"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il se pourrait que bientôt je puisse ouvrir une librairie dédiée aux ouvrages édités par les Editions Quadrature. Quand on aime, on ne compte pas, je ne saurais donc dire exactement combien de recueils j’ai lu. En tous les cas, le plaisir est toujours le même et "Passage à l’acte" n’y fait pas exception. J’ai adoré.
"Passer à l’acte", voilà qui n’est pas toujours facile. Tergiverser, réfléchir et puis se décider…Chacune des quinze nouvelles décortique cet instant de bascule où le personnage principal saute le pas. Il y a, dans "Je suis une tombe" cet homme qui sollicite une artiste pour réaliser une sculpture à mettre sur la tombe de sa mère, "juste une mère"…intime, triste, émouvant, est le choix qu’il fait de cette statue en mouvement "…le vent tout autour de sa maison, le vent dans sa maison, le vent dans sa robe, le vent dans ses cheveux…elle est là la vie qui semblait faire défaut, dans cet abandon au vent." Et puis il y a aussi, drôle, aux quiproquos bourrés d’humour, l’histoire de "L’agent immobilier" et de sa cliente. Je ne vais pas, naturellement vous raconter chacune d’entre elles. Ce serait édulcorer le plaisir de déguster ces petit bonbons sucrés ou acidulés mais tellement bons. Mais peut-être que la nouvelle éponyme montre encore mieux ce moment fatidique et ses conséquences. Belles réflexions sur les choix de vie.
Le plaisir de ces nouvelles tient dans l’écriture d’Hélène Jousse, précise, presque musicale et tellement fluide qu’on s’y glisse avec bonheur et facilité. Il tient aussi dans chacun des personnages attachants, simples et pleins de surprises. Il vient encore de ces passages du rire aux larmes, du côté décalé de certaines nouvelles, comme "Bonne année 2102" où "…ces deux-là, qui étaient faits l’un pour l’autre, sans aucun doute, pour lire encore de vrais livres en papier, des livres comme on n’en voyait plus depuis cinquante ans." Et puis surtout le plaisir de choisir l’ordre de lecture, sauter de la première à la dernière, revenir en arrière…
Et si, vous aussi, vous passiez à l’acte et lisiez ces petites merveilles. Il vous suffit de piocher dans le sachet et de vous laisser transporter.
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D’abord il y a une famille. Les Braille, ce sont les parents aimants d’un fils Louis, né en 1804. Mais à trois ans, l’enfant va perdre la vue à la suite d’un accident dans l’atelier de son père. Cet enfant-là a une volonté de fer et une mémoire fabuleuse, mais peut-être est-ce dû en partie à sa cécité. Toujours est-il que son instituteur va tout faire pour qu’il intègre la seule école dans laquelle il peut espérer continuer ses études et enfin pouvoir lire. Mais tout n’est pas si simple, et l’avenir des jeunes aveugles est davantage porté vers les métiers manuels que dans l’instruction générale. Et surtout dans cette école, la vie est dure et aucun espoir ne semble poindre pour apprendre réellement à lire. Pourtant, face au manque criant qu’il va rencontrer, le jeune Louis va inventer un système d’écriture en relief, trois ans de recherches et de tâtonnements couronnés par la réussite et l’invention d’une écriture qui va enfin permettre aux aveugles de lire et de s’instruire. Il avait à peine dix-sept ans.
L’histoire de Louis alterne avec beaucoup de sensibilité avec celle de Constance, qui doit écrire le scénario de la vie de Louis, et qui nous présente ses propres failles et faiblesses.
Un roman absolument passionnant !
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/07/30/les-mains-de-louis-braille-helene-jousse/
Autre roman découvert grâce à J.C. Lattès, via net galley : Les mains de Louis Braille de Hélène Jousse.
Veuve depuis peu, Constance, la quarantaine, auteur de théâtre à succès, se voit confier l’écriture d’un biopic sur Louis Braille par son producteur et ami Thomas. Assistée d’Aurélien, mystérieux et truculent étudiant en histoire, elle se lance à cœur perdu dans une enquête sur ce génie oublié, dont tout le monde connaît le nom mais si peu la vie.
Avec elle nous découvrons comment Louis Braille a inventé une méthode permettant aux aveugles de lire et communiquer.
Ce système a révolutionné la vie de milliers de gens, et il est fascinant de découvrir comment cela a été imaginé.
Les mains de Louis Braille est un très bon ouvrage, à la fois roman et récit de vie. J'apprécie le genre même si je suis parfois méfiante avec ce genre d'ouvrage. Certains sont plus réussis que d'autres.
Ici, rien à dire, j'ai été captivée de la première à la dernière page. J'ai apprécie que l'on parte de Constance, d'une préparation de biopic, pour découvrir la vie d'un homme qui a changé la vie de tant d'autres.
Bravo à l'auteure pour le travail de recherche, on sent qu'elle a beaucoup travaillé son sujet et c'est d'ailleurs ce qui en fait sa réussite.
C'est un livre touchant, captivant, qui m'a passionné et que je vous recommande sans aucune hésitation.
Ma note : cinq étoiles.
Braille, le braille, un nom propre devenu commun. Mais qui connait vraiment l’homme caché derrière cet alphabet inventé pour les personnes atteintes de cécité ? Qui sait la vie du petit garçon, Louis, à l’origine de ces points en relief, utiles pour lire avec les mains ? Pas moi, en tout cas, qui viens de faire vraiment sa connaissance à travers le premier roman d’Hélène Jousse "Les mains de Louis Braille".
Je l’avais pensé bien avant mais c’est écrit à la page 330, "Braille ne se sera plus dans les esprits qu’un simple nom commun, il sera le petit garçon génial que tu vois". "TU", c’est Constance, dramaturge à succès à qui Thomas a confié l’écriture du scénario d’un film sur ce fameux Louis Braille. Aurélien, celui qui s’adresse ainsi à Constance, lui a été adjoint pour l’aider dans ses recherches sur cet homme finalement peu connu.
Ce livre aurait pu être un coup de foudre. J’ai tout de suite été emportée par l’histoire et la découverte de Louis, petit garçon à l’intelligence précoce, devenu accidentellement aveugle à l’âge de trois ans et qui intègre à dix ans l’Institut royal des jeunes aveugles. Son combat, celui de sa vie, sera de permettre à tous les non-voyants l’accès aux livre et à la culture.
L’écriture simple, fluide, limpide, la lecture facile, étaient faites pour me plaire. La construction, composée de chapitres courts alternant la vie du héros et les réflexions de Constance dans son carnet rouge, m’a d’emblée intéressée. J’ai abordé avec beaucoup de plaisir ce roman dans le roman où le temps, les personnages, les pensées se mélangeaient. Et puis, petit à petit, je me suis posé des questions sur le besoin de revenir régulièrement à Constance. L’envie m’est venue de sauter les chapitres pour retrouver au plus vite le petit garçon qui me fascinait par sa maturité, sa vivacité d’esprit, sa détermination. Je n’ai pas tout compris de cette nécessité incessante de parallèle entre deux vies. J’ai pensé lire l’ouvrage en deux fois : toute l’histoire de Braille d’abord, et celle de Constance ensuite. Mais ce n’était pas possible. Des précisions sur la vie de Louis Braille côtoyaient des bribes de celle de Constance. J’ai fini par me perdre un peu et mon plaisir s’est émoussé au fil de la lecture jusqu’à une fin au parfum d’eau de rose peu en rapport, à mes yeux, avec l’histoire initiale. Peut-être n’ai-je pas saisi le sens de ce double récit ?
Mais, même si le regret est là de n’avoir pu savourer plus profondément le parcours extraordinaire d’un enfant qui de son handicap a fait une force universelle, la lecture de ce roman fut un plaisir indéniable.
"Les mains de Louis Braille" : un fabuleux destin à découvrir.
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