"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Mis à part un ou deux trucs qui me gênent dont un que je ne peux pas révéler puisqu'il nuirait à la tension et à la construction du roman qui sert cette tension, j'ai été surpris et happé par cette fuite en avant dont je me disais tout au long de ma lecture qu'elle ne pouvait que mal finir tout en espérant l'inverse. L'autre truc qui me gêne un peu, c'est que le texte n'est point exempt de longueurs, de situations un peu répétitives qui auraient gagné à de la concision.
Françoise Pirart avance par petites touches, évoque cet acte grave commis par les deux frères de la même manière, en retours en arrière courts et en allusions au fait dans les discussions entre Sylvain et Erik. L'on devine, l'on perçoit mais ce n'est qu'à la fin que l'on sait véritablement ce qu'il en est. C'est très bien fait et si l'on n'est pas dans un polar, le suspense est tout de même présent et maintient le lecteur en haleine jusqu'au bout. Belle écriture, simple et fluide qui s'attarde sur les deux garçons sans oublier de parler des paysages qui les entourent et des personnes qu'ils rencontrent. C'est un roman assez dense qui aborde des questions comme la filiation, la fraternité, l'amour inconditionnel des parents envers leurs enfants, la liberté, les épreuves pour l'acquérir lorsque le début de la vie est parsemé d'embûches... Les grands espaces canadiens, loin des grandes villes, se jouent admirablement le rôle de contexte un peu angoissant mais aussi apaisant et ressourçant si tant est qu'il soit possible à Erik et Sylvain de se ressourcer.
Jeremy Alexander Voight, jeune ténor prometteur s’engage comme aide de camp du capitaine William Drawbee pour une expédition visant à rejoindre le détroit de Béring par voie terrestre en traversant l’empire russe jusqu’au Kamtchatka.
Une partie du récit décrit cet aventureux périple ainsi que l’état d’esprit, les interrogations de ceux qui le mènent.
C’est par dépit, suite à un différend avec une dame, Elisabeth d’Ancourt que le jeune Voight a signé ce contrat. Cette dame continue de hanter son cœur, ses pensées.
En parallèle avec la narration de cette campagne de Russie, nous découvrons la correspondance de Ninon Beauval adressée à sa cousine ou à Elisabeth d’Ancourt ; ces lettres nous livrent petit à petit des éléments à propos de des liens et des sentiments qui unissaient le jeune Alexander à la dame, le déroulement de leurs relations et ce qui a précipité le jeune homme sur la route.
J’ai frémi, mon cœur a palpité à la lecture de ces aventures extrêmes ; j’ai cherché à comprendre la psychologie des personnages, les remous de la vie qu’ils ont eu à affronter m’ont tenue en haleine et émue.
Découvrez vous aussi l’histoire de ces êtres pétris de passion, fiers et tourmentés.
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