"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Bel album que les enfants peuvent lire dès 7-8ans.Il déroule de façon très concise l'histoire de Salif Keita né au Mali dans une famille noble. On le croit porteur d'une malédiction car c'est un enfant albinos, il est rejeté. Ce thème de l'intolérance est habilement développé puisque livré à lui-même, Salif se forge la voix. Il veut devenir musicien , or c'est un interdit dans sa famille. Bravant cette interdiction, il est respecté de tous quand il connaît le succès.
Avec Nour et le peuple des loups, Michel Piquemal, auteur jeunesse prolifique, entraîne son lecteur sur le versant nord des Pyrénées non loin de la côte méditerranéenne et ce, 6000 ans avant notre ère. Il s’agit d’une période charnière, le mésolithique, où les tribus préhistoriques ne vivent pas toutes de la même manière. En effet, il y a celles du paléolithique où les hommes vivent de chasse et de cueillette et celles du néolithique où ils s’installent en villages et deviennent éleveurs et cultivateurs et cette nouvelle façon de vivre va peu à peu se répandre.
Michel Piquemal met en scène la rencontre entre ces deux façons de vivre.
Nour est un jeune adolescent dont le peuple se nourrit de chasse et de cueillette sur les flancs des montagnes. Un jour, alors qu’il est en train de relever ses pièges, il découvre un étrange voyageur blessé et grelottant de fièvre. Puisant dans ses dernières forces, l’homme parvient à lui faire comprendre que sa tribu se trouve par-delà les monts et lui arrache la promesse qu’il portera aux siens son lourd paquetage qui contient l’écume de pierre des grandes eaux, du sel, car leur vie en dépend. Nour, après avoir prévenu les siens de son départ se met en route, suivi par un loup, guidé tout autant par la fidélité à sa parole donnée que par la curiosité de savoir comment vivent les hommes et les femmes de cet étrange peuple.
Bien qu’il s’agisse d’un roman jeunesse, j’ai pris grand plaisir à découvrir les aventures de ce jeune garçon qui doit affronter le froid et la neige pour honorer sa promesse et j’ai partagé sa surprise en arrivant dans cette tribu si différente de la sienne où la domestication des animaux et notamment du loup a débuté ainsi que la culture des légumes et des céréales : « On ne supplie plus nos frères animaux de donner leur chair, on la leur prend en maîtres ! On n’attend plus de trouver quelques racines comestibles ou de maigres céréales aux graines disséminées par le vent, mais on les fait naître près des habitations pour les cueillir quand nécessaire. C’est bien plus reposant ! » expliquera un vieil homme à Nour.
Nour est d’abord séduit par le confort et la sécurité qu’apporte ce nouveau mode de vie qui gagne peu à peu toutes les vallées et ce d’autant qu’ayant passé l’hiver au sein de cette communauté, ayant appris leur langue, il s’est lié d'amitié avec Thor, le fils de l'homme qui est mort. Puis, réfléchissant, il ne se voit pas demeurer une vie entière dans un village, il n’est plus sûr du tout, de préférer accomplir ce que le chef exige pour la survie de tous se rendant compte également que tous ne profitent pas au même titre des richesses et là, il a cette pensée pertinente : « Dans son clan arriéré des montagnes, même si la nourriture n’est pas aussi abondante que chez les Visages vides (sans aucune peinture), elle est partagée entre tous de manière égale ».
Il est particulièrement intéressant de découvrir le chevauchement de ces deux périodes de manière courte et précise, au travers du regard de Nour avec l’amorce d’une modification du rapport que l’homme a établi avec la nature.
Les sentiments de Nour sont bien analysés et j’ai trouvé original de mettre en avant ce tiraillement qu’il éprouve, entre son désir de partager ces nouvelles coutumes permettant une vie plus facile et celui de rester fidèle à son peuple et plus conforme à son esprit de liberté, une notion récurrente sur la nécessité mêlée à la peur lors de tout changement.
Nour et le peuple des loups, belle histoire d’amitié basée sur la différence est un superbe roman jeunesse qui plaira à tous les enfants à partir de 9 ans pour peu qu’ils s’intéressent à la préhistoire et qu’un adulte puisse répondre à d’éventuelles questions.
L’écriture fluide de Michel Piquemal et les très belles images pastel de d’Emmanuel Roudier rendent sa lecture très attractive et en même temps très instructive, ce qui n’est pas à négliger.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Un sultan Indien est passionné par le chant des oiseaux. Il prêt à débourser des sommes folles pour avoir les plus belles mélodies.
Son vizir lui amène un beau canari qu'il a volé à un enfant dont s'était le seul ami. Mais devant le Sultan, aucun son ne sot et l'oiseau s'échappe pour retrouver son ami, le petit garçon.
Ce conte, plein de sagesse, de douceur, nous fait voyager vers l'Inde, rire et chanter. Il met aussi en avant les valeurs de liberté et d'amitié si chères à mon coeur.
Les illustrations sont magnifiques,les coloris sont chauds et variés tel les tissus indiens.
Une belle bulle de douceur.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !