Aujourd'hui, les explorateurs de la BD reviennent !
Aujourd'hui, les explorateurs de la BD reviennent !
Bobigny 1972, une BD engagée et essentielle.
Cette bande dessinée est un véritable coup de cœur.
Dès sa sortie, je me suis empressée de l’acquérir, avec une belle dédicace des autrices.
Admirant Gisèle Halimi, cette lecture m’a encore plus touchée après avoir vu la pièce de théâtre, Une farouche liberté.
Ces deux œuvres se complètent parfaitement pour éclairer un moment clé de l’histoire des droits des femmes.
Ce roman graphique raconte l'histoire de Marie-Claire Chevalier, 15 ans, victime d'une violation qui l'a poussée à avorter clandestinement.
Déclarée par son agresseur, elle est poursuivie en justice.
Défendue par Gisèle Halimi, son procès historique devient un tournant majeur dans la lutte pour la légalisation de l'avortement en France, adoptée quelques années plus tard.
Le récit, puissant et engagé, est un vibrant plaidoyer pour les droits des femmes. Portée par des illustrations expressives et un texte captivant, cette BD est un véritable bijou.
Coup de cœur absolu, elle occupe une place spéciale dans ma bibliothèque avant d'avoir été dévorée et adorée par mes filles.
Une lecture incontournable, éducative et inspirante, à mettre dans toutes les mains.
BD formidable découverte au collège. Une fois commencé, je n'ai pas décroché. Je me la suis fait offrir pour mon anniversaire.
La bande dessinée s’ouvre sur du sordide. Un jeune homme arrêté pour un vol de voiture et un état de fuite. Il négocie et dénonce une femme qui a subi un avortement, interdit par la France de l’époque. Il l’a violée, ce qu’il ne dit pas, bien entendu. Là encore, la BD pourrait se limiter au fait divers, à la violence percutant l’intimité d’une famille et d’une jeune fille condamnée et humiliée par la société des hommes. Et là, l’Histoire s’écrit autrement par la force de nombreuses femmes, de personnalités courageuses animées par un profond désir de justice et de respect. Il y a les 343 personnalités signant un texte dans lequel elles appellent à la légalisation de l’avortement. Il y a Gisèle Halimi qui attend le procès qui permettra de discuter, sur la place publique, de cette situation dangereuse subie par les femmes avortées. La BD passe de l’intime au collectif. Le point de départ montre l’importance du procès mais surtout du silence entourant l’interdiction de l’avortement. Le procès suivi avec rigueur et beaucoup de vitalité (tant par l’énergie de Gisèle Halimi que par les dessins et la palette de couleurs) permet de plonger dans le combat mené par des milliers de femmes inconnues ou renommées. L’âpreté graphique de l’époque est très bien rendue, la violence des rapports entre les hommes et femmes (que ce soit dans les gestes ou dans les mots) n’est pas amoindrie. C’est une véritable lutte qui se joue devant nous, une lutte conduite avec courage, talent et intelligence par Gisèle Halimi.
Les dessins de Carole Maurel reprennent habilement les codes des années 70 sans jamais étouffer le propos sous la reconstitution. Les émotions se lisent sur les visages qu’il s’agisse de la fatigue ou de la détermination. On pourrait résumer cette BD par une formule lacunaire de « bd engagée » mais cela ne serait pas rendre justice à la pédagogie employée pour saisir une époque et la problématique sociale posée. Les autrices montrent les rouages du procès et des armes rhétoriques utilisées par Gisèle Halimi pour démonter toute la loi sur l’interdiction de l’avortement. Marie Bardaux-Vaïente et Carole Maurel rendent hommage à la force de l’avocate, de Marie-Claire Chevalier (à qui la BD est dédiée), de sa mère et de la foule qui a les soutenues. La BD tient bien ces deux niveaux de lecture et sensibilisent aux profonds changements voulus et obtenus par ce procès, événement historique qui permet de mieux comprendre la promulgation de la loi Veil.
Cette BD retrace le procès de Bobigny en 1972 qui a ensuite permis la loi Veil sur le droit à l’avortement en 1974 et enfin en 2024 l’inscription dans la Constitution Française.
Les dessins de @carole.maurel expriment tous les sentiments des différents personnages, très expressifs et terriblement humains.
C’est une BD à mettre dans beaucoup/toutes les mains.
Juste pour information nous savons ce que Gisèle Halimi est devenue mais Marie Claire Chevalier qui disait que « cette loi, c’était un peu grâce à moi qu’elle était votée, c’était un peu la mienne » et bien elle a fait une tentative de suicide suite au procès.
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Elle décède en 2022, elle était une madame tout le monde dont y ne fait pas oublier le nom
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