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Les matins doux retrace l'histoire d'une passion entre simone de Beauvoir et Nelson Algren.
Un coup de foudre entre ces deux étres qui a force de retrouvailles, d'abandon, de promesses et de déceptions, une histoire qui se terminera bien tristement.
Un ouvrage très bien illustré, des planches très explicites font de ce livre un ouvrage a découvrir sur la passion de ces deux grands personnages, qui tout deux écriront une oeuvre littéraire majeure.
L'attente de ces deux amants n'étant pas la mème, on découvre Simone amoureuse mais libre et attaché a un autre et Nelson qui rève d'une vie rangée, de mariage et d'avenir.
J'ai apprécié découvrir leurs parcours, d'un autre temps, d'une autre vie.
Ce roman graphique retrace la relation amoureuse entre la romancière française Simone de Beauvoir et l'écrivain américain Nelson Algren.
Leur histoire commence aux États-Unis en février 1947, lorsque Simone en voyage à Chicago rencontre Nelson. Leur attirance est immédiate et leur relation sera passionnée, intense et tumultueuse.
« J’en arrivais à me demander si ce que nous avions vécu était bien réel. »
Les thèmes abordés explorent les méandres de l'amour, de la passion, du désir, du manque, de la jalousie, de l'absence, de la séparation et du souvenir.
Le récit nous plonge dans l'univers de deux êtres complexes et passionnés, avec des illustrations à la fois soignées, élégantes, expressives, et parfois explicitement suggestives. Les couleurs douces et harmonieuses créent une ambiance intimiste.
C'est une lecture intéressante et émouvante.
Joli hasard des commandes en médiathèque : à peine avais je fini la biographie sur Simone de Beauvoir que ce roman graphique est arrivé.
Bien entendu, je n'ai pas pu résister à cette si belle couverture.
Une couverture qui reflète l'intimité de matins partagés. Ceux que Simone de Beauvoir et Nelson Algren dérobent à la distance qui les sépare, aux liens qui les retiennent loin l'un de l'autre ainsi qu' à leurs ouvrages qui les enferment dans un quotidien de travail et d'études.
De leur rencontre en 1947 lors d'un voyage américain qui mène Simone de Beauvoir à Chicago à la mort de Nelson en 1981, cette bande dessinée revient sur les étapes de leur relation.
"De toute façon, au revoir ou adieu, je n'oublierai pas ces deux jours à Chicago, je veux dire que je ne vous oublierai pas."
Des extraits de lettres émaillent ainsi le texte d'Ingrid Chabbert et donnent un aperçu du ton de leurs échanges.
Autre atout du scénario : le séquençage qui ne suit pas exactement un ordre chronologique. Enchaînement plutôt de retrouvailles passionnées, de moments de complicité, de voyages et de scènes au bord de la rupture où les affres d'un amour à distance se manifestent.
J'ai moins adhéré aux dessins à l'intérieur qu'à la couverture. En revanche, j'ai aimé la tonalité de la palette retenue.
Comme souvent dans ce genre qui invite aux ellipses, on a la sensation d'un pas assez. Cette envie d'en savoir un peu plus sur les protagonistes. Et donc de lire sans tarder les Lettres à Nelson Algren.
En 1997 sort chez Gallimard “Simone de Beauvoir, Lettres à Nelson Algren. Un amour transatlantique (1947-1964)”. À travers 304 lettres adressées à l’écrivain américain Nelson Algren (1909-1981), on découvre celle qui fut l’espace de quelques années une femme amoureuse et désireuse.
Finie l’image de la femme rigide avec son chignon et ses bandeaux.
Ses missives enflammées révèlent l'existence d’un amour passionnel entre deux êtres, un Crocodile et une Grenouille, que tout opposait, mais que l’écriture rapprochait.
Février 1947, suite à l’invitation d’universités américaines, Simone de Beauvoir arrive à Chicago. C’est là qu’elle va rencontrer Nelson Algren.
Ils passent quelques heures ensemble, mais la séparation est plus douloureuse qu’elle n’aurait dû l'être.
Ainsi débutent 17 années d’une relation marquée par des séparations, des retrouvailles et l’envoi de lettres, écrites en anglais, par delà l’Atlantique.
Nelson Algren demandera à Simone de Beauvoir de l’épouser et de rester avec lui. Mais celle que Sartre surnommait Castor (jeu de mot entre le mot anglais beaver et Beauvoir) ne fera jamais passer l’attachement viscéral qu’elle avait pour le romancier avant le besoin que le philosophe avait de la garder près de lui.
À raison de nombreux voyages, Nelson Algren et Simone de Beauvoir vont construire une passion dévorante et physique. Mais également des échanges intellectuels puisque Nelson Algren la conduira à s’atteler à la rédaction du Deuxième sexe (« On ne naît pas femme : on le devient »). Il lui soumet l'idée de faire le parallèle entre le statut des Afro-américains aux États-Unis et celui des femmes en France.
Avec leur album, Les Matins doux, Ingrid Chabbert et Anne-Perrine Couët nous font entrer dans l’univers public, mais également très privé, d’un couple, que Simone de Beauvoir emmènera avec elle jusque dans sa tombe par l’intermédiaire de cet anneau qui aurait dû sceller un indéfectible amour.
Une troisième réussite pour cette collection Dyade de chez Steinkis qui met en lumière des couples qui auront marqué l’Histoire.
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