Quand un polar nous immerge dans les dérives des justiciers de l’écologie…
Saint-Jean-de-Luz, Bordeaux, Bayonne et Contis-Plage sont touchés par le terrorisme. C’est l’occasion pour les enquêteurs Bayonnais et Bordelais qui se connaissent bien de travailler ensemble, surtout qu’un féminicide lors des fêtes de Bayonne éveille aussi leur suspicion.
Le visuel tourmenté, le titre et surtout la citation qui l’accompagne, nous plongent dans un univers vert qui vire très vite au noir. Entre un chalutier qui coule, une poissonnerie saccagée, et d’autres attentats en préparation, il est évident que l’écologie militante et gangrénée s’occupe de pêche. Quant aux féminicides, ils ne peuvent qu’horrifier si les actes terroristes ne suffisaient pas.
J’ai retrouvé chez l’auteur l’envie de nous offrir une balade en terre connue aux accents basco-landais mâtinée d’étapes avec des valeurs sûres de la gastronomie telles que le foie gras et le Sauternes. Un humour particulier nimbe en filigrane les propos de nos amis policiers, ce qui n’empêche en rien les femmes de tenir un rôle important auprès de leurs collègues.
L’idée de présenter des enquêtes différentes est excellente et suscite intérêt et interrogations tout au long du roman. L’intrigue est enchevêtrée mais l’auteur a bien organisé son histoire et donne suffisamment d’informations pour que nous ne soyons jamais perdus. Actions, rebondissements, découvertes se succèdent et gardent un suspense qui grandit de page en page. Quant à l’épilogue surfant sur une affaire ayant défrayé la chronique, je vous laisse le découvrir…
Je remercie Chris Ravéri pour sa nouvelle preuve de confiance en m’envoyant ce tout nouveau polar et je félicité Nathalie Glévarec qui a su créer un visuel en parfaite harmonie avec le roman.
Bonjour, lecteur fidèle,
Un polar fouraillant dur entre Côte Basque et Ile de Beauté.
Veuillez excuser cette entrée en matière un peu spéciale, uniquement due à l’ambiance trépidante et au vocabulaire non châtié, fils rouge de ce polar à l’amalgame mortel et à l’odeur de poudre.
Le mystère de l’incendie d’un bar en 1980, dans le Petit Bayonne est resté sans réponse depuis pas mal d’années. Mais l’assassinat du restaurateur Carredu va éveiller l’attention des policiers Basques mais aussi Corses car Judith, ancienne détective privée, va vouloir aussi faire sa propre enquête. Imanol Etcheberry et Malaury Besnier dite Malou vont avoir fort à faire pour comprendre les liens qui unissent les nombreux meurtres et assassinats qui se suivent, et collaborer avec Ghjulia, la Commissaire venue à la rescousse. Arriveront-ils à comprendre qui commande et pourquoi ?
Un conseil : mettez-vous en condition pour lire ce polar ! Venez en terre Basque, installez-vous en terrasse pour déguster un merlu à l’espagnole et une « txuleta » de porc du pays. Ou bien, allez en Corse goûter l’azimiu (bouillabaisse corse) accompagnée d’un figari rosé.
Je ne l’ai pas fait et je le regrette car je suis sûre que dans de telles bonnes conditions j’aurais sûrement apprécié davantage ce policier trépidant dans lequel on trouve des morts presqu’à chaque kilomètre. Je vous préviens, il vous faudra tout le roman pour arriver à connaître tous les personnages et la dernière page pour comprendre quelle histoire commune les liait. En revanche, si vous lisez régulièrement l’auteur, vous ne serez pas surpris en retrouvant le Commissaire Imanol et son équipe même s’il leur a adjoint Ghjulia, 1.90 m et un caractère bien trempé qui feront des étincelles.
Entre deux informations rugbystiques et d’autres historiques comme celle de la légende de l’escalier du Roy d’Aragon à Bonifacio, le style un peu tourmenté mais efficace vous plongera dans un récit qui demandera une attention soutenue pour ne pas avoir la tête de celui qui a croqué dans un piment d’Espelette.
Je veux remercier Chris Ravéri pour m’avoir offert et dédicacé ce roman, nouvelle preuve de sa confiance en mon avis.
Avis : CAPTIVANT
J’ai donc eu en main dès sa sortie, le deuxième roman policier écrit par Chris Ravéri que je remercie pour sa nouvelle preuve de confiance. Dès le visuel de la couverture réalisée à nouveau par Nathalie Glévarec, les couleurs sont hissées et le texte ne va pas démériter.
