"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce petit opus de François Darnaudet est un hymne aux auteurs de BD et à leurs personnages … via des réflexions savoureuses et pleines d’esprit l’auteur évoque un milieu bien particulier dans lequel son héros s’immerge jusqu’à se fondre dans le décor, condition nécessaire à l’assouvissement de sa passion de collectionneur qui doit rester secrète afin de demeurer pérenne.
Une promenade vivifiante sur toute une époque. A lire assurément pour les fans de BD
Resumé
L’homme en noir a volé des dessins originaux de Jean Boullet et de Jijé, des livres rares de Losfled, le premier tableau de Philippe Druillet, le cadeau de mariage de Moebius à Dionnet, les planches originales de la BD de Monsieur Vénus et Fajardie, et plein d'autres merveilles aujourd'hui disparues... Que sont devenues ces oeuvres d'art de la contre-culture graphiques des années 70 à 90 ? Elles sont chez l'homme en noir, bien sûr ! Le voleur de talents, de talent, aussi mystérieux que celui de Darien et de Reverdy.
Deuxième enquête d’Igor Leroux qui l’amène à investiguer à Cognac et à Angoulême toujours sur le tempo de sa moto, objet de toutes ses attentions.
Pourquoi le créateur d’un jeu vidéo
qui étudie au Cnam-Enjmin a-t-il disparu juste après l’avoir appelé pour finir par être assassiné? Dans ce drame quel est le rôle de ce jeu complexe qu’il était en train d’élaborer? Celui-ci rappelait les monuments l’Angoulême, évoquait la période où Boris Vian s’y trouvait à l’école centrale , en effet celle-ci y avait été déplacée provisoirement en 1939, quel rapport ? De plus une histoire de photo se greffe sur l’ensemble amenant son lot de pistes à suivre …
Lors de ce deuxième opus le personnage d’Igor gagne en épaisseur , avec son humour et son esprit vif les pièces du puzzle s’assemblent sans temps mort.
Et une bien belle surprise à fin du roman sous forme d’une nouvelle de Boris Darnaudet !
Les bourgeois Plus ça devient vieux plus ça devient c...
Quel plaisir de retrouver le détective privé Igor Leroux et son mentor Nico Danchov, dans cette deuxième aventure le lecteur en apprendra plus sur la filiation d’Igor.
« Le couple père intellectuel-père de vie formé par Nico Danchov et Vincent Leroux n’offrait-il pas finalement des avantages dans cette existence où le trop-plein de références était un bonus. »
D’Angoulême et son Cnam-Enjmin à Cognac et ses domaines très bourgeois, notre détective nous balade.
Morts qui s’enchaînent, traquenards et histoires d’amour sont les fils tendus d’une ville à l’autre.
Roman polymorphe car l’auteur a du talent et sait varier son écriture, lorsqu’il vous narre une scène de beuverie entre potes il n’emploie pas le même style que lorsqu’il vous décrit un synopsis de jeu vidéo ou lorsqu’il vous raconte la période où Boris Vian a vécu une année (1939) à l’École Centrale d’Angoulême, où il fait une virée haute en couleurs à Cognac.
Vous trouverez le lien vous permettant d’assouvir votre curiosité, un document de la main de Boris Vian avec écrits et dessins.
Comme Léo Malet, François Darnaudet sait raconter une ville, son histoire et son présent, nous y sommes vraiment, le quotidien et les modes de vies de chacun vous emportent, nos anarchistes de détectives nous font savourer chaque déraillement de ce quotidien, car noir c’est noir et l’auteur connaît bien cette littérature.
Leroux et Danchov conduisent leurs enquêtes comme leurs motos, de façon nerveuse, libre et emplie d’adrénaline.
De l’humour à la pelle jusque dans les titres de chapitre et de l’amitié.
L’intrigue est tendue jusqu’au final, le rythme est celui d’une course de moto.
Un détective qui trouve son assise et ses galons dans ce deuxième opus.
Un bel équilibre de tensions, d’émotions et d’humour.
En bonus la poésie de Émile Nelligan et une nouvelle Le Dernier Métier de Boris Darnaudet sur le monde du jeu vidéo.
Un roman noir comme je les aime, du style, de la psychologie et surtout une description de notre société pleine d’ironie et des situations qui jonglent entre zones d’ombre et rapports de force.
Je remercie François Darnaudet et les éditions SO noir d’enrichir mon blog.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2022/10/04/lamore-aux-trousses/
Plongée rythmée sous la plume vive et précise de François Darnaudet dans l’univers bien particulier de la BD et de son aréopage hors normes . Le mot est juste , les phrases suggèrent l’image, on s’y croirait . Au gré de l’enquête, on se balade voire on se perd, dans Angoulême, ville qui , le temps d’un salon respire avec la BD et en prend les couleurs ... Quant aux motos, les « belles » y joueraient presque les vedettes !
À lire assurément , moment d’évasion garanti
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