy Ranch pour y domestiquer des chevaux sauvages. Le ranch devient bientôt la base arrière du gang de Jed Spooner, l'amant de Margaret. Cette dernière poursuit sa vengeance contre le colonel et sa famille en menant quelques attaques contre leurs biens. À l'issue de l'une d'entre-elles, Claire Trumbull, une écrivaine, décide de se joindre au gang Parker pour en écrire l'histoire, celle d'un gang de femmes dans une Amérique très machiste...
Des personnages hauts en couleur et parfois ambigus, une belle histoire de vengeance dans un ouest américain encore très sauvage et où la notion de justice est très relative, de l'amour et de l'amitié : tous les ingrédients sont réunis pour un bon western.
Souvenirs de l'ancienne esclave, extraits des journaux de deux des principales protagonistes et copies d'articles de la presse locale de l'époque, tels sont les instruments de la narration. Un format qui permet de multiplier les points de vue, de donner du rythme et de distribuer progressivement les rebondissements, mais nécessite parfois de revenir un peu en arrière pour remettre les chapitres dans leur contexte, surtout si l'on ne lit pas le livre d'une seule traite.
L'écriture est agréable, fluide, facile à lire (il faut donc également féliciter la traductrice). Peut-être pourrait-on reprocher un style trop uniforme : trois personnages écrivent ou racontent dans le roman, tous à peu près dans le même style...
Personnellement, le gros bémol que je mettrais sur ce roman concerne la psychologie des personnages. Même si Margaret et Claire ont des personnalités assez torturées, on est quand même dans un affrontement entre les bons et les méchants digne d'un western des années 50, où les personnages manquaient un peu de nuance... Dommage, car cela aurait pu être un vrai coup de cœur.
Merci à Babelio et aux éditions le cherche midi de m'avoir fait découvrir ce très bon roman.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/03/11/les-femmes-dheresy-ranch-melissa-lenhardt-le-cherche-midi-presque-un-coup-de-coeur/
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