La fin de l'année scolaire à peine achevée, vous vous posez sûrement la question : "mais que vais-je bien faire lire à mon marmaille pendant que je tente (et j'utilise bien le verbe tenter...) de me dorer la pilule au soleil ?" Premièrement, je me risquerais à vous dire "mais quelle idée de faire des enfants !". Bon, si le mal est fait et qu'il a une dizaine d'années, j'ai un livre qui devrait le mener sur les sentiers de l'aventure. L'aventure avec un grand A ! Intitulé Où le vent te mène, ce roman jeunesse écrit par la génialissime Lalou et édité chez Zébulo, est une véritable quête initiatique où l'amitié prend naissance dans la différence. C'est dans un pays du nord soumis au vent et à la glace, dans un village suspendu à flanc de falaise, que se rencontrent Sol et Diomède, un jeune garçon rêveur et un oiseau incapable de voler. Rejetés, les deux amis entament un périple qui les mènera, peut-être, à s'accepter... Allez, laissez-vous embarquer pour quatre minutes de présentation.
C'est dans un pays du nord soumis au vent et à la glace, que vivent en parfaite harmonie les Aiguilles, oiseaux pêcheurs et les Poilus, un peuple d'hommes et de femmes détenant le feu. Les habitations à flanc de falaise, le ballet aérien des oiseaux apportant victuailles, se mêle à celui des hommes consacrés au feu et à la survie.
C'est dans cet environnement rude et sauvage que nous faisons la connaissance de Sol, un enfant rêveur et incompris, responsable de la salle des Couvées. Un oeuf fraîchement pondu attire alors l'oeil du gamin... Différent, se pourrait-il qu'il vienne d'ailleurs ? Cette intuition, confirmée à la naissance, va sceller l'amitié improbable entre Sol et l'oiseau nommé Diomède.
Moqué et rejeté pour son physique et son incapacité à voler, le spleen de Diomède agit comme un électrochoc sur Sol : partir et se rendre utile, ailleurs. Mais il n'est pas aisé de quitter ce dangereux village suspendu.
Rare jour d'accalmie et aidés par leur seule amie, les deux compères prennent la poudre d'escampette, et non sans mal. Objectif : grimper la falaise avec pour seul matériel un stock de cordes. Diomède harnaché sur son dos, le destin de Sol est inévitablement lié à celui de son ami à plume. Enfin arrivés sur la terre ferme non sans quelques frayeurs, les deux amis vont s'exposer à l'aventure de leur vie : fractures d'icebergs, rencontres avec d'autres peuples, disputes...Sol et Diomède se confrontent au monde, se confrontent à eux-mêmes.
Sous une nature à la fois belle et impitoyable, Lalou y construit sa métaphore de la vie. de la prétendue faiblesse de leur différence, le Poilu et l'oiseau en font leur force en menant, tambour battant, leur quête jusqu'au bout.
De leur duo tout d'abord déséquilibré, s'esquisse une confiance individuelle nouvelle, promesse d'une acceptation de soi. de la possibilité d'évoluer, de partir et de prendre des risques, Lalou conte l'amitié et les rêves grâce à ses personnages expressifs et attachants.
Doux, fluide et illustré (dessins de Claire Ruiz), laissez se rafraîchir l'esprit de votre tête blonde à la lecture de ce très réussi roman. Et si votre progéniture est un peu plus âgée, qu'à cela ne tienne, Pieds de Bois, le second livre d'aventures jeunesse de l'auteure est disponible et s'adresse, cette fois-ci, aux 13 ans et plus.
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Lalou est une auteure jeunesse réunionnaise, que j'ai eu la chance de rencontrer en novembre de l'année dernière. Elle était venue dans ma médiathèque à la Châtoire (Tampon, Réunion) dans le cadre de l'action "un auteur à la bibliothèque" et ça a été une très belle rencontre. Ce livre est un énorme coup de cœur, l'auteure a su m'embarquer dans son univers fantastique. Nous assistons à l'histoire d'une amitié improbable entre un étrange oiseau et un jeune garçon. C'est touchant et émouvant et ce n'est pas sans rappeler le célèbre conte « Le Vilain Petit Canard » rejeté par les siens, car il ne leur ressemble pas. Sol va offrir tout son amour à cet oiseau et lui donner un nom, il s’appellera Dioméde. Tous les deux vont se trouver et c'est beau car finalement ils se ressemblent. Je me suis prise d'affection pour les personnages : Dioméde est moqué par les Poilus et les Plumeux car il ne sait pas voler, il est maladroit et son physique ingrat. Tandis que Sol est un jeune garcon réveur, qui vit à l'ecart des autres, incompris par les pêcheurs. Je me suis attaché aux personnages et je ne pouvais que fondre ( c'est le cas de le dire ).
Sol grandit, se cherche et se questionne: il veut se rendre utile. La mélancolie de Diodème, va être l’élément déclencheur : il faut qu'ils partent tous les deux pour un endroit meilleur et aux conditions de vie plus clémente mais aussi pour fuir la méchanceté des autres. J'ai aimé la plume de l'auteure, poétique et touchante. C'est joliment écrit. J'ai apprécié la douceur des dialogues entre les deux personnages et je me suis laissée porter, tel le souffle du vent. J'ai entamé ce voyage avec eux dans ce froid glacial. Les descriptions des paysages sont magnifiques, à perte de vue. On ressent les conditions climatiques glaciales qui ne sont pas agréables. J'ai apprécié les différentes rencontres sur leur passage, telles des petites graines semées. Les quelques illustrations en noir et blanc de Claire Ruiz sont symboliques "du froid polaire" et donnent de l'intensité et de la profondeur au récit.
