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Antoon Sinan

Antoon Sinan

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Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Seul le grenadier » de Antoon Sinan aux éditions Sindbad

    Valérie Simonnot de LA BOÎTE DE PANDORE sur Seul le grenadier de Antoon Sinan

    Jawad vit à Bagdad, sa famille appartient à la communauté chiite. Il a un rêve : devenir sculpteur. Mais sa vocation artistique déplaît à son père, qui exerce une profession très particulière : il lave les morts. Le lavage des morts est un rituel très important dans la religion musulmane. Et le...
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    Jawad vit à Bagdad, sa famille appartient à la communauté chiite. Il a un rêve : devenir sculpteur. Mais sa vocation artistique déplaît à son père, qui exerce une profession très particulière : il lave les morts. Le lavage des morts est un rituel très important dans la religion musulmane. Et le père de Jawad espère que son fils cadet lui succédera. Mais les guerres, les différents drames que vont connaître sa famille vont pousser Jawad loin de la vie qu'il désirait...
    Il y a des livres qui sont plus difficiles à défendre que d'autres en librairie. Et je sais qu'en disant certains mots à ma clientèle pour défendre un coup de coeur, ça va être parfois compliqué. Les mots à éviter étant, entre autres : mort, guerre, maladie. Donc, cela part très mal pour ce roman qui parle d'un pays en guerre, l'Irak, et que la mort en est le thème central. Mais je vais rester optimiste. N'oublions pas que lire offre la possibilité d'avoir des fenêtres ouvertes sur des mondes très éloignés du nôtre. Ce roman m'a ainsi permis de connaître ce pays méconnu qu'est l'Irak, en guerre depuis les années quatre-vingt. C'est un pays très lointain mais dont la situation géopolitique provoque des remous dans nos (tranquilles) démocraties. À travers l'histoire de Jawad, l'auteur explique l'évolution politique et confessionnelle de l'Irak.

    L'autre point essentiel du livre, c'est que la mort et la vie sont intimement liées. Oui, j'enfonce des portes ouvertes, mais pas tant que ça, quand on voit comment la mort est cachée, désincarnée, dans notre société. Et c'est le grenadier qui symbolise ce lien et qui a une importance capitale dans cette histoire. Le père de Jawad ne jette jamais dans les égouts l'eau qui a servi à purifier les morts. Elle est directement jetée dans la cour où s'élève un grenadier, qui grandit et fleurit au fil des années. L'arbre se nourrit de l'eau des morts. Et Éros suit toujours Thanatos de près. Jawad va vivre deux histoires d'amour «intenses», sortes de respirations dans le gouffre dans lequel le héros est plongé peu à peu, donnant l'occasion à l'auteur d'écrire des scènes d'amour d'une extrême sensualité.

    L'histoire de Jawad, ponctuée de déceptions, de renoncements et de drames, est un monologue de tristesse mais c'est aussi une remarquable leçon sur la vie. Alors ne vous privez pas de ce texte.