Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Un auteur vous prend par la main pour traverser une ville que vous ne connaissez pas, et le plaisir devient contagieux.
Le bien-être qu’éprouve l’écrivain français Mahir Guven à s’immerger depuis son adolescence dans cette ville mythique qu’est Istanbul, est palpable à chaque page. Depuis 25 ans cet auteur d’origine turque retourne inlassablement dans cette ville. Il nous prend par la main et par le coeur afin de nous faire connaitre cette capitale de trois empires.
Elle a beau s’être modernisée, elle n’en garde pas moins les traces des millénaires d’histoire qui la marqueront à jamais. Les habitants ainsi que les amoureux de cette cité vieille comme le monde, sont comme marqués par le passé si unique de cette ville des eaux du Bosphore.
Comme le signale l’éditeur, ce guide se dévore comme un roman. Il m’a prouvé qu’en ne connaissant ni la vie, ni la géographie d’une ville, un auteur amoureux du lieu peut transmettre la beauté du lieu au lecteur qui ouvre ce guide.
La collection compte des ouvrages que je vais lire afin de m’approcher de villes telles que Tokyo, Bogota, Congo, pour ne citer qu’elles.
Un plan minimaliste de la ville d’Istanbul se déplie en début de livre : j’y suis retournée de temps en temps afin de situer les faits relatés par Mahir Guven.
Pour ma part j’ai toujours remis ce voyage dans cette ville et je pense que j’ai eu tord. Elle mérite mon attention; elle mérite que je la touche. Elle a compté pas moins de 20 millions de voyageurs en 2024 !
Les accents, qu’ils soient d’origine kurde, laze ou konyalt, se mélangent tel un roucoulement ottoman. Au gré des petits restaurants populaires, on découvre une chaleureuse cuisine turque. Loin du pain de mie caoutchouteux des fast-food, on entre ici dans la cuisine de maman. Car oui, chez les turcs on ne rigole pas lorsqu’on parle de cuisine ou de se nourrir : manger c’est sacré, une fierté, presque un honneur de faire à manger pour les visiteur.
Et c’est ainsi que l’auteur présente Istanbul « pas par sms »prévient-il, non, mais autour d’un bon repas à la maison « pour donner du sens, de la chair, de la vie ».
Du froid polaire de décembre on passe à la lumières particulière du soleil d’été qui « vous cuit sur place ». C’est une « ville régie par la dualité, brute et douce, chaude et froide, de terre et de mer ».
Toute l’histoire de la Méditérannée s’installe dans le récit de l’auteur. Pas de lourdeur descriptive d’un cours d’histoire, juste ces touches du passé qui ont construit cette cité. La musique, les coups d’Etat ou les tremblements de terre, tout ici laisse des traces visibles comme invisibles.
Pour conclure je dirais que ce n’est certes pas un guideau sens premier du terme - celui auquel je m’attendais - mais une belle histoire d’amour entre un auteur et une ville.
Je remercie Babélio et les Editions ‘’L’arbre qui marche’’ de m’avoir permis de découvrir cette collection dans le contexte de Masse Critique.
Citations :
« N’essayez pas de visiter Istanbul, ne tentez pas d’y vivre, ni d’écrire à son sujet ou de la filmer, Istanbul est une ville qui s’épouse, et qui vous épouse. Il faut croire qu’Istanbul est une histoire d’amour. Alors, si l’idée de tenter une aventure à son bras vous traverse, restez comme vous êtes, laissez parler le coeur, laissez-la vous plaquer contre elle et vous embrasser à pleine bouche. Soyez confiant, jamais au grand jamais Istanbul vous abandonnera. »
« La pauvreté n’a rien d’un préservatif contre le snobisme. Tout le monde peut l’être, et chacun est le snob d’un autre. Même le sage dédaigne l’ignare. Je l’ai découvert dans la ville d’Istanbul. »
Je dois vous confier que les pavés ne sont pas ma tasse de thé. Et quel tort m’aurait pris de passer à côté de celui-ci !
« J’ai relu. Moi Noé Stéphan, né le 27 avril 1985 à Brest (29), habitant au 66 rue des Grands-Moulins, Paris 13e, je suis placé en garde à vue. La grande écluse, mon éducation, qui m’a toujours protégé, vient de céder, et toute l’eau retenue dans le ciel s’abat sur ma vie. "
Les Innocents est un de ces textes que l’on lit naturellement, sans difficulté. On se sent proche de lui. Peut-on aller jusqu’à dire qu’il nous ressemble ? Je ne sais pas. La langue de l’auteur permet un réalisme intéressant. Tous les ingrédients sont là : l’ambiance, les senteurs, les codes, le phrasé. 100% d’immersion. L’humain est au centre et le reste du début à la fin.
Un roman très riche de par ses thèmes et les émotions qu’il procure. C’est beau à lire.
« À nous, les perdants, les naïfs, les perdus, les mal habillés, les mal fagotés, les sans scooter, les gars aux ourlets salis par les chaînes de vélo, les enfants de chômeurs, les manifestants, les cabossés, les professionnels de la branlette, les amoureux des pages lingerie de La Redoute.
À nous, les grands rêveurs, ils nous forcent à mordre les lignes pour accéder au grand monde.
Nous forcent à se rendre coupables.
Les innocents, c’est nous. »
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2022/11/05/39695360.html
Accusé du meurtre de son ami, Noé Stéphan revit dans sa cellule toute son enfance, une histoire d'enfant sans père, à qui on cache des vérités dérangeantes pour le protéger. Beaucoup d'amour derrière ces non dits, de la violence, une vie difficile. On se plonge dans la lecture de ce roman bien écrit avec un intérêt croissant, reste l'espoir qui permet de revivre et de continuer. Belle découverte.
" La vie est trop courte pour s'enfermer à vingt-cinq ans dans une blouse, dans un hôpital à Paris. Je voulais l'aventure, la vraie. Dieu me tendait la main, à moi de la saisir."
Excellent.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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