En pleine nuit, deux policiers repèrent une voiture accidentée qui a arraché la glissière de sécurité de la route de la Corniche basque entre Hendaye et Socoa. Les recherches à partir de la plaque minéralogique montrent qu’une femme devait être au volant. Qui est-elle ? Comment et pourquoi Imanol Etcheberry et Sergio Erroitegui de la PJ de Bayonne vont-ils retrouver Max Grabowski et Malaury Besnier de la Crim de Bordeaux pour travailler sur deux enquêtes qui vont s’entrecroiser ?
Que j’ai apprécié cette balade en Pays Basque intérieur ! Entre suspense et découvertes locales, j’ai vraiment passé un bon moment. Le mariage entre lieux, gastronomie, folklore, idiomes est le gros atout des romans policiers régionaux.
L’auteur nous embarque ici dans une découverte de la vallée des Aldudes, nous fait rencontrer les brebis Manech et les chèvres Pirenaika, nous fait applaudir le lastro altxatzea et le untziketariak, nous fait humer l’Ossau-Iraty et l’Urepel, tout en nous amenant à ne pas oublier l’Histoire et ses chasses aux sorcières au temps de Pierre de Lancre. Il se permet aussi un trait d’humour en baptisant le café du village d’Irouleguy et nous dévoile les passages secrets du Petit Bayonne. Bref, il offre un merveilleux écrin basque aux enquêtes qui sont menées à un rythme soutenu.
J’ai retrouvé la plume alerte et documentée de Chris Ravéri ; c’est chantant, familier, brut et convaincant. Les personnages sont toujours aussi hauts en couleur, l’intrigue mêlant meurtres, trafics, fausse monnaie, adultère est parfaitement crédible ; il est donc très naturel de vouloir jouer au détective sans avoir conscience que l’auteur a semé quelques pièges. L’humour discret mais très présent allège quelques moments dramatiques.
Il paraît que la deuxième fois est toujours très importante. Eh bien, je pense que l’auteur ne devrait pas tarder à nous proposer un troisième roman policier au vu du succès de ce nouveau roman qui signe la confirmation de son entrée chez les auteurs de ce genre qui a le vent en poupe. Je ne peux que vous engager à découvrir ou à suivre l’auteur de polars qu’est Chris Ravéri.
Avis : PALPITANT
Dès l’aperçu de la couverture, j’ai pressenti quelques heures de lecture addictive ; tout y était : l’escarpin, l’éclat de la lune sur l’eau glacée, le sous-titre incitatif. Un visuel que l’on doit à Nathalie Glévarec et qui accroche l’œil.
Quelques pages plus loin, je confirme l’envie d’en savoir plus car les personnages sont bien campés, un suicide ou un meurtre occupent l’esprit d’un commissaire qui se la joue décontracté et les premiers résultats de l’enquête font bouger une équipe bien soudée. Le cadre est en place, l’auteur va-t-il tenir sur la longueur ?
Eh bien oui, il y a de l’action et plus important encore, de l’humour. Le ton est régional, avec accent. Depuis les quais de la Garonne jusqu’à Bayonne, en passant par la côte basque et les Landes, les meurtriers vont embarquer le Commissaire Maxime Grabowski et son équipe dans une course infernale et pavée de cadavres. Heureusement, il va trouver son ami, le capitaine Imanol Etcheberry, et celui-ci va lui donner un fameux coup de main en surveillant les bateaux à quai.
Ludivine disparait ; elle se serait suicidée par une nuit de pleine lune ! Mais une vidéo ne semble pas dire la même chose, et en tirant la pelote, l’équipe de la brigade criminelle mise sur le coup va trouver des avocats bien comme il faut et des propriétaires viticoles qui vont devoir expliquer bien des choses.
La plume de Chris Ravéri est dynamique, alerte, chargée d’émotions et d’accents chantants ; c’est un plaisir de la suivre. Je croyais être plus attirée par les thrillers psychologiques que par les polars, eh bien progression dans la connaissance de moi-même, celui-ci me fait aimer ce genre plus familier, plus chaud, plus brut.
Ne vous privez pas de découvrir cet auteur qui, pour la première fois, a tenté ET réussi l’exercice d’écrire un policier faisant la part belle à la région Nouvelle Aquitaine ; je dis : encore.
TERREUR VERTE AU PAYS BASQUE
Piment noir basco-corse
Piège fatal à Hendaye
Quais maudits sur garonne
Ils croyaient être riches
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