"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Plusieurs corps décapités sont découverts savamment orchestrés, des meurtres improbables, incompréhensibles. Comment le tueur en série s’y est pris ? Toutes ses questions l’inspectrice Scarlett Delaney se les poses. Elle enquête sur cette série de meurtres avec son supérieur et ami Franck.
Scarlett sera aidée dans son enquête par l’étrange et séduisant Henry.
On va de rebondissements en rebondissements dans ce roman. On y retrouve également beaucoup d’humour entre nos 2 protagonistes principaux. Un jeu du chat et de la souris, où on ne sait pas vraiment qui est le chat et qui est la souris. Ce 1er tome, qui aura une suite, n’a absolument rien à voir avec les précédents romans de l’auteur.
J’ai adoré également celui-ci. Je suis devenue une fan inconditionnelle de Henry que j’ai hâte de retrouver dans le tome 2.
Encore une très belle découverte que je recommande !
Le tueur en série Jackdaw enchaîne les meurtres qu'il signe de cinq griffures dans le dos des victimes, emportant à chaque fois un trophée avec lui. Personne ne sait à quoi il ressemble, ni où il va frapper. Il pourrait être votre voisin, votre patron, votre livreur, votre mari… L'inspectrice Scarlett Delaney est sur sa trace et s'aventure de plus en plus profondément dans un monde de mensonges astucieux. Elle est aidée dans son enquête par Henry, un mystérieux consultant qui l’attire étrangement.
J’ai ouvert la première page sans attente particulière. Il m’en a fallu une cinquantaine pour me rendre compte que j’adorais ! Ce thriller est très divertissant, assume totalement le côté excessif de ses scènes d’action et de Henri, un « consultant » presque surréaliste tellement il est fort. Comme dans un bon blockbuster d’action américain, la recherche du tueur en série Jackdaw se déroule sans aucun temps mort. L’enquête alterne avec des scènes d’action jouissives, des dialogues aussi hilarants que savoureux, de la romance, des révélations et des manipulations. L’intrigue est bien ficelée et le suspense monte crescendo alors que les morts s’accumulent jusqu’à un plot twist que j’ai adoré.
J’ai beaucoup aimé le duo formé par Scarlett et Franck, ainsi que Henry le « consultant ». Les personnages sont attachants et leur psychologie est bien travaillée. Les relations entre eux sont plus complexes qu’il ne paraît au premier abord. L’alchimie entre Henry et Scarlett, alors que chacun tente de manipuler l’autre, est très plaisante.
Pour conclure, Jackdaw est un thriller musclé aussi efficace que divertissant. J’espère qu’il y aura un tome deux, comme le laisse présager les épilogues. J’ai apprécié cette première rencontre avec l’écriture fluide, dynamique et agréable de @danielcolebooks. Je lirais avec plaisir ses autres thrillers.
En plein hiver 1989, dans un Londres frigorifié, la police trouve le corps d’un homme gelé dans un parc de la Ville, un homme gelé dans la position du « Penseur » de Rodin. D’évidence, il s’agit d’un crime, surtout si on ajoute que cet homme a été drogué, qu’il n’était nullement suicidaire et que des points de colle sont retrouvés à certains endroits du corps, pour sa position soit parfaite au regard de la sculpture. C’est à Chambers que cette enquête déroutante échoie, et lorsque qu’un second double meurtre est retrouvé, dans la position de la « Pietà » de Michel-Ange, le doute n’est plus permis : un tueur est en train de sévir dans Londres, un tueur amateur d’art aux motivations insondables.
Après sa trilogue « Ragdoll », Daniel Cole nous emmène dans une enquête étrange qui s’étalera sur de longues années (il y a un grand saut temporel au premier tiers du roman) et qui met en scène un duo, puis un trio d’enquêteurs un peu borderline. Chambers est vieillissant, ultra motivé au point de surestimer ses capacités, son acolyte Winters est un peu fragile psychologiquement, cette enquête lui occasionnera même un traumatisme de première catégorie et Marshall, une jeune femme de la brigade des stups, est sujette aux addictions et fonce parfois un peu à l’aveuglette. Les voilà tous les trois, dans un polar assez conventionnel, sur la piste d’un tueur. Petite originalité, l’identité de tueur est assez rapidement révélée, car l’enquête de 1989 est menée avec une vraie rigueur. Mais les preuves manquent, et une bonne partie du livre consiste en un jeu macabre des chats et de la souris. Plutôt agréable à lire, bien qu’assez touffu dans son intrigue par moment, le roman souffre d’une petite faiblesse. Ce tueur déploie des trésors d’inventivité pour mettre en scène ses crimes, s’inspirant de sculptures célèbres et difficiles à reproduire, il le fait au nez et à la barbe de Scotland Yard, parfois dans des endroits impossibles, bref : il les nargue. Mais au fond toute cette flamboyance n’est au service que d’un mobile assez faible. Le « message » qu’il cherche à faire passer n’est pas à la hauteur de ses crimes, loin de là. La psychologie de ce personnage est un peu décevante, alors même que celle des policiers semble plus profonde, plus complexe, comme l’étaient ceux de la trilogie « Ragdoll ». La fin est assez noire, presque désabusée, mais le la trouve assez réussie, plus par sa noirceur que par sa force psychologique. Dans son édition grand format, le l’éditeur à fait quelques efforts, en ajoutant au livre des esquisses des sculptures, partant du principe que tout le monde ne les connait pas toutes et qu’un dessin vaut mieux qu’une longue description. Il s’amuse aussi avec la police de caractère sur certains mots, sur certains passages sans que l’on comprenne vraiment pourquoi. Il y a surement un raison mais elle m’a échappé. Sans être transcendant, « Pietà » à l’avantage d’un un peu original dans la forme et le fond, il serait surement intéressant à imaginer sur petit ou grand écran. C’est un bon roman noir qui « fait le job » et qui confirme que Daniel Cole est un auteur à suivre quand on aime le genre.
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