Genre : Polar
Avis : MYSTÉRIEUX
Lu en format numérique
Quand un polar cultive le mystère jusqu’au bout…
Auguste est auteur et aspire au calme après un mariage malheureux et une perte insurmontable, mais un meurtre dans sa longère va le conduire au bord du gouffre. Suspecté d’être un assassin, sa vie va prendre un tournant qu’il n’aurait jamais cru imaginer. Que veut et que fait Astrée qui va et vient ? Que lui veut la policière sur sa moto qui ne semble pas la quitter ?
Marier le style toujours aussi poétique de l’auteur avec une intrigue savamment mise en place est la principale réussite de ce roman qui garde un suspense soutenu tout au long de la lecture. Le bon rythme est trouvé dès le départ et le lecteur est accroché.
Avec des retours dans le passé qui permettent d’éclairer le caractère et la vie de l’auteur se mettant lui-même en scène, des disparitions et des retours d’une Astrée difficilement identifiable, des relances et des interrogations laissant entendre qu’Auguste n’est pas aussi lisse qu’il y paraît, Alain Maufinet concocte une histoire qui tient parfaitement la route.
Trouver sur son chemin le whisky Connemara Peated, le couteau Yanagiba, le verbe psittaciser ainsi que des conseils aux auteurs néophytes n’a pas été pour me déplaire. Derrière l’écriture de l’auteur, il y a de la culture et une empreinte unique teintée de poésie. J’ai aussi noté un très joli passage sur l’innocence.
J’avoue m’être laissé berner par les nombreuses pistes mises devant mes yeux et je n’aurais jamais pensé que la fin du suspense serait liée à des affaires n’ayant pas effleuré ma pensée. Donc, étonnement et plaisir de n’avoir rien vu. Le personnage de la flic motarde m’a beaucoup plu, elle insuffle de l’intelligence et de la force mentale.
Je ne peux que vous recommander ce polar qui va vous offrir une balade au pays de l’amour, de la vengeance et de la naïveté.
Je remercie Alain Maufinet pour avoir souhaité mon avis sur son dernier roman comme j’avais pu le donner pour le précédent « L’ombre de Marrakech ».
Avis : Dynamique
C’est à un rythme étourdissant, entre courses-poursuites et arrestations, que vous allez suivre les aventures sans frein et sans peur de Médéric et Bob. Entre souvenirs et actions, les deux acolytes vont mener la danse et aller de Charybde en Scylla au gré des retournements de situations quelquefois très fâcheux.
Médéric et Bob ont monté une agence de détectives privés et prennent tous les contrats qui passent à leur portée. Mais un jour, c’est la belle Dominique rencontrée par Médéric qu’ils doivent retrouver et pour cela aller enquêter à Marrakech. Mais là-bas, les luttes de pouvoir, les privations de liberté, les enlèvements, les bombes vraies ou fausses sont de la partie et c’est un jeu du chat et de la souris pervers qu’ils doivent mener pour se garder en vie. Y aura-t-il une fin heureuse ? Personnellement, j’ai apprécié le dénouement auquel je ne m’attendais pas.
Vous l’aurez compris, il y a de l’action, beaucoup, mais aussi de la poésie, ce que l’on s’attend à moins trouver ici. Mais c’est toute l’écriture d’Alain Maufinet qui se retrouve dans ce mélange, le rendant reconnaissable dès les cinquante premières pages. C’est élégant, précis, envoûtant surtout quand les couleurs du désert et les maisons de la ville rouge s’offrent à nous.
Que l’on parle d’injustice et de maltraitance en évoquant les blessures de l’enfance, d’art nouveau avec August Endell, de whisky avec le blend de luxe Swing que les deux compères dégustent ou des secrets de la Perle du Sud, l’intérêt est suscité. C’est touffu, zigzagant, documenté et porté par un vent chaud qui ne vous quitte pas durant la lecture.
Si le côté « mercenaire » peut attirer les lecteurs hommes, il ne doit pas rebuter les lectrices qui goûteront les pauses avec thé à la menthe et décors d’un ailleurs somptueux.
Je remercie Alain Maufinet qui a eu l’extrême élégance de m’envoyer le fichier et le broché pour ce Service de Presse.
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