"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Eric Harpignies est un jeune homme qui doit se rendre aux obsèques de sa grand-mère.
Cette dernière a choisi la crémation ce qui donne une scène très drôle. Eric va revoir sa famille, et il apprend la vente du dernier tableau de son ancêtre Henri Harpignies (1853-1912). La mère d’Eric lui transmet un carnet de croquis.
Henri Harpignies était doué pour la peinture mais aussi la musique : le violoncelle.
Il apprendra la peinture avec Jean Achard qui l’encouragera à élargir son horizon en allant en Italie.
Henri Harpignies c’est l’école de Barbizon, Anatole France l’aurait nommé « le Michel-Ange des arbres et des campagnes paisibles. »
Elric arrière-petit-neveu lui rend un hommage subtil, en mêlant l’histoire de son ancêtre et la sienne.
Pour cela il alterne les planches façon Henri Harpignies et les planches au dessin plus moderne, plus stylisé de la jeunesse contemporaine.
En effet le TGV qui le ramène tombe en panne à Montpellier. Il décide de se rendre au Musée Fabre et là le hasard lui fait rencontrer Marie, jeune fille qui dessine sur un carnet la copie d’un tableau de l’ancêtre.
Ils tombent amoureux et commence une autre aventure. Marie lui suggère de faire un faux pour avoir de l’argent.
Elric est réticent.
Va-t-il commencer une carrière de contrefacteur ?
Une belle complicité entre le dessinateur et le scénariste pour transmettre cet héritage avec l’humour qui les caractérise. Une belle réalisation.
A la fin vous trouverez une biographie du peintre et une post-face qui vous dira comment cette BD est née.
Dans Bel-Ami : « Au centre du panneau on voyait une grande toile de Guillemet, une plage de Normandie sous un ciel d'orage. Au-dessous, un bois de Harpignies ; puis une plaine d'Algérie, par Guillaumet, avec un chameau à l'horizon, un grand chameau sur ses hautes jambes, pareil à un étrange monument. »
©Chantal Lafon
Drôlatique !!! Cet ouvrage est drôlatique.!!!
Ce sont comme des extraits de romans photos "dessinés".
Juste 4 carrés, avec des personnages très lisses.
Et le texte est totalement décalé avec le visuel puisque le dialogue est très court et délicieusement trash.
En couple ou avec des amis, fou rires assurés et tout seul ça fonctionne totalement aussi.
La lagune brune est en effervescence et Dongo, dans son temple avec l’aide de sa porte-parole La Pie Lélectrique met la dernière main à ses manigances pour prendre le pouvoir.
Ses adorateurs sont nombreux et le vénèrent, son influence s’étend même dans les plus hautes sphères.
Mais Hamamélis, notre jolie petite mulote qui a dû se grimer en vieille sorcière Witchazel, veille au grain.
La situation est urgente même extrêmement urgente, et son action va être entravée par sa propre mère qui lui reproche la disparition de sa sœur Arnica et du père Duchêne.
Il y a eu méprise, c’est un enlèvement.
Notre mulote va s’ingénier à déjouer la folie de Dongo et faire appel aux rares amis qui ne sont pas tombés sous son influence.
Le combat est rude, son amoureux le chat Pristi sera fidèle au poste, ainsi que Misskat et le Petit Chose.
Alliés précieux et émouvants.
Une BD à lire avec ses enfants pour jouer avec les mots et décortiquer les maux du monde actuel afin de leur apprendre à avoir du recul sur les images et les commentaires assénés comme des vérités.
Il n’est jamais trop tôt pour initier l’esprit critique, chaque jour nous apporte son lot d’intolérance, d’irrespect et d’arrogance qui gangrène notre société.
Une lecture en véritable moment de partage avec des planches qui ravissent l’œil et aiguisent la curiosité.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 2 juillet 2019
Dans le tome 1, le lecteur faisait connaissance avec la petite mulote Hamamelis qui décidait de devenir indépendante et de s’installer sur la Lagune Brune et d’ouvrir sa boutique de sorcière. Le succès se faisant attendre elle a dû se composer un personnage celui de Witchazel une vieille sorcière expérimentée.
Mais son jeune esprit a pour devise :« Souhaiter, c'est rêver, vouloir c'est penser".
Bien accompagnée de son amoureux Chat Pristi, le père Duchêne, ses amis. Et il y a aussi le serpent à soRnettes, le hibou Deficelle, la Pie Lélectrique et bien d’autres vont illustrer ces drôles aventures.
A la fin les auteurs vous annoncent l’énigme du suivant.
Tome 2 Witchazel va se battre contre le démoniaque Onyribilis…
Pristi et le père Duchêne quittent la Lagune Brune pour la terre de Lagune où doit se dérouler le tournoi de succès organisé par Onyribilis.
Pendant ce fameux tournoi, les activités lucratives se développent et Dodo la saumure est un malin. Misskat blonde masquée …
Les malades tombent comme des mouches et notre mulote aura bien du mal à faire face, le père Duchêne va consulter le marabout Debarbès.
Qui se cache dernière le mage Onyribilis ? Dans quel but ?
Quel est ce mystérieux chantier de Stonerolling ?
Tome 3 vous découvrez Arien le maître d’Anankor et son projet maléfique Stonerolling. Cet animal ne sera pas sans vous rappeler quelques figures historiques ou contemporaines et ce ne sera pas une illusion. Il veut envahir la Lagune Brune, à défaut d’omniscience il veut l’omnipotence.
Le condor Pasa et le faucon pèlerin Dort vont donner l’alerte.
Les trafics sont multiples avec la bande de rapaces Anti-Ker, qui dépouillent les vulnérables pour mieux s’enrichir les susnommés sont : Hursaf, Tévéa et Céhessegé.
La résistance s’organise avec les Forces des Falconidés Ingérables, mais est-ce suffisant face à la levée des armées d’Arien ?
Il faudra donc s’unir derrière Witchazel/Hamamélis pour se défendre de l’envahisseur et faire fi des querelles de chapelle ou d’ego car l’heure est grave.
Comment ne pas faire le lien avec notre monde qui va mal ? Mais nos deux compères auteurs s’en sont donner « à cœur joie » et comme dans les meilleures traditions ce conte animalier nous délivre un beau message et nous délivre de tout ce que nous subissons quotidiennement de tensions par le rire.
Le dessin, la fameuse ligne claire si bien expliquée et mise en œuvre par Elric, des situations rocambolesques, burlesques, cocasses, farfelues mais toujours avec cette pointe de réalité que l’on préfère contourner pour mieux en rire.
Le rire est omniprésent, dans les dessins comme dans les jeux de mots pour faire fuir les maux de notre société.
Une lecture parfaire pour lire ensemble parents-enfants. Les parents ne s’ennuieront pas et pourront initier leurs enfants au plaisir de lire et de découvrir tout un univers par le biais de ce conte animalier qui va avoir de nombreuses suites. La BD dessins, couleurs et mots est un véritable trésor pour la lecture.
Pour tout vous dire j’ai relu les deux premiers tomes avant d’aborder le troisième et j’y ai fait de nouvelles découvertes.
A lire relire pour rire et réfléchir dans la bonne humeur.
Il faudra penser à une double page répertoriant tous ces personnages croquignolesques.
©Chantal Lafon- Litteratum Amor 28 octobre 2017
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