Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
" Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures; s'il en était autrement, je vous l'eusse dit, car je vais vous préparer une place. " Jean 14:2.
Un roman hommage à l’un des héros méconnu de l’histoire de la guerre de 39/45.
Le père Hugh O’Flaherty, prêtre Irlandais rattaché au Vatican a sauvé des milliers de personnes durant la guerre. Des soldats alliés, des juifs, sauvés de l’enfer grâce à la position qu’occupait le père au Vatican.
Ce roman retrace la préparation d’une opération d’envergure destinée à une évasion.
Sous couvert d’une chorale, les membres vont préparer cette opération à hauts risques.
C’est une œuvre de fiction, bien sûr, mais largement inspirée de la réalité, et cela se sent !
Le récit est fait à la 3ème personne et centrée sur le Père O’Flaherty, mais, un peu à la manière d’un documentaire et à l’aide de témoignages fictifs, les membres du chœur racontent leurs expériences, leurs souvenirs.
Dans une Rome labyrinthique, un chassé-croisé avec l’armée allemande, un danger de tous les moments ! Le moindre faux-pas peut être fatal à tous.
Alors, l’angoisse monte crescendo, j’ai frémi pour la vie des ces femmes et de ces hommes et j’ai été profondément impressionnée par leur courage et leur volonté de se battre contre l’inacceptable.
Le livre est un pavé et j’avoue avoir parfois ressenti quelques petites longueurs mais le souffle de l’histoire reprenait vite le dessus.
A mi-chemin entre thriller et roman historique, un roman qui en tout cas fait la part belle à l’humanité, la solidarité, la fraternité.
Surnommé le « Mouron rouge du Vatican » pour son habileté à jouer au chat et à la souris avec la Gestapo, le prêtre irlandais Hugh O’Flaherty a sauvé des milliers de Juifs et de soldats alliés alors qu’il était attaché au Saint-Siège lors de la Seconde guerre mondiale. Il a inspiré à son compatriote, l’auteur Joseph O’Connor, un thriller historique qui, en lui rendant hommage, n’est pas sans questionner la neutralité du Vatican.
« La neutralité est le pire des extrémismes ; sans elle, nulle tyrannie ne peut s’épanouir. » C’est en lui prêtant ces mots, complétés dans le titre par la référence au verset de la Bible – « Dans la maison de mon père, il y a plusieurs demeures » –, que l’auteur introduit sa « mise en roman » de l’héroïque insubordination de celui qui, fin lettré amateur de golf et champion de boxe, élevé au titre honorifique de Monseigneur après ses fonctions d’ambassadeur du Vatican dans divers pays, profita de son rattachement au Saint-Siège durant l’occupation de Rome lors de la seconde guerre mondiale pour, sans la permission de sa hiérarchie et du pape Pie XII, organiser un réseau d’évasion de Juifs persécutés et de prisonniers alliés.
Lorsque l’Italie change de camp en 1943, Rome est occupée par l’Allemagne, mais le Vatican resté neutre demeure un îlot intouché, même si la pire incertitude règne quant à l’imminence d’une invasion. En ces lieux où l’espionnage fait rage, les forces nazies menées par l’Hauptsturmführer Herbert Kappler – si tristement célèbre pour ses terribles méfaits que l’auteur a préféré le fictionnaliser et changer son nom dans son roman plutôt que de perpétrer sa sinistre mémoire – ont vite fait d’identifier O’Flaherty comme leur ennemi numéro un. Mais l’homme, averti qu’ils n’en feraient qu’une bouchée s’ils le surprenaient ne serait-ce qu’un orteil en dehors du Vatican, les nargue depuis les marches de la basilique Saint-Pierre, poursuivant, avec son réseau de sympathisants, des sauvetages à leur nez et à leur barbe.
En cohérence avec l’image de ce prêtre pas comme les autres glissant les codes de ses opérations dans les partitions de sa chorale, Joseph O’Connor a organisé son roman en un choeur de voix, témoignages écrits ou enregistrements fictivement recueillis une vingtaine d’années après les faits, venant s’intercaler au compte à rebours d’un « Rendimento », une action d’importance visant au transfert des fonds nécessaires à la protection des personnes cachées un peu partout dans Rome et ses alentours. Dans son style, très (trop ?) appuyé ici, aimant les rafales de phrases sans verbe, le récit s’inspire de la trame historique pour développer librement une intrigue haletante, peut-être pas toujours parfaitement crédible dans ses détails les plus spectaculaires, mais qui nous plonge efficacement au coeur des risques absolus pris par O’Flaherty et les membres de son réseau, certains éminents comme l’ambassadeur britannique au Vatican sir d’Arcy Osborne, le major Sam Derry ou la chanteuse irlandaise Delia Kiernan, la plupart anonymes et oubliés de l’Histoire. Surtout, elle donne un aperçu nuancé de ce qu’a bien pu être la personnalité hors norme de cet homme d’Eglise courageusement rebelle qui, après guerre, refusa toute pension en accompagnement de ses multiples distinctions et rendit régulièrement visite à Herbert Kappler dans sa prison à vie.
Malgré ce que l’on pourra lui trouver d’excessive générosité en sauce romanesque, c’est avec fièvre que l’on dévore cet addictif thriller historique, hommage appuyé à un héros méconnu et plongée hallucinante dans une Rome labyrinthique que l’auteur a pris soin d’explorer en profondeur avant de prendre la plume.
Joseph O’Connor nous entraine dans une fiction tirée d’un fait historique dévoilant Rome à la veille de Noël 1943 quand la capitale était sous la main du terrifiant Obergruppenführer Hauptmann, chef d’une Gestapo super active quant aux multiples arrestations, interrogatoires, tortures, crimes et emprisonnements.
Au Vatican, se trouve un prêtre irlandais, Hugh O’Flaherty, qui va monter un réseau avec quelques-uns de ses amis, pour aider des prisonniers alliés et des Juifs à s’évader et avoir la vie sauve, ce malgré l’interdiction absolue demandée par le Pape lui-même qui est furieux qu’on puisse mettre le Saint Siège en danger d’invasion nazie.
Pourtant, Monseigneur O’Flaherty et ses amis iront jusqu’au bout de leur mission avec tous les dangers que cela a représenté et que le talentueux Joseph O’Connor nous livre dans ce dernier roman plein de suspens et d’informations historiques.
Cet homme d’église particulièrement érudit, sauva à l’époque entre 4000 et 6000 juifs et soldats alliés. (En 2003, le gouvernement israélien a planté un arbre à Yad Vashem, Jérusalem en son honneur.)
Après la guerre, pris dans les rets de l’officier SS qui même enfermé à vie sut jouer de son machiavélisme maladif, il rendit plusieurs visites à Hauptmann (Herbert Kappler dans la réalité)
Instructif, passionnant, puissant, ce roman est un bel hommage rendu à ce prêtre et à l’Humain.
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