"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Vous est-il déjà arrivé de vous interroger sur ce qui a poussé un architecte à réaliser l’œuvre telle que nous la voyons ? Que ce soit dans le passé, châteaux ou monuments, ou plus récemment avec quelques fantastiques musées dont l’architecture est parfois aussi riche et somptueuse que les collections qui y sont présentées. Moi, oui, souvent ? Et en particulier à propos du magnifique musée Guggenheim de Bilbao, au Pays-Basque espagnol.
Bilbao, ville industrielle sur le déclin, dont le dynamisme a été brisé par le terrorisme et l’évolution des sciences et techniques de notre siècle. Bilbao, ville qui se mourrait et qui renaît de ses cendres à partir de 1997 grâce au bâtiment emblématique construit sur les rives de la Ria de Bilbao par Franck Gehry.
Si j’ai visité plusieurs fois ce musée depuis son ouverture jusqu’à ces derniers mois, je ne m’étais pas trop posé la question du pourquoi et comment avait pu émerger l’idée de le construire à cet endroit précisément. Il faut dire que l’environnement dans lequel il était implanté à la fin des années 90 aurait pu faire peur à plus d’un. Depuis, la ville et les rives se sont transformées.
Comment, quand, pourquoi et pour qui Franck Gehry a-t-il accepté de construire le musée de Bilbao. Qui l’a inspiré, lui a donné envie de réaliser ce projet fou, et qui aurait pu le décourager, voilà ce que nous allons découvrir dans ce roman que l’on appréhende comme tel et qui nous fait poser de nombreuses questions.
L’art, la créativité, la beauté, y ont toute leur place, mais l’humanité des personnages rencontrés donne au roman toute sa force. L’autrice évoque d’ailleurs le désir de faire évoluer les populations ouvrières des cités industrielles pour leur permettre d’accéder au beau, parce que l’art ne doit pas être réservé seulement à une élite.
Dans Manchester Dream, Dominique Memmi fait revivre pour nous deux événements majeurs.
La demande à Franck Gehry de construire ce musée et le cheminent intellectuel qui aurait pu le mener à sa réalisation, et l’exposition de beaux-arts Les trésors d’art de la Grande-Bretagnequi s’est tenue à Manchester, en Angleterre, du 5 mai au 17 octobre 1857. Tout en l’associant à l’incroyable construction du Crystal Palace, édifié à Hyde Park pour abriter en 1851 la première des expositions universelles.
Mais elle les fait revivre à sa façon, c’est à dire avec l’imagination dont savent faire preuve les auteurs pour nous entraîner à leur suite dans les histoires qu’ils veulent nous raconter. Entre New-York, Bilbao et Manchester, je vous laisse découvrir quel est ce Manchester Dream qui nous transporte au delà du rêve.
Alors oui, j’ai passé la nuit avec Franck Gehry, car je voulais tout connaître, tout savoir de son cheminement, de ses pensées, de ce qui l’avait incité à créer ce musée, poisson de titane posé au bord du fleuve. Un roman que je n’ai pas lâché avant de l’avoir terminé et qui m’a donné envie d’aller voir une fois de plus ce magnifique musée.
https://domiclire.wordpress.com/2024/03/09/manchester-dream-le-coeur-de-larchitecte-dominique-memmi/
Le voyage de la fanfare est une belle petite pépite. Dominique Memmi y raconte la véritable aventure de la fanfare d'Ajaccio invitée par Bokassa lui-même, (auto-proclamé empereur de Centrafrique) – au premier anniversaire de son sacre, en 1978.
Bokassa « 1er » vénérait Napoléon 1er, la fanfare du berceau de l'empereur français étant à ses yeux un magnifique symbole pour célébrer sa propre puissance.
Dans ce récit, Dominique Memmi mêle à l'aventure collective du voyage, bien réelle, les aventures et cheminements intérieurs de quelques uns de ses personnages principaux fictifs, qu'elle invente parmi les musiciens et majorettes de la fanfare. Jeunes adultes, à l'orée de leurs propres accomplissements, issus de villages et quartiers populaires de Corse, cet incroyable séjour à Bangui est pour eux un premier pas vers l'altérité, l'étranger et l'inconnu. On s'attache ainsi à Mathilde, Antonella, François, Antoine, cabotins ou fleurs bleues, avides de reconnaissance ou d'amour, de fraternité et d'amitié.
Des cheminements et « maturations » accélérés par les rencontres et événements sur place, notamment avec Prince, leur jeune guide (dont Mathilde s'éprend, avec réciprocité), féru de littérature française ; par la découverte d'autres terre, moeurs, culture ; et par la cruauté et la violence du régime centrafricain.
Le voyage de la fanfare est un récit qui m'a happée par la richesse de son vocabulaire, (ça fait du bien !), l'incongruité de ce voyage qui a pourtant bien eu lieu (des photos illustrent l'ouvrage, mais leur rendu est décevant), et bien sûr ce que Dominique Memmi construit autour et dans l'âme même de ses personnage, à partir de ce qu'ils vivent, de l'intime d'une relation amoureuse au drame publique d'une soirée en boîte de nuit qui dérape, du huis-clos des répétitions en Corse aux dîners de gala à Bangui.
Le voyage de la fanfare : quelle Histoire, quelle histoire, quelles histoires !
C'était une invitation officielle, une invitation impériale. La lettre avait traversé le continent africain pour arriver jusque dans ce bureau et l'inviter lui, le maire de cette petite ville corse, ainsi que toute sa fanfare. Le miracle avait eu lieu. Sa majesté Bokassa 1er, empereur de Centrafrique les voulait pour le premier anniversaire de son sacre
Dominique MEMMI est partie de l' histoire vraie de la fanfare d'Ajaccio qui est allée visiter l'Afrique pour ce sacre. Elle mélange l'histoire collective de ce voyage découverte et les aventures et questionnements intérieurs de chacun des musiciens et des majorettes. Ces jeunes Corses vont être confrontés à la vie africaine avec ses coutumes, ses habitants qui leur sont inconnus. Je me suis attachée à Prince et Mathilde qui cherchent l'amour, la fraternité, mais malgré cela je n'ai pas adhéré à cette lecture.
Le vocabulaire est recherché, mais je me suis perdue dans les dédales de l'histoire.. Le style d'écriture (qui est très belle par ailleurs) ne m'a pas beaucoup attiré et entraîné dans cette épopée.
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