"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le lien avec l'album précédent est ténu, si ce n'est qu'il est dans la continuité temporelle. Enfin presque...
Théti et Papyrus reviennent de l'Ile des dieux à la fin de l'album précédent. Mais par un discontinuum du temps, 10 ans semblent s'être écoulé pendant leur échappée d'une nuit.
Plus personne ne les reconnaît, le Pharaon, père de Théti, s'est évanoui il y a déjà 9 ans, et un usurpateur à occupé le terrain.
Cette ellipse du temps n'est pas vraiment creusée.
Nos deux héros partent à la recherche du Pharaon disparu, et dans un contexte assez improbable, plus proche du domaine du rêve parviennent à leur fin.
Tout est bien qui finit bien...
Un peu déçu, il y avait peut-être mieux à faire ?!
"Le colosse sans visage" est le premier tome d'un dyptique avec "le tombeau du Pharaon".
Papyrus défie le grand Dieu crocodile, Sebek, pour contrer une malédiction portée sur le peuple de la Cité de Basalte. On ne comprend pas bien pourquoi cette malédiction a été lancée. On nous laisse entendre que le roi abominable de cette Cité sacrifiait ses enfants, innocents probablement dans des rites religieux. Mais peu importe à Papyrus, il a fait une promesse, cochon qui s'en dédit... Étrange, non ?!
Justement, Papyrus va devoir porter l'ignominie de ce peuple dans sa chair (sic) et expier leurs méfaits, Sebek se venge. Il est transformé en une bête "immonde" qui ressemble à Jean Marais dans le film de Cocteau. Dur dur ! Tout le monde est effrayé par son apparence (jusqu'à Théti Chéri elle même), Papyrus perd le goût à la vie, il est pourchassé de toute part.
C'est donc Théti Chéri, qui prend son courage à deux mains, et décide de plaider sa cause auprès des grands Dieux d'Egypte.
Sa danse sacrée pour venir au secours de Papyrus (planches 41 / 42) est somptueuse. On imagine bien la déesse Isis réincarnée dans la princesse pour charmer les dieux.
Bingo !! Lorsque Sebek lui accorde un souhait, hormis de libérer Papyrus de sa nouvelle enveloppe, elle ne se démonte pas et trouve une belle pirouette pour parvenir malgré tout à ses fins.
Le coeur de l'histoire de la Cité de Basalte devrait se développer dans l'album suivant, le tombeau du Pharaon, brrrr...
L'histoire se termine par une phrase plutôt énigmatique de Théti Chéri ---- "Qui sait ! Peut-être qu'un jour les poilus seront à la mode !"
Tout est dit ??? :))
Bizarrement, j'ai pensé à la machine à explorer le temps de H. G. Wells à la lecture de cet album, même si le récit ne bouge pas d'un pouce dans le temps.
Par contre, il existe une civilisation enterrée, tels les Morlocks, qui exploite des égyptiens capturés de la Terre principale. Ces hommes d'or sont sensibles à la lumière du soleil. Papyrus va les défier. Le Dieu Soleil est son allié...
Je me fais un petit plaisir en relisant les BDS de mon enfance et en les faisant découvrir à mes filles.
Le dessin de De Gieter n'est pas encore bien ancré, Papyrus cherche ses marques. Pour autant, le plaisir de retomber dans l'univers de Théti-Chéri et des dieux égyptiens est bien là, l'album présente un bon rythme, probablement pas le meilleur, mais je conseille.
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