Lalou nous raconte cette histoire à la manière d'un conte, un conte pour de grands enfants rêveurs sur l'acceptation de soi, sur l'amitié et sur l'avenir. C'est un conte pour imaginer, pour grandir et avec la magie de l'auteure je ne pouvais que m'envoler vers ces contrées où la vie est meilleure et où on nous accepte telle que nous sommes. J'ai passé un agréable moment avec Sol et Diomède à tel point que je n'avais plus envie de les quitter... Je remercie Lalou pour cette magnifique parenthèse livresque. J'ai hâte de découvrir ton deuxième roman!
C'est un livre qui se laisse déguster que je recommande vivement aux enfants pour qu'ils croient toujours en leur rêve.
Dans ce mercredi jeunesse, je vous embarque pour un conte philosophique et écologique sortie tout droit de l'imagination trépidante de Lalou. Rêves de scientifique, aventure en mer, amitié naissante et découverte d'une île étrange peuplée d'indigènes, gardiens d'un savoir ancien, voici quelques éléments du livre "Pieds de bois" qui je l'espère, retiendront votre attention ! Avec ce léger air de "L'île au trésor", ce roman ne comporte aucun pirate si ce n'est la Compagnie et ses célèbres comptoirs commerciaux disséminés sur la route des Indes... Et c'est bien au contact de cette tentaculaire Compagnie, où l'argent roi est le véritable souverain des pays, que se frotte sans le savoir le jeune Jansen. Passionné de botanique, c'est des rêves plein la tête que le jeune apprenti quitte, non sans malice, le Muséum afin d'embarquer sous une fausse identité sur le Batavia. Majestueux trois-mâts, ce bateau est la promesse de grandes découvertes scientifiques pour ce dernier. Le jeune homme est-il seulement prêt pour cette traversée aux accents de dangers et de mystères ? Roman d'apprentissage "vert", ce livre n'est pas seulement l'histoire d'un jeune apprenti, mais porte également le cri d'une nature dépossédée. Avant de découvrir la gourmandise à laquelle elle m'a fait penser, pénétrez l'univers fascinant et hypnotique de ce perspicace roman.
Alors que je m'attendais à un récit semé de tempêtes d'eau salée et d'alcool frelaté, Lalou déguise son histoire afin d'y apporter un regard philosophique. Car une fois la tempête marine épuisée, une autre forme de tempête, celle des hommes et du profit, pointe le bout de son nez... Ainsi, Jansen et ses acolytes mettent le pied à terre pour y rencontrer une civilisation pleinement consciente de son environnement fécond jusqu'à ce que la Compagnie pervertisse, ou pas, son âme.
Grâce à ce conte philosophique teinté d'aventure, l'auteure règle ses comptes avec l'Histoire pour mieux y souligner les ratés et les répétitions, sonnant comme un avertissement face au consumérisme d'hier et d'aujourd'hui.
Sublimé par un environnement foisonnant et luxuriant, ce récit est une véritable célébration de la nature. Mieux, sous couvert d'un roman d'apprentissage la romancière y exprime, avec raison, l'influence de l'environnement sur la survie de l'humain. Ainsi, le respect de la nature passe par le respect d'autrui, et à commencer par soi-même.
D'une magnifique et limpide écriture, ce roman à destination des treize ans et bien plus, est divisé en 18 chapitres avec pour titres différentes expressions comportant le mot "pieds". Des "pieds dans l'eau" au "pieds de bois" en passant par les "pieds d'argile", de nombreux événements vont conduire Jansen à accepter ce que l'on ne peut voir et l'éveiller, ainsi, à l'équilibre du monde.
Non dénué d'un humour désopilant et parsemé de réalisme magique, Pieds de Bois est non seulement un roman riche d'enseignements, mais aussi un récit généreux dans lequel on se laisse facilement happer. Ici, point de chants de sirènes, mais le chant hypnotique d'un amour inconditionnel de la nature.
Pour qui connaît un peu l'auteure réunionnaise, le lecteur sentira l'influence de son environnement sur son imaginaire. Odeurs de sable chaud, de vent tiède filant à travers les filaos, la fraîcheur des hauts... Alors pour tous les amoureux d'aventure, ce monde suspendu dans le temps devrait être un véritable enchantement.
Coup de cœur intégral !
Parce que cette île revêt la forme d'une patate selon son auteure, ce roman, dans mon imaginaire cette fois-ci, à l'aspect... Et bien pour le savoir, rendez-vous sur le blog !
http://bookncook.over-blog.com/2020/05/pieds-de-bois-lalou.html
Pieds de bois
Monstres parisiens
Où le vent te mène
De l'emprisonnement pour dettes en matiere civile, commerciale, de faillite, d'extraneite
LECTURE EN TETE ; contes du bout du monde
Histoires de loups
Ma grand-mère joue au football
Initiation A La Calligraphie
Ceremonie du trait
La haggadah de paque
Sources D'Histoire Medievale